tag:blogger.com,1999:blog-550604975807540892024-02-21T19:24:50.580-08:00Ekklèsiaepi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.comBlogger35125tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-1137479544246520392014-12-26T14:02:00.001-08:002014-12-26T14:02:33.974-08:00Vérité et unité de l’Eglise<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZbDRjFiVZmDTPkmBHRyQsUrdC82chlANmtGAFST3DE4JUPlG3ihV-TFYQazVSfZYJcc8IzK-3CWvD5eoh-dAgN3iQ8Zidv7pcITDl-bpO4AIYZ0p45LHw_ZNy_w74qH7UUlGGt1_v2us/s1600/kentro-ANALIPSHS.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZbDRjFiVZmDTPkmBHRyQsUrdC82chlANmtGAFST3DE4JUPlG3ihV-TFYQazVSfZYJcc8IzK-3CWvD5eoh-dAgN3iQ8Zidv7pcITDl-bpO4AIYZ0p45LHw_ZNy_w74qH7UUlGGt1_v2us/s1600/kentro-ANALIPSHS.png" height="270" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Vérité et unité de l'Eglise (extrait)</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Christos Yannaras</span></div>
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span>
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">L’unification de l’existence et de la connaissance dans le fait de la <i>relation</i> personnelle est aussi la réponse de la théologie orthodoxe au problème de l’<i>autorité</i> de l’Eglise, problème préliminaire pour la théologie et la vie de la Chrétienté occidentale.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">L’existence d’une « autorité » objective qui personnifie, exprime et enseigne, magistralement et infailliblement, la vérité de l’Eglise, a toujours été considérée en Occident comme une condition nécessaire pour garantir l’unité ecclésiale, c’est-à-dire pour dépasser la subjectivité et la division des tendances théoriques. Mais il est aussitôt évident que la recherche d’une autorité objective –autorité exprimant infailliblement la vérité de l’Eglise– présuppose en tout état de cause une conception positiviste de la vérité, c’est-à-dire une théorie de la connaissance ramenant la vérité à sa formulation objective. Ainsi est justifiée l’autorité du titulaire de l’infaillibilité, celui qui est chargé d’exprimer cette formulation.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Au contraire, pour l’Eglise et la théologie orthodoxe, </span><span style="color: orange; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">la vérité et la connaissance de la vérité surpassent toute formulation conceptuelle objective</span><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">, et c’est pour cette raison qu’il n’est même pas possible de poser la question d’une autorité objective, ni de déterminer un titulaire concret de cette autorité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaUWXPfzj7Lx3BTZeZE80iPTiBzCFRb7sVbGtTmmmpKO2z51HwiecaiALwMlBeY8aG18eXhcJSP7EIxVxk2a8mXeKHq8kB36fIEC2v3gGxxLuzaEyclqo_jJWThhyphenhyphen1NcRMG5rHtPMsUXY/s1600/Doxa.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiaUWXPfzj7Lx3BTZeZE80iPTiBzCFRb7sVbGtTmmmpKO2z51HwiecaiALwMlBeY8aG18eXhcJSP7EIxVxk2a8mXeKHq8kB36fIEC2v3gGxxLuzaEyclqo_jJWThhyphenhyphen1NcRMG5rHtPMsUXY/s1600/Doxa.png" height="169" width="200" /></a></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Pour l’Eglise orthodoxe, on ne peut épuiser la vérité dans la stabilité close d’une formulation objective, puisque la vérité est un fait dynamique, qu’elle est le <i>mode d’existence</i> du Christ et de l’Eglise, au-delà d’une identité formelle de l’intelligence et de l’intelligible. L’expression et la rédaction de cette vérité dans la Sainte Ecriture, dans les décisions des Conciles, dans les textes liturgiques et dans les écrits des Pères, « définissent » sans l’épuiser, l’événement de la « vie nouvelle » en Christ, le mode d’existence de la communion de saints, la perfection des saints, toujours « véritablement imperfectible ».</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">En tout état de cause, les « confessions » que l’Eglise a consacrées à sa foi et à sa vérité, et les décisions de ses Conciles œcuméniques, ont un caractères contraignant pour ses membres, ce qui signifie que l’expression des dogmes et des symboles ne peut être modifiée ou négligée sans mettre en danger l’authenticité de la vie ecclésiale ou le réalisme de l’événement du salut.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Mais l’événement du salut et de sa réalisation dynamique dans les limites de la vie de l’Eglise précèdent toute formulation de la vérité du salut. </span><span style="color: orange; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Les dogmes du Concile sont des « termes » -bornes et définitions- de la vérité, que vit et incarne l’Eglise.</span><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"> Ils fixent les bornes entre la vie et l’incarnation d’une part, et d’autre part entre l’erreur et l’hérésie, c’est-à-dire la non-Eglise, le mode d’existence de l’homme selon la chute. Les « définitions » conciliaires et les « confessions » liturgique sont des « sym-boles » (assemblages) de la vérité, qui font se rencontrer (<i>symballein</i>) l’expérience personnelle et l’expérience commune, la vie de l’Eglise. Il n’est donc pas possible de les interpréter comme des « principes » abstraits, des idéologies et des concepts coupés de la vie.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Pour la même raison, il n’est pas possible que quiconque revendique le droit de formuler dogmes et symboles comme titulaire institué de plein droit, ou comme « principe » d’une autorité « <i>a priori</i> » autonome par rapport au tout du corps ecclésial. Et même si un Synode de la majorité des <i>Evêques</i> de l’Univers (oicouméné) se proclamait lui-même œcuménique, il doit aussi être reconnu comme orthodoxe par la conscience du corps ecclésial pour que ces décisions aient un caractère contraignant pour la vie des fidèles et pour le déroulement de l’Histoire de l’Eglise. Il a existé des Conciles rassemblant de très nombreux Evêques, qui se sont proclamés œcuméniques, et qui ont été rejetés par le corps ecclésial, parce qu’il n’a pas reconnu dans leurs décisions l’expression sincère et véritable de son expérience de l’évènement du salut, tel que le vit et l’incarne l’ensemble du corps ecclésial.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Ce facteur indéterminable : la « conscience du corps ecclésial », ne renvoie pas à un principe rationnel de « majorité démocratique », mais à l’événement prioritaire du salut, avant même toute formulation de cet événement. Et il renvoie en même temps à une participation au mode d’existence de l’Eglise comme accès premier et fondamental à la connaissance de la vérité de l’Eglise.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Or la vérité de l’Eglise est un mode d’existence, et la formulation de cette vérité ne fait que « définir » le mode d’existence du Christ et de l’Eglise et de celui de l’homme d’après la chute (celui du péché-échec de l’homme). Pour cette raison justement, on ne peut fournir de critère quantitatifs pour une formulation et une expérience correctes de la vérité, mais seulement des critères d’universalité (catholicité) de la vérité. </span><span style="color: orange; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">Un seul et unique membre de l’Eglise peut sauver dans sa personne et incarner dans sa vie la totalité de la foi et de la vérité</span><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"> le « Christ total », l’universalité du mode d’existence de l’Eglise. </span><span style="color: #6fa8dc; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">St Athanase le Grand</span><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">, </span><span style="color: #6fa8dc; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">st Maxime le Confesseur</span><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">, </span><span style="color: #6fa8dc; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">st Marc Eugenikos d'Ephèse </span><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;">sont, dans une certaine mesure, les témoins historique de cette sauvegarde universelle et personnelle de la vérité ecclésiale.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="color: #93c47d; font-size: large;">C'est cette universalité de la vérité qui explique encore mieux le facteur de la « conscience du corps ecclésial ». Quand un Concile œcuménique affirme avec assurance qu’ « <i>il a semblé bon au Saint Esprit et à nous</i> » </span><span style="color: yellow; font-size: large;">(Actes 15, 28)</span><span style="color: #93c47d; font-size: large;">, il puise l’autorité et l’audace d’une telle formulation dans le fait qu’il récapitule et qu’il exprime </span><span style="color: orange; font-size: large;">l’expérience et la conscience du corps ecclésiale tout entier</span><span style="font-size: large;"><span style="color: #93c47d;">. Car les Evêques, chacun en ce qui le concerne, sont porteurs de la vérité universelle du salut qui s’exprime par leurs bouches, telle qu’elle s’incarne </span><span style="color: orange;">en chaque Eglise locale</span><span style="color: #93c47d;">. Ce n’est pas parce que l’Evêque a gravi le plus haut degré du sacerdoce, ce n’est pas parce que le Concile a un caractère officiel, que l’expression et la formulation correctes de la vérité de l’Eglise sont assurées, c’est par l’accord des Evêques du Concile avec l’expérience universelle du Corps de l’Eglise, c’est par la volonté et l’opération de la communion des saints, selon l’image du Prototype trinitaire.</span></span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCmLdCY-h73WZevZ5SwybigAg16HZCmWOt1HXPbM9rlCfS2-s-A-ypZ5Mr_VYu5ugZZ42uOPBYx9D_TtdA-sLmV4Ke0FuqBp9hw9TxUz-1y-iPtHuvjD3m6oUrFJlRjUk-gE7tPbOt1Uw/s1600/O-Xoros-ton-Monaxon-apo-Orama-M-Paisiou-2011.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCmLdCY-h73WZevZ5SwybigAg16HZCmWOt1HXPbM9rlCfS2-s-A-ypZ5Mr_VYu5ugZZ42uOPBYx9D_TtdA-sLmV4Ke0FuqBp9hw9TxUz-1y-iPtHuvjD3m6oUrFJlRjUk-gE7tPbOt1Uw/s1600/O-Xoros-ton-Monaxon-apo-Orama-M-Paisiou-2011.png" height="198" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: large;"><span style="color: #93c47d;">C’est pour cela que les décisions des Conciles œcuméniques, décisions dogmatiques et canoniques, ne peuvent se ramener aux circonstances de l’époque, ou à des problèmes épisodiques ou contingents. Même les plus petits détails canoniques du fonctionnement ecclésial se rapportent en dernière analyse, tout autant que les définitions dogmatiques, au mode d’existence de l’Eglise, c’est-à-dire au mode d’existence de l’homme « selon la nature » et « selon la vérité », ils se rapportent à l’intégrité de l’existence humaine, à la totalité de l’espèce humaine. C’est cette vérité et cette authenticité universelles de la vie que « définit » et que </span><span style="color: orange;">sauvegarde</span><span style="color: #93c47d;"> la formulation des dogmes et des canons. Ce qui signifie que la formulation des dogmes et des canons est un service universel de vérité et de vie, et non une attribution officielle d’un « principe » d’autorité « a priori ».</span></span></div>
<br />
<span style="color: #93c47d;">Christos Yannaras <i>Vérité et unité de l’Eglise,</i> ed. Axios, 1989, p.34-37 (traduction: Jean-Louis Palierne).</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br /></span>
<span style="color: #93c47d;"><br /></span>
<span style="color: #93c47d;"><br /></span>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0D7kr40cw-sKU0H3z2quIuEgNpJHcOahTy_1rgRa6N5o8tm3fJgtZiaWG-AofTRxvHzBKPDh8_dPEd054CVVBpq4OsyEWz9c3sDA0gZD0KrI_jahonmAUA-EAP_MxqY5Cho-G719w_yw/s1600/IXNICA.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0D7kr40cw-sKU0H3z2quIuEgNpJHcOahTy_1rgRa6N5o8tm3fJgtZiaWG-AofTRxvHzBKPDh8_dPEd054CVVBpq4OsyEWz9c3sDA0gZD0KrI_jahonmAUA-EAP_MxqY5Cho-G719w_yw/s1600/IXNICA.gif" height="200" width="197" /></a></div>
<span style="color: #93c47d;"><br /></span>
<div>
<br /></div>
epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-38536209889233909642012-12-04T14:18:00.001-08:002012-12-05T02:08:48.390-08:00saint Athanase de Paros (1722-1813)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgdFlqdelImawB1LVYztraqD5k7ODOqIBpddmGqoCGZX28hCgD7oW-nL0bZW7t1ns9Mm2-pf1H7pwRfFEhEHxYH_usdvMABlwww_AXhmHeU5MAEP9Db2dNVp1y_1Ot521cjV6dnCckW2Y/s1600/OsiosAthanasiosParios01+(1).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgdFlqdelImawB1LVYztraqD5k7ODOqIBpddmGqoCGZX28hCgD7oW-nL0bZW7t1ns9Mm2-pf1H7pwRfFEhEHxYH_usdvMABlwww_AXhmHeU5MAEP9Db2dNVp1y_1Ot521cjV6dnCckW2Y/s400/OsiosAthanasiosParios01+(1).jpg" width="238" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;">
<br />
<div class="MsoNormal">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d;">Le diable et l’Occident</span><o:p></o:p></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d;"><br /></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Constatant que les supplices et les épreuves, non
seulement n’avaient pu atteindre leur but, mais qu’ils avaient, au contraire,
fait apparaître des milliers et des milliers de martyres, le diable inventa un
autre moyen. </span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht9GbtlsjRjGGAaFSgVvXgPNJBRrupaFmYqvciPN1paRw4itSy1QrRObe3N34QGCYZ-S10Fjq8c3qa5ONjV3V-s2xO2lEAI6Gmzra3CKWSL184MZPy39c6QNIsUXn3N-g3uKf7Hbi_DPc/s1600/Martyrio-ag-Andreou-en-Krisei-B.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEht9GbtlsjRjGGAaFSgVvXgPNJBRrupaFmYqvciPN1paRw4itSy1QrRObe3N34QGCYZ-S10Fjq8c3qa5ONjV3V-s2xO2lEAI6Gmzra3CKWSL184MZPy39c6QNIsUXn3N-g3uKf7Hbi_DPc/s200/Martyrio-ag-Andreou-en-Krisei-B.png" width="200" /></a></div>
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><span style="font-size: 18pt; line-height: 115%;">En second lieu, il sema la discorde d’une façon perfide et
sournoise par les hérésies, afin d’amener les chrétiens à s’éloigner du Christ
et de la vraie foi et à devenir ses propres compagnons. Les doctrines de ces
hérésies portent tantôt sur le Saint-Esprit, comme celles des Macédoniens,
tantôt sur le mystère de l’Incarnation, comme celles des Nestoriens, des
Monophysites, des Iconoclastes et tant
d’autres.</span></span></span></div>
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Toutes ces hérésies furent condamnées par les conciles
œcuméniques et locaux qui désapprouvèrent leurs doctrines confuses et donnèrent
aux chrétiens une doctrine claire. Ainsi, le diable et ses instruments, les
hérétiques, furent déshonorés, alors que les Chrétiens furent affermis dans
leur foi inébranlable, excepté naturellement les Chrétiens qui ont voulu, de leur
propre gré, s’égarer et périr.<o:p></o:p></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">En troisième lieu, le diable fit apparaître une autre
hérésie venant de l’Occident –je parle de l’hérésie des Latins– dans le but,
toujours le même, de perdre les chrétiens. Cette nouvelle hérésie, qui ne
diffère des autres que par le nom, conduisit dans l’erreur tout l’Occident pour
engendrer par la suite des branches et des sectes diverses : luthériens,
calvinistes, luthérocalvinistes, évangélistes, et d’autres encore en nombre
infini. Elle prépara ainsi sa propre perdition et montra qu’elle était caduque,
faible et issue d’un esprit réprouvé.<o:p></o:p></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Mais là encore, chers chrétiens, nous devons saisir et
admirer l’amour infini de Dieu à notre égard. Voyez, en effet, comment, dans
son infinie miséricorde et sa sagesse, notre Seigneur a de nouveau arrangé les
choses. Pour conserver intacte notre sainte foi orthodoxe et pour sauver tout
le monde, il conçut ce puissant empire ottoman et l’installa à la place de
notre empire romain, dont la foi orthodoxe avait déjà commencé à être ébranlée.
Il l’éleva plus haut que tous les autres empires pour nous donner la preuve que
son établissement est dû à la volonté divine et non pas à la puissance des
hommes, et pour que les fidèles soient informés sur les moyens que Dieu emploie
pour accomplir ce grand mystère qu’est le salut des peuples de son élection.
Dieu institua donc sur nous ce grand empire –il n’y a point d’autorité en
dehors de Dieu– pour qu’il fût un frein pour les Occidentaux, et pour nous, les
Orientaux, un moyen de salut. C’est pourquoi, Dieu imposa à l’empereur des
Ottomans de nous laisser libres dans l’exercice de notre foi, de nous
administrer et, parfois, de châtier les Chrétiens qui s’écartaient du droit
chemin, afin que tous soient remplis de la crainte de Dieu…<o:p></o:p></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<div style="text-align: justify;">
<span lang="FR" style="font-size: 18.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Pour précipiter dans l’abîme les fidèles abandonnés dont
Dieu avait fait son choix et pour les pousser à leur perdition, le diable
choisit de nos jours une autre ruse, une séduction particulière, afin de
conquérir même les plus fidèles : je parle du système libéral, tant exalté
de nos jours, mais qui n’a qu’une qualité apparente. Car ce système contient
une amorce du diable, un poison funeste, précipitant les peuples à la perdition
et au désordre. Le diable a le cœur brisé en voyant que toutes ses machinations
nuisibles à l’âme ont été éventées et que la foi orthodoxe s’accroit dans cet empire puissant. Par
jalousie donc et par honte, il fit appel à tous les esprits du mal et fabriqua
ce piège nouveau et habile afin que tous les Chrétiens, même les plus fermes, y
tombent, qu’ils perdent le royaume des cieux et qu’ils soient affligés avec lui
du châtiment éternel.</span><o:p></o:p></span></span></div>
</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span lang="FR" style="font-family: Calibri, sans-serif; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;">(Athanase Parios, <i>Didaskalia
Patrikê</i>, Constantinople, 1798 ; traduction française : Argyriou
Astérios, <i>Spirituels néo-grecs</i>,
Namur, 1967, pp. 107-110)</span></span><br />
<span lang="FR" style="font-family: Calibri, sans-serif; line-height: 115%;"><br /></span>
<span lang="FR" style="font-family: Calibri, sans-serif; line-height: 115%;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUYUR8RuCCzqrt8uNkFsuRlgpzHGq88BJfg0AD3ZSLqhyMMhFj9NJtcBoBIGbZHbpe8ZWIYgzOmKJW7puEbTPzTHbnzpr2B4hXDYSolmVsjaedhCNMltPB6so50cm3poVrAAYcLyTddRw/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUYUR8RuCCzqrt8uNkFsuRlgpzHGq88BJfg0AD3ZSLqhyMMhFj9NJtcBoBIGbZHbpe8ZWIYgzOmKJW7puEbTPzTHbnzpr2B4hXDYSolmVsjaedhCNMltPB6so50cm3poVrAAYcLyTddRw/s1600/5pml9i.gif" /></a></div>
<span lang="FR" style="font-family: Calibri, sans-serif; line-height: 115%;"><br /></span>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-85866774868868044042012-05-24T13:00:00.000-07:002012-05-24T09:54:56.652-07:00LA VIE EN CHRIST R.P. Romanidis<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij-G8M8RUyTN7jxRTnWRgLBInuXdZY9fJ04buM6IwaCj0xdMXaR9az_RUOqJzQh7DtdA1GAu3VYHHeBfS3p4KmndM_a7RpQiJJ1JqFDsKperdyL_TvKFpzuLIliWbs-RUQbUw-zii4JRY/s1600/decani1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" bx="true" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEij-G8M8RUyTN7jxRTnWRgLBInuXdZY9fJ04buM6IwaCj0xdMXaR9az_RUOqJzQh7DtdA1GAu3VYHHeBfS3p4KmndM_a7RpQiJJ1JqFDsKperdyL_TvKFpzuLIliWbs-RUQbUw-zii4JRY/s400/decani1.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="color: #93c47d;"><strong>Approfondir le chemin qui mène à notre Pâque, le Christ</strong> </span></div>
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La tâche sacrée qui se trouve aujourd'hui en face de l'Orthodoxie et en particulier de sa jeunesse qui se détache souvent du libéralisme des générations passées, est de <span style="color: #e06666;">redécouvrir la victoire pascale</span> <span style="color: #e06666;">dans la vie quotidienne de l'Eglise</span>. La foi commune et le culte des Apôtres et des Pères demeurent essentiellement inchangés dans nos livres liturgiques et canoniques, mais en pratique, dans l'esprit du clergé et des fidèles, règne une grande confusion, due sans aucun doute à un manque de compréhension spirituelle de la nature même de l'œuvre du Christ dans l'Eglise.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"></span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">C'est ainsi que de nombreuses gens qui prétendent être Orthodoxes et qui veulent sincèrement l'être, conçoivent la vie de l'Eglise conformément à de vagues sentiments personnels et non à l'esprit des Apôtres et des Pères de l'Eglise. Ce qui manque, c'est une acceptation vivante de ce que présuppose la vie sacramentelle de l'Eglise.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Ce manque de compréhension explique dans une grande mesure les faiblesses de l'Eglise dans le monde occidental et en particulier celle qui caractérise son attitude à l'égard des différentes variantes de schisme et d'hérésie. Ceux qui ne peuvent comprendre que "l'Esprit Lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu" (<span style="color: #93c47d;">Rom. 8,16)</span> ne peuvent prêcher la Vérité, mais doivent se poser la question: ne sont-ils pas eux-mêmes en dehors de la Vérité et, par conséquent, membres morts de l'Eglise ?</span></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1e-5p8613TyXFg_iv_ZWns93banWz50E7oZYqF61qRuy-xHb-BRu5dFPKwm50eFq2W3DyO5bqcbj3vJrbI4WX5k_ArGxwIJSQPt6apCloMn847DH9Cma1GeOjtpB8LXvLg5vAD2OoEok/s1600/Borderapture.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" bx="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1e-5p8613TyXFg_iv_ZWns93banWz50E7oZYqF61qRuy-xHb-BRu5dFPKwm50eFq2W3DyO5bqcbj3vJrbI4WX5k_ArGxwIJSQPt6apCloMn847DH9Cma1GeOjtpB8LXvLg5vAD2OoEok/s320/Borderapture.PNG" /></a></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;">
<strong><span style="color: #93c47d;">1. PRÉSUPPOSITIONS DE LA VIE SACRAMENTELLE</span></strong></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">A la différence de la plupart des confessions occidentales qui généralement acceptent la mort comme un phénomène normal, ou bien encore la considèrent comme conséquence d'une décision juridique de Dieu destinée à punir le pécheur, <span style="color: orange;">la Tradition patristique de l'Orthodoxie prend très au sérieux le fait que la mort est liée intrinsèquement au péché</span> (1 Cor. 15,56) <span style="color: orange;">et qu'elle appartient à la puissance du Diable</span> (Heb. 2,14). Les Pères Orthodoxes rejetaient l'idée que Dieu est l'auteur de la mort, que le monde est "normal" dans sa situation actuelle et que l'homme peut vivre une vie "normale" à la seule condition de suivre les lois naturelles dont on suppose qu'elles gouvernent l'univers. La conception Orthodoxe de l'univers est incompatible avec un système statique de lois morales naturelles. Le monde est au contraire conçu comme un champ d'action et de combat de personnes vivantes. Un Dieu vivant et personnel est à l'origine de la Création tout entière. Son omniprésence n'exclut pas toutefois d'autres volontés, créées elles-mêmes par Lui avec le pouvoir même de rejeter la volonté de leur Créateur. C'est ainsi que le Diable est non seulement capable d'exister, mais aussi d'aspirer à la destruction des œuvres de Dieu. Il le fait en essayant d'attirer la Création vers le néant dont elle est issue. La mort, qui est un "retour au néant" (<span style="color: #6fa8dc;">saint Athanase</span>, <em>De incarnatio Verbi</em>, 4-5), constitue l'essence même du pouvoir diabolique sur la Création (Rom. 8,19-22). La Résurrection du Christ dans la réalité même de Sa chair et de Ses os (Luc 24,39) non seulement constitue la preuve du caractère "anormal" de la mort, mais la désigne comme le véritable ennemi (1 Cor. 15,26). Mais si la mort est un phénomène anormal, il ne peut y avoir rien de tel qu'une "loi morale" inhérente à l'univers. La Bible, au moins, ne la connaît pas (Rom. 8,19-22).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Autrement, le Seigneur Jésus-Christ s'est donné en vain "pour nos péchés, afin de nous arracher au siècle présent qui est mauvais" (Gal. 1,4).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: #e06666;">La destinée de l'homme fut parfaite à l'origine et doit aujourd'hui devenir parfaite, comme Dieu est parfait</span> (Eph. 5,1; 4,13). Cet accomplissement dans la perfection fut rendu impossible par la venue de la mort dans le monde (Rom. 5,12), car "l'aiguillon de la mort c'est le péché" (1 Cor. 15,56). Une fois soumis au pouvoir de la mort, l'homme ne peut que s'intéresser avec suffisance à sa chair (Rom. 7,14-25). Son instinct d'auto-préservation sature sa vie quotidienne et l'amène souvent à être injuste envers les autres pour son profit personnel (1 Thes. 4,4). Un homme soumis à la peur de la mort (Heb. 2,15) ne peut vivre une vie d'amour créateur et être imitateur de Dieu (Eph. 5,1).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La mort et l'instinct d'auto-préservation sont à la racine du péché qui sépare l'homme de l'unité dans l'amour, la vie et la vérité divine. D'après <span style="color: #6fa8dc;">saint Cyrille d'Alexandrie</span>, la mort est l'ennemi qui empêche l'homme d'aimer Dieu et son prochain sans anxiété, ni souci de sa propre sécurité et de son propre confort. Par peur de perdre lui-même toute valeur, toute signification, l'homme cherche à démontrer à lui-même et aux autres qu'il vaut vraiment quelque chose.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Il se trouve alors obligé de se présenter extérieurement comme supérieur aux autres, à certains points de vue au moins. Il aime ceux qui le flattent et déteste ceux qui l'insultent. Une insulte frappe profondément un homme qui a peur de devenir insignifiant! Ce que le monde considère comme un "homme naturel" vit presque toujours une vie de mensonges partiels et de déceptions. Il ne peut aimer que ses amis qui lui procurent un sentiment de sécurité, alors que son instinct d'auto-préservation morale et physique l'appelle à haïr ses ennemis (Mat. 5,46-48; Luc 6,32-36).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La mort est la source de l'individualisme : c'est elle qui possède le pouvoir d'asservir complètement le libre-arbitre de l'homme au "corps de la mort" (Rom. 7,18). C'est la mort qui, en réduisant l'humanité à l'égocentrisme et l'égoïsme, aveugle l'homme devant la vérité. Et la vérité est rejetée par beaucoup, car elle est trop difficile à accepter. L'homme préfère toujours accepter pour vérité ce qui satisfait ses désirs personnels. L'humanité recherche plutôt la sécurité et le bonheur que la souffrance de l'amour qui se donne (Philip. 1,27-29). L'homme naturel recherche une religion sentimentale de sécurité dans des préceptes moraux et des règles simples qui engendrent des sentiments de confort, mais ne requièrent aucun effort de reniement de son moi dans "la mort avec le Christ pour les rudiments du monde" (Col. 2,20). </span><span style="color: #e69138;">Les Apôtres et les Pères ne nous transmettent pas une Foi faite de "sentiments de piété ou de "réconfort".</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Ils lancent, au contraire, à chaque page un cri de victoire sur la mort et la corruption. "Ô mort, où est ton aiguillon? Ô tombeau, où est ta victoire?... Grâces soient rendues à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ" (1 Cor. 15, 55-57).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La victoire du Christ sur le Diable a détruit le pouvoir de la mort qui séparait l'homme de Dieu et du prochain (Eph.2, 13-22). Cette victoire sur la mort et la corruption a été accomplie dans la chair du Christ (Eph. 2,15), aussi bien que parmi les justes qui moururent avant (1 Pier. 3,19). <span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">"Le Christ est ressuscité des morts, par la mort Il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la vie" (Hymne de Pâques).</span> Le Royaume de Dieu est déjà établi, aussi bien au-delà de la tombe que de ce côté-ci (Eph. 2,19). Les portes de l'Enfer ne peuvent prévaloir sur le Corps du Christ (Mat. 16,18). Le pouvoir de la mort ne peut envahir le Royaume de la Vie. Chaque jour le Diable et son royaume approchent un peu plus de leur défaite finale (1 Cor. 15,26) qui est assuré dans le Corps du Christ.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1e-5p8613TyXFg_iv_ZWns93banWz50E7oZYqF61qRuy-xHb-BRu5dFPKwm50eFq2W3DyO5bqcbj3vJrbI4WX5k_ArGxwIJSQPt6apCloMn847DH9Cma1GeOjtpB8LXvLg5vAD2OoEok/s1600/Borderapture.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" bx="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1e-5p8613TyXFg_iv_ZWns93banWz50E7oZYqF61qRuy-xHb-BRu5dFPKwm50eFq2W3DyO5bqcbj3vJrbI4WX5k_ArGxwIJSQPt6apCloMn847DH9Cma1GeOjtpB8LXvLg5vAD2OoEok/s320/Borderapture.PNG" /></a></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;">
<strong><span style="color: #93c47d;">2.- PARTICIPATION SACRAMENTELLE A LA VICTOIRE DE LA CROIX</span></strong></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhV-9TlCWiw7p4e9ydWkkp5r4bQW5jrIRpMuIJie35YISj4At0ba4zO2681FEqnuGpNJKQloMJVgezWPRrnd2MYnYFHIbyHDzWCuNBPsQaJjVIvKcXFwu96CsBt4RAgCxi2ZL3YKi7b0cY/s1600/epiclese.bmp" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" bx="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhV-9TlCWiw7p4e9ydWkkp5r4bQW5jrIRpMuIJie35YISj4At0ba4zO2681FEqnuGpNJKQloMJVgezWPRrnd2MYnYFHIbyHDzWCuNBPsQaJjVIvKcXFwu96CsBt4RAgCxi2ZL3YKi7b0cY/s320/epiclese.bmp" /></a><span style="color: #93c47d;">La participation à la victoire de la Croix n'est pas seulement un espoir pour l'avenir, mais une réalité présente (Eph. 2,13-22). Elle est accordée à ceux qui sont baptisés (Rom. 6,3-4) et greffés au Corps du Christ (Jn 15,1-8). Il n'y a pourtant aucune garantie magique du Salut et de la participation continue à la vie du Christ (Rom. 9,19-2).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: #e06666;">Le Christ est venu pour détruire la puissance de la désunion, en unissant ceux qui croient en Lui, à l'intérieur de Son propre Corps.</span> Le signe extérieur de l'Eglise est l'unité dans l'amour (Jn 17,21), alors que le centre et la source de cette unité est l'Eucharistie : "puisqu'il y a un seul Pain, nous qui sommes plusieurs, formons un seul Corps, parce que nous participons tous à un seul Pain" (1 Cor. 6,19-20). Le Baptême et la Confirmation nous greffent au Corps du Christ, alors que l'Eucharistie nous maintient vivants en Christ et unis les uns aux autres par l'inhabitation de l'Esprit Saint dans nos corps (1 Cor. 6,19-20).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: orange;">La Foi est insuffisante pour le Salut. Les catéchumènes qui étaient déjà des "croyants", devaient veiller, avant de recevoir le Baptême</span>, à rejeter tout ce que le monde considère comme la "vie normale", en mourant au corps du péché et de la mort, pour ressusciter à l'unité de l'Esprit, c'est-à-dire être unis avec d'autres membres d'une communauté locale dans le Christ et la vie commune dans l'amour. L'Orthodoxie ne connaît rien de tel qu'un amour sentimental pour l'humanité. C'est avec des hommes concrets que nous devons être unis pour vivre en Christ. La seule voie qui conduit à l'amour du Christ est d'aimer la réalité que représentent les autres Chrétiens. "<strong>Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à Moi que vous les avez faites</strong>" (Mat. 15, 20).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">L'amour dans le Corps du Christ ne consiste pas en vagues abstractions sur la nécessité de servir des idéologies ou des causes humaines. L'amour, selon l'image du Christ, consiste à être crucifié pour le monde et, se libérant de toutes les idées vagues, à vivre toutes les complexités de la vie communautaire, cherchant à aimer le Christ dans le corps même des frères qui possèdent une existence bien réelle. Il est facile de parler d'amour et de bonté, mais il est bien difficile d'entrer en relations intimes et sincères avec des gens d'origines diverses. C'est cela pourtant que la mort et la</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Résurrection en Christ ont établi : une communauté de saints qui ne pensent pas à eux-mêmes, ni à leur opinions propres, mais expriment continuellement leur amour pour le Christ et les autres hommes, en cherchant à s'humilier, comme le Christ s'est humilié. </span><span style="color: #e06666;">Ce qui n'était pas possible sous la loi de la mort, l'est devenu par l'unité dans l'Esprit de Vie.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1e-5p8613TyXFg_iv_ZWns93banWz50E7oZYqF61qRuy-xHb-BRu5dFPKwm50eFq2W3DyO5bqcbj3vJrbI4WX5k_ArGxwIJSQPt6apCloMn847DH9Cma1GeOjtpB8LXvLg5vAD2OoEok/s1600/Borderapture.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" bx="true" height="40" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1e-5p8613TyXFg_iv_ZWns93banWz50E7oZYqF61qRuy-xHb-BRu5dFPKwm50eFq2W3DyO5bqcbj3vJrbI4WX5k_ArGxwIJSQPt6apCloMn847DH9Cma1GeOjtpB8LXvLg5vAD2OoEok/s320/Borderapture.PNG" width="320" /></a></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;">
<strong><span style="color: #93c47d;">3. COMMENT NOUS RÉALISONS AUJOURD'HUI LA VICTOIRE SUR LA CROIX</span></strong></div>
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Durant toute son histoire, l'Eglise a dû combattre le péché et la corruption au sein de ses propres membres, et souvent au sein de son clergé. Cependant, à toutes les époques, elle sut appliquer les moyens appropriés, car elle était capable de reconnaître l'ennemi. L'Eglise est dans la vérité non parce que tous ses membres sont sans péché, mais parce que la vie sacramentelle est toujours présente en elle et contre cette dernière le Diable est sans défense. "Lorsque vous vous assemblez souvent en un seul lieu (<em>epi to auto</em>), le pouvoir de Satan est détruit" (<span style="color: #6fa8dc;">saint Ignace d'Antioche</span>, <em>Epître aux Ephésiens</em>, 13).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #f6b26b;">Chaque fois que les membres d'une Communauté se réunissent pour célébrer l'Eucharistie et sont en état d'échanger sincèrement le baiser de paix pour communier ensemble au Corps et au Sang du Christ, le Diable est défait.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Cependant, lorsqu'un membre du Corps du Christ communie indignement, il mange et il boit sa damnation (1 Cor. 11,29). Lorsqu'un Chrétien ne communie pas du tout au Corps et au Sang du Christ à chaque Eucharistie, il est spirituellement mort (Jn 6,53). </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">L'Eglise a catégoriquement refusé d'entériner la pratique suivant laquelle un grand nombre de Chrétiens assiste à l'Eucharistie, alors qu'un petit nombre seulement communie. Assistance, participation à la prière et communion sont inséparables (7ème Canon Apostolique; <span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Chrysostome</span>, <em>3ème homélie sur Eph</em>.).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">"Que personne ne soit trompé: si quelqu'un n'est pas à l'intérieur du sanctuaire, il est privé du Pain de Dieu... Celui qui ne s'assemble pas avec l'Eglise a prouvé par là même son orgueil et s'est lui-même condamné" (<span style="color: #6fa8dc;">saint Ignace d'Antioche</span>, <em>Eph</em>. 5).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La tradition biblique et patristique est unanime sur un point : ne peut être membre vivant du Corps du Christ que celui qui est mort au pouvoir de la mort et qui vit dans le renouvellement de l'Esprit de vie. Pour cette raison même, ceux qui ont renié le Christ durant les persécutions après des heures de torture, étaient considérés comme excommuniés.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Une fois qu'un Chrétien mourait avec le Christ dans le Baptême, on attendait de lui qu'il soit prêt à mourir à n'importe quel moment au Nom du Christ. "Celui qui me reniera devant les hommes, Je le renierai aussi devant Mon Père Qui est aux Cieux" (Mat. 10,33). Le 10ème Canon du Premier Concile Œcuménique ne se borne pas à interdire l'ordination de celui qui a renié le Christ durant les persécutions, mais prononce l'invalidation automatique de toute ordination de ce genre, même si elle a eu lieu dans l'ignorance de l'ordinant. Celui qui aurait accompli une telle ordination était lui-même privé de sacerdoce. Combien plus sérieuse est l'offense contre les vœux du Baptême de ceux qui sont paresseux pour aller à l'Eglise. L'approbation que notre clergé d'aujourd'hui accorde à notre pratique sacramentelle est plus inadmissible encore! Si le Chrétien était excommunié pour avoir renié le Christ après des heures de torture physique, ceux qui semaine après semaine s'excommunient eux-mêmes sont d'autant plus condamnables.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La qualité et les méthodes du Diable n'ont pas changé. Lui-même est resté semblable à lui-même, comme Paul l'a décrit, capable de "se transformer en ange de lumière" (2 Cor. 11,15). Le pouvoir de la mort dans le monde est resté le même. Les moyens de Salut, par la mort du Baptême et la vie de l'Eucharistie sont ainsi restés les mêmes (au moins dans les livres liturgiques de l'Eglise).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Les Canons de l'Eglise n'ont pas été modifiés. Nous lisons toujours les mêmes Ecritures approuvées par les Pères. Comment peut-on alors expliquer nos faiblesses modernes? Elles n'ont jamais été aussi évidentes. Il ne peut y avoir qu'une réponse à cette question. Les membres de l'Eglise ne combattent plus le mal dans l'esprit de la Bible. Trop de Chrétiens emploient l'Eglise dans leurs propres intérêts et interprètent la doctrine du</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Christ suivant leurs propres sentiments. La tâche essentielle de la jeunesse Orthodoxe doit consister aujourd'hui à revenir à la vérité des Apôtres et des Pères, à ne plus marcher suivant les lois du prince des ténèbres et les rudiments de ce monde. Car c'est pour cela que le Christ est mort. Renier cela, c'est renier Sa Croix et le sang des martyrs. </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: #f4cccc; color: black;">Avant de critiquer la "rigidité" de la doctrine patristique, l'Orthodoxe moderne doit revenir aux présuppositions de la vie en Christ dans l'Ecriture et prendre garde à ne pas pervertir la doctrine du Christ.</span></div>
<br />
<a href="http://users.edpnet.be/orthodoxes/revue/voile2006-01.pdf">http://users.edpnet.be/orthodoxes/revue/voile2006-01.pdf</a><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIWltu7MlmHipRbbWWiLIU5jKkaahZiFs3bPIhhyphenhyphen5cuAWmk0mGGwY9eLJnC5lJn5zdoPplelTfKL3PXjlqUp4YD9B9efLf7_AuddKAmJI-E5KxFMfKA6hakD87tbL6zcSiMSAGu1-lcEY/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" bx="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIWltu7MlmHipRbbWWiLIU5jKkaahZiFs3bPIhhyphenhyphen5cuAWmk0mGGwY9eLJnC5lJn5zdoPplelTfKL3PXjlqUp4YD9B9efLf7_AuddKAmJI-E5KxFMfKA6hakD87tbL6zcSiMSAGu1-lcEY/s320/5pml9i.gif" /></a></div>
epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-7729419726458949722012-04-15T12:39:00.000-07:002012-04-15T12:39:14.398-07:00Le Christ est ressuscité ! saint Philarète (Drozdov)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkXPJZDkVACVq9HQfCmmeQHUEudMjBC1vNK8aZJhVf7q5o_OhR-VCMg0EFdSkFm7Tj6c0NLcBdWijOw6Oky7ZuDJcu907A6cjIqCdHegafm3C3OGinH7PwbEJvCe4pXY55VeuVGe-Hn5k/s1600/Anastasis-Chora.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="235" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkXPJZDkVACVq9HQfCmmeQHUEudMjBC1vNK8aZJhVf7q5o_OhR-VCMg0EFdSkFm7Tj6c0NLcBdWijOw6Oky7ZuDJcu907A6cjIqCdHegafm3C3OGinH7PwbEJvCe4pXY55VeuVGe-Hn5k/s400/Anastasis-Chora.png" width="400" /></a></div><br />
<br />
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d;">Sermon pour le jour de Pâques (1845)<o:p></o:p></span></span></div><div class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></span></div><div class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><span style="color: #93c47d;">La résurrection et l’ascension de Jésus-Christ n’ont pas commencé au tombeau seulement, mais à l’enfer même : car, après sa mort sur la croix, ainsi que le proclame l’Eglise, son corps est demeuré au sépulcre, mais son âme est descendue aux enfers, parce qu’il est Dieu. Il est descendu même jusqu’aux enfers, et il y a dissipé les ténèbres qui y règnent.<o:p></o:p></span></span></div><span lang="FR" style="line-height: 115%;"><div style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 16pt;"><span lang="FR" style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></span></div><div style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-family: Calibri, sans-serif; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span lang="FR">saint Philarète (Drozdov) métropolite </span>de Moscou.</span></span></div><div style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 16pt;"><span lang="FR" style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><br />
</span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 16pt; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD5zXkBPthtANKOQ0rnaquhUTtLY1JA-d3SwKbXMEQKornlfVPhBeZ8sdza7hwXsniQHm2miq_-g8RDlAuL0CM3MDvNpDpWB2rI19w5e4i1MAfOkxzEmky27oMRML71GCo9w42S4lq0Wc/s1600/Epititlo-aplo-2011.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="83" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD5zXkBPthtANKOQ0rnaquhUTtLY1JA-d3SwKbXMEQKornlfVPhBeZ8sdza7hwXsniQHm2miq_-g8RDlAuL0CM3MDvNpDpWB2rI19w5e4i1MAfOkxzEmky27oMRML71GCo9w42S4lq0Wc/s400/Epititlo-aplo-2011.png" width="400" /></a></div><div style="font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 16pt;"><span lang="FR" style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><br />
</span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: Calibri, sans-serif; font-size: 16pt; text-align: center;"></div><div style="font-size: 16pt;"><span lang="FR" style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Christ est ressuscité !<o:p></o:p></span></span></div><div class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">En vérité Il est ressuscité !</span><span style="font-family: Calibri, sans-serif;"><o:p></o:p></span></span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt8vlZGjDiqBE1n8o6DubrCWeveeRBmjn2mRRWAcrGw0lC8WkTeS9DhfpOpKw2-3fOmF9IL7Qvm8OmVtpRckK61_P-VuDz8Z5Q665PnDf53O9PaViGsct8CETBKjLbOP307W-9v_Hdoq4/s1600/Anastasis-Kritiki.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="178" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt8vlZGjDiqBE1n8o6DubrCWeveeRBmjn2mRRWAcrGw0lC8WkTeS9DhfpOpKw2-3fOmF9IL7Qvm8OmVtpRckK61_P-VuDz8Z5Q665PnDf53O9PaViGsct8CETBKjLbOP307W-9v_Hdoq4/s320/Anastasis-Kritiki.png" width="320" /></a></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div><div class="separator" style="clear: both; font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ1h50dXPgIyeJyPwm7TGDPOgzPWYX1ODTU6IsIoBbEPrC8tf9zW8ZrU9IlM9CRd1hcjJvk_pbQ-lGVpoBO-9QctvxWVphZfOKTJnIZOchlpX0frmJ26BgJ6DtcVcMtFjD_LOR2ink0fc/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJ1h50dXPgIyeJyPwm7TGDPOgzPWYX1ODTU6IsIoBbEPrC8tf9zW8ZrU9IlM9CRd1hcjJvk_pbQ-lGVpoBO-9QctvxWVphZfOKTJnIZOchlpX0frmJ26BgJ6DtcVcMtFjD_LOR2ink0fc/s1600/5pml9i.gif" /></a></div><div class="MsoNormal" style="font-family: Calibri, sans-serif; text-align: center;"><span lang="FR" style="font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR;"><br />
</span></div></span><br />
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<span lang="FR" style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 16.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><br />
<br />
</span></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-15970227432389840402012-03-18T09:58:00.000-07:002012-03-18T09:58:21.650-07:00L’optimisme de L’Orthodoxie<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2zU09SqyF7khE0OXl8nd98gSD5F1Fq0nvYer9yCkG0Qn8kIywxxJOXP4M7cVNe-rvCIFV3xbH2wagCqRd_HNwYcba6RpRhOw42HwdZN5Kfjj1ZVpkUsPAmnM7yNERkIwTdK2_dx6yeFo/s1600/deutera_parousia.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2zU09SqyF7khE0OXl8nd98gSD5F1Fq0nvYer9yCkG0Qn8kIywxxJOXP4M7cVNe-rvCIFV3xbH2wagCqRd_HNwYcba6RpRhOw42HwdZN5Kfjj1ZVpkUsPAmnM7yNERkIwTdK2_dx6yeFo/s320/deutera_parousia.png" width="320" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">L’OPTIMISME DE L’ORTHODOXIE</span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">Alexandre Kalomiros</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ne soyez pas pessimistes, nous disent les faux-pasteurs. "L’Orthodoxie est caractérisée par l’optimisme. Dieu n’abandonnera jamais son Eglise et les portes de l’enfer ne pourront rien contre elle".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">En effet, L’ORTHODOXIE est optimiste, mais seulement en ce qui regarde Dieu et en tout ce qui vient de Lui. Dieu est amour tout-puissant. Jamais Il ne nous abandonnera. C’est nous qui risquons de l’abandonner et c’est cela que nous devons craindre. C’est de la crainte de voir les hommes s’éloigner de leur Créateur, que vient le pessimisme chez tous ceux qui ne ferment pas, volontairement, les yeux devant la réalité. </span><span style="color: #e06666;">L’Eglise du Christ n’aura jamais rien à craindre, même si elle devait être réduite à deux ou trois membres sur la terre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ce n’est pas l’Eglise qui est en danger, c’est nous qui sommes en danger. La question est de savoir combien d’entre nous resteront, à la fin, dans l’Eglise éternelle et immortelle du Christ, qui comme Lui-même, s’identifie à la Vérité.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Les perspectives terrestres n’ont jamais été optimistes. Jamais les chrétiens n’ont mis leur espérance en une amélioration de leurs conditions de vie tant spirituelle que matérielle, dans ce monde périssable. Le cheminement de l’Histoire vers sa fin a été décrit par le Seigneur et par ses disciples avec les couleurs les plus sombres. Les chrétiens prévoyaient et attendaient la progression du péché et de la corruption qui devaient atteindre leur sommet avant le glorieux et lumineux Second Avènement du Seigneur. </span><span style="color: #6aa84f;">Les attentes millénaristes optimistes, d’un royaume terrestre, en ce monde de la corruption, ont été condamnées, dès leur apparition, dans les premiers siècles chrétiens.</span><span style="color: #93c47d;"> Le Royaume de Dieu que tout chrétien vit dans les profondeurs de son cœur, comme arrhes de l’Esprit, ne saurait dominer et briller dans sa gloire sur cette terre périssable. « On ne met pas le vin nouveau dans de vieilles outres ». « Nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera » </span><span style="color: yellow;">(Mc 2,22. 2 P 3,13)</span><span style="color: #93c47d;">. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Sans la résurrection des morts et le renouvellement de toute chose, que le Seigneur accomplira lors de son Second Avènement, nous ne pouvons parler de perspectives optimistes ; bien au contraire, « quand le Fils de l’Homme viendra sur la terre, trouvera-t-il encore la foi ? » </span><span style="color: yellow;">(Lc 18,8)</span><span style="color: #93c47d;">.</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">LE SOUS-PRODUIT DU PARADIS</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">L’attente d’un paradis terrestre caractérise les tendances religieuses et les tendances politiques, qui en substance, se confondent. Nous les chrétiens « nous n’avons pas ici de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir » </span><span style="color: yellow;">Heb. 13,14</span><span style="color: #93c47d;">. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #bf9000;">Le diable n’aime pas que l’on désire la cité future et que l’on œuvre pour elle, mais que l’on s’installe sur cette terre périssable, comme si nous devions y vivre éternellement, et qu’on l’améliore, et qu’on la rende le plus possible, permanente et confortable.</span></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><span style="color: #bf9000;"><b>Il nous trompe en nous faisant croire qu’un paradis est possible sans la résurrection, sans le renouvellement de toute chose, sans l’incorruptibilité, en d’autres termes, sans le Christ Ressuscité.</b></span></div><span style="color: #bf9000; text-align: justify;"><br />
</span><br />
<span style="color: #bf9000; text-align: justify;">Le Paradis que nous avons perdu, nous nous efforçons de le remplacer par la civilisation.</span><span style="color: #93c47d; text-align: justify;"> Nous avons abandonné Dieu et sa création pour servir les œuvres de nos mains auxquelles nous nous sommes asservis pour notre perte. Toute l’activité humaine, tout le sang et toute la sueur répandus par les hommes ne visent qu’un but : <b>Comment bien s’installer dans notre prison obscure et sans soleil.</b></span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Les hommes n’ont pas cru au Christ, parce qu’Il ne leur a pas apporté des biens terrestres mais célestes, et qu’il leur a même demandé de renoncer aux biens terrestres et tangibles, afin d’atteindre les biens céleste et impalpables. Et même ceux qui ont cru attendent qu’Il leur donne, en échange de leur foi et de leur obéissance, des biens terrestres. Ils veulent que tout aille bien dans leur vie. Ils veulent la Loi de Dieu observée par tous, afin que le bonheur temporel règne sur toute la terre. Ils veulent un sous-produit du royaume de Dieu et non le Royaume lui-même. Tout sous-produit contraint l’homme à la perte de sa capacité de recevoir et de vivre la chose vraie elle-même. Quand le diable tentait le Christ au désert, il lui demandait, justement, de donner aux hommes ce bonheur terrestre, sachant très bien que ce bonheur leur apporterait la mort éternelle. Les hommes utilisent le christianisme comme un moyen en vue d’un monde meilleur ; ils se croient chrétiens et se trompent eux-mêmes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">LA NECESSITE DE LA TYRANNIE</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #f1c232;">« Qu’est-ce que la Vérité ? »</span><span style="color: #93c47d;"> Cette question ennuyeuse et agnostique du Gouverneur Romain, les tyrans spirituels et politiques de toutes les époques l’ont répétée « Elle ne m’intéresse pas, disent-ils, la Vérité impalpable. L’important, c’est un gouvernement monolithique. Tout ce que vous dites sur l’unité intérieure qu’apporte, soi-disant, la Vérité, là où elle existe, nous, nous l’écoutons par politesse. Ce qui nous intéresse c’est l’unité extérieur et tangible, que tous voient, respectent et craignent. Et cette unité ne peut exister sans discipline, sans contrainte. L’obéissance libre et volontaire dans l’amour que vous prônez, voilà quelque chose de ridicule pour hommes ridicules. Ce que nous voulons, c’est l’efficacité. L’âme de tel ou tel ne nous intéresse pas ; ce que nous voulons, c’est la domination des foules, des masses, du monde entier. Nous ne tolérons pas de schismes. Vous, vous dites qu’il faut séparer les brebis d’avec les boucs. Nous, nous répondons que les brebis sont nécessaires et, à défaut de loups, du moins des chiens de bergers et des bergers pour les faire paître, pour les égorger et pour les manger. Non, messieurs ! La Vérité, même si elle existe, doit toujours être mêlée au mensonge pour n’être pas dangereuse. La Vérité pure est chose très dangereuse. Et nous, nous ne sommes pas pour le risque. Le temps des actes de courage est périmé ! Nous sommes des pacifistes ! Bas la guerre ! Laissez-nous tranquilles pour vivre notre petite vie sur cette terre et le plus confortablement possible, le plus glorieusement possible. S.V.P. pas de zèle naïf… »</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Là où est le Christ, aucune nécessité d’unité administrative ne s’impose. Le Christ est « UN » en « NOUS ». </span><span style="color: yellow;">« Qu’ils soient UN comme nous sommes UN »</span><span style="color: #93c47d;">. C’est lorsque nous abandonnons le Christ que nous sentons la nécessité d’une administration monolithique et même la nécessité d’une tyrannie. Le Papisme est un exemple. L’Orthodoxie n’a jamais connu d’administration monolithique, mais des relations fraternelles et familiales. Le Grand Pontife et Roi des Rois n’était pas de ce monde périssable bien que partout présent. Le Royaume de Dieu n’est pas de ce monde. Ce monde appartient au prince de ce monde, qui est le premier tyran, le chef de tous les tyrans de la terre, tant religieux que politiques. </span><span style="background-color: #e06666;"><span style="color: yellow;">Seul le Christ unit les hommes entre eux</span></span><span style="color: #93c47d;">, Lui seul les unit ontologiquement avec Dieu en Sa Personne. Le Christ n’oblige personne à le recevoir. C’est quand il fait défaut que se pose alors, automatiquement, la nécessité d’une cohésion extérieure, de l’obéissance obligatoire, de la tyrannie étatique ou spirituelle, démocratique ou oligarchique, peu importe.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixl8G84v4HiGo4r8qd-6bguJh53nG1T4C6J-EWWJ59yd1-5G-coO-kCEJatYXkljxxghejAUkxKDjc5NdjXWF8ybijaD6XqMJmduURNXo2XDOcT95PXKEwaV3tOjmhOUubtZYk9oQTOD0/s1600/ag-Pantes+lept+2010.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixl8G84v4HiGo4r8qd-6bguJh53nG1T4C6J-EWWJ59yd1-5G-coO-kCEJatYXkljxxghejAUkxKDjc5NdjXWF8ybijaD6XqMJmduURNXo2XDOcT95PXKEwaV3tOjmhOUubtZYk9oQTOD0/s320/ag-Pantes+lept+2010.png" width="320" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">L’octroi d’un roi à Israël a été une condescendance de Dieu, pour un peuple au cou raide et de peu de foi, qui voulait un roi visible et palpable et non pas du Christ habitant son cœur. Dieu leur a donné un roi pour éviter que le diable ne leur en donne un à lui ; Dieu a agi ainsi à cause de la dureté de leur cœur et de leur peu de foi.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il en va de même pour le Nouvel Israël. S’il y a marge pour une économie, une discipline extérieure étatique, il ne peut y avoir de marge quand la discipline est spirituelle et ecclésiastique ; car, en ce cas, le Christ est remplacé, relégué exclusivement, dans les limites du Royaume des cieux. Le Papisme comme les autres tyrannies, ont chassé le Christ de la vie des hommes, ont usurpé sa place, l’ont "condamné" à se confiner au ciel pour nous laisser libre la terre. L’œcuménisme se caractérise par son indifférence envers la Vérité (le Christ) ; ce qui l’intéresse, c’est la cohésion administrative et monolithique qu’il appelle « UNION DES EGLISES », une union administrative, dans la vague confusion des confessions, une union aux perspectives universelles, aux dimensions politico-religieuses.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Sous nos yeux se construit l’Etat Mondial. Il va unir toutes les religions et tous états de la terre sous son pouvoir absolu. Son infrastructure intégrale est déjà mise en place. Ce sera un état dans le sens absolu, la soumission qu’il exigera ne sera pas seulement physique, elle sera aussi et surtout spirituelle. Le monde entier l’attend et le désire avec nostalgie, </span><span style="color: #bf9000;">comme le seul espoir de réalisation de ses rêves millénaristes de toutes les époques, d’un paradis terrestre au sein de la corruption et de la mort</span><span style="color: #93c47d;"> !</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">L’ETAT ELECTRONIQUE</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Cet Etat moderne mécanographique, provisoirement impersonnel sera le tyran incomparablement le plus efficace que l’humanité ait connu jusqu’ici. Sa puissance sera dans sa capacité de connaître le citoyen en profondeur et de s’imposer à lui, de l’intérieur et non pas seulement de l’extérieur, comme hier encore. Tous les Etats locaux, tout-puissants, s’unissent, coordonnent et augmentent leur force et leur pouvoir de pénétration atteint leur sommet. Ils disposent de moyens considérables pour dominer les hommes, que les tyrans du passé n’ont jamais osé rêver. Derrière une apparence démocratique, parfaite et irréprochable, les citoyens sont liés par des fils subtils et invisibles, mais o combien puissants. Nous sommes à l’époque des cerveaux électroniques et des moyens électroniques d’information des masses. Très peu d’hommes comprennent ce genre de tyrannie, </span><span style="color: #bf9000;">tant leur asservissement par l’Etat moderne est moral</span><span style="color: #93c47d;">. Une exploitation systématique de la pensée les a préparés, depuis des siècles, à désirer cette soumission. Le futur Etat sera l’expression des désirs pan-humains. </span><span style="color: #bf9000;">Nous attendons, aujourd’hui, de l’Etat tout ce que les païens demandaient à leurs dieux.</span><span style="color: #93c47d;"> On veut que l’Etat soit notre nourrice, notre protecteur, notre dieu. On lui demande la nourriture, le vêtement, le logement, les vacances, la protection de notre santé. Et l’Etat accepte, avec malice, ce défi même </span><span style="color: #bf9000;">et il l’entretien</span><span style="color: #93c47d;">. Il demande seulement, en échange, que les hommes renoncent à leur indépendance d’esprit et de cœur. Nous lui cédons nos droits d’aînesse pour un plat de lentilles. Nous avons permis à l’Etat de pénétrer dans nos foyers, dans nos relations familiales, d’influencer notre pensée, de multiplier ou non nos enfants. Nous lui avons cédé notre patience, la possibilité de connaître à notre place ce qu’il nous faut pour nous aliéner. Il dirige nos contestations vers des antithèses fausses et artificielles, de manière à nous donner l’impression d’être libre dans le fait de choisir entre tant de choses contradictoires, comme entre </span><span style="color: #76a5af;">Marxisme</span><span style="color: #93c47d;"> et </span><span style="color: #76a5af;">Capitalisme</span><span style="color: #93c47d;">, deux aspects de l’antique culte de Mamôn. La mentalité des hommes est devenue, désormais, uniforme, de même que leur vie, leur apparence, leurs habitudes, leurs désirs, leur attente, uniformité qui arrive jusqu’à la langue commune universelle, colonne vertébrale de notre soumission au mécanisme unique et universel qui nous entoure, tels des poissons dans le filet que nous ne percevons pas. On nous conditionne avec des méthodes psychologiques subtiles pour nous amener à vouloir, à accepter, à croire, ce qu’il nous convient, ce que nous aurons à accepter d’une manière ou d’une autre. Les uniformes rayés, que nous porterons dans la galère mondiale, sont déjà cousus. La "groupification ", la "troupification ", la "massification " de l’humanité, est déjà substantiellement là. Le "mystère de l’iniquité " touche à son terme final, parce que les hommes « n’ont pas voulu accepter et aimer la Vérité qui les eût sauvés. » </span><span style="color: yellow;">2 Tim. 2, 10</span><span style="color: #93c47d;">.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH5vQ8OvwI35-B0FXVgYH-uDuDNA9ZIrehU-ZpbYQpFHr3ffiRwRblhNjqqj-vCuoh9tf8WmLcAXk012xfXEi2aJN0jb-biFlFf6mr8zPL1IXpdIm0TvJC9qUno8N4OPsL6KuoXoFbx78/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH5vQ8OvwI35-B0FXVgYH-uDuDNA9ZIrehU-ZpbYQpFHr3ffiRwRblhNjqqj-vCuoh9tf8WmLcAXk012xfXEi2aJN0jb-biFlFf6mr8zPL1IXpdIm0TvJC9qUno8N4OPsL6KuoXoFbx78/s1600/5pml9i.gif" /></a></div><div><br />
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</div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-26885362501940291752011-06-20T14:35:00.000-07:002011-06-20T14:35:23.325-07:00Le rôle de l’Evêque au sein de l’Eglise<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqnOQ7cyV04IjZQYQYSJ-eTAsX7CZ7g1Bt_h7-EXxSzSH-j9D6Z4q0HQzJYJ_sKHuqYLnKhyoSZcy8I3Gl6e9hC6Wdw9QvwMZOjdINqaiAce5dGw53NKJa_esXUEXKerkodSXDcWQrMss/s1600/Ag-Tarasios-2011.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="285" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqnOQ7cyV04IjZQYQYSJ-eTAsX7CZ7g1Bt_h7-EXxSzSH-j9D6Z4q0HQzJYJ_sKHuqYLnKhyoSZcy8I3Gl6e9hC6Wdw9QvwMZOjdINqaiAce5dGw53NKJa_esXUEXKerkodSXDcWQrMss/s320/Ag-Tarasios-2011.png" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><b><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;">Le rôle de l’Evêque au sein de l’Eglise</span></b></span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: center;"><span style="font-family: Calibri;"><b><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"></span></b><span style="line-height: 115%;"><o:p><span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 0px; -webkit-border-vertical-spacing: 0px; -webkit-text-decorations-in-effect: none; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; border-collapse: separate; color: black; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="color: #29303b; font-family: Georgia, Times, "Times New Roman", sans-serif; line-height: 19px; text-align: left;"><span style="color: #93c47d;">Archimandrite Grigorios D. Papathomas</span></span></span></o:p></span></span></div><span style="color: #93c47d;"> </span><br />
<div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Au sein de l’Eglise orthodoxe, l’évêque est l’un de quatre charismes constitutifs de l’Eglise locale, du diocèse ecclésial. Les trois autres sont les presbytres, les diacres et les laïcs (cf. <span style="color: #4f81bd; mso-themecolor: accent1;"><span style="color: #6fa8dc;">saint Hippolyte de Rome</span></span>, La Tradition apostolique, écrite à Rome entre 202 et 218 ap. J.-C.). Du fait que l’évêque ne constitue pas un individu mais une personnalité corporative, étant à la place et à l’image du Christ -"bon Pasteur" (<span style="color: #4f81bd; mso-themecolor: accent1;"><span style="color: #6fa8dc;">saint Ignace d’Antioche</span></span>), il est évident que l’évêque est un charisme qui récapitule l’ensemble de son diocèse. Pour cette raison capitale, l’évêque occupe dans l’Eglise une place fort importante, car il est appelé à être le garant de la fidélité à la foi apostolique et le "lieu" unique de l’unité de son troupeau, du corps ecclésial local. Et ceci, dans plus d’un sens.<o:p></o:p></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Tout d’abord, selon les canons de l’Eglise orthodoxe (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Corpus canonum</i> de l’Eglise, 1er-9e siècles), <span style="color: #00b050;"><span style="color: #ffd966;">chaque évêque a la totale responsabilité des affaires de son diocèse</span></span>. C’est lui qui choisit par étapes progressives son clergé, qui le forme et le guide (le clergé est soumis à des règles de comportement plus strictes que l’ensemble des fidèles) et qui l’affecte à différents "services". C’est lui qui surveille la régularité de la vie des diverses communautés, y compris les communautés monastiques <span style="color: #e36c0a; mso-themecolor: accent6; mso-themeshade: 191;"><span style="color: #f9cb9c;">(il n’y a pas d’ordres monastiques dans l’Eglise orthodoxe, mais seulement <i style="mso-bidi-font-style: normal;">unus ordo monasticus</i>)</span></span>. C’est lui encore qui est chargé d’enseigner tant les fidèles que les clercs. Il juge les fidèles et peut les écarter de la communion puis les réintégrer par étapes. Enfin il assure la gestion de tous les biens de l’Eglise, y compris ceux des paroisses et des monastères.<o:p></o:p></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3MjTsV-bOF5iXSciF0VKKphGcbPsYTplsygMuOFMadVqxh0tsnJwW7iR2fJx2DIWPSqZI04bWmjUhSSIovN5CwCjBeDcMtt4UvYWyp-EXkdCE9huvK0KA6clLvHCD8VQ0KzMpDZAKhGw/s1600/athancyril.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3MjTsV-bOF5iXSciF0VKKphGcbPsYTplsygMuOFMadVqxh0tsnJwW7iR2fJx2DIWPSqZI04bWmjUhSSIovN5CwCjBeDcMtt4UvYWyp-EXkdCE9huvK0KA6clLvHCD8VQ0KzMpDZAKhGw/s1600/athancyril.jpg" /></a><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><span style="color: #00b050; font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #ffd966;">Mais tout évêque orthodoxe doit appartenir au synode des évêques d’une province de l’Eglise orthodoxe établie localement.</span> </span><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;">Ce peut être un synode (généralement national) auquel est reconnu le droit "d’autocéphalie" (le droit d’élire son propre primat), mais toute Eglise orthodoxe établie localement (Patriarcat, Eglise autocéphale, Eglise autonome) dispose d’une certaine autonomie. La vie d’un synode provincial est un élément essentiel de la vie de l’Eglise orthodoxe, car chaque évêque membre doit y faire part des affaires de son diocèse et le président doit assurer la concorde entre les membres et parler au nom de tous. Enfin c’est au synode de choisir les nouveaux évêques pour les sièges vacants et de les ordonner. Eventuellement ce sera à lui de les juger et de les déposer. Depuis que les Eglises ethniques abandonnent la structure para-étatique qu’elles avaient adoptées au XIXème siècle pour remettre l’accent sur les responsabilités et sur l’autonomie des évêques, certains synodes ont tendance à adopter un comportement de type parlementaire, avec des tendances permanentes.</span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">On peut se demander pourquoi il faut accorder une telle importance à la présence d’un évêque unique dans chaque Eglise locale-diocèse et à l’exercice d’une mono-juridiction. Quelle est, en fait, la raison profonde qui nous empêche d’accepter une réforme ecclésiologique administrative qui rendrait possible la coexistence de plusieurs évêques dans un même district ecclésiastique ? S’il s’agissait d’une question de nature purement administrative, on pourrait considérer que la question est d’ordre secondaire. Mais le problème réside dans le fait que ce problème, pris dans son ensemble, a des ramifications ecclésiologiques qui sont liées directement à l’unité de l’Eglise.<o:p></o:p></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgviKmEVbbXp0z-Gb2fvwQB5gwmF-AFofMHs3-Y1r-fvUcnbO7CkJWnI9uP75ysxE-vqDbE7tRPIV_7Szxkm6kCSR55kdwJfLYlkrcA4hXJO37u784_UFBtvS_chH1wj2ezx_2d7zHb7ok/s1600/athanaselegrand.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgviKmEVbbXp0z-Gb2fvwQB5gwmF-AFofMHs3-Y1r-fvUcnbO7CkJWnI9uP75ysxE-vqDbE7tRPIV_7Szxkm6kCSR55kdwJfLYlkrcA4hXJO37u784_UFBtvS_chH1wj2ezx_2d7zHb7ok/s320/athanaselegrand.jpg" width="120" /></a><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Plus précisément, l’unité de l’Eglise comporte plusieurs aspects. Elle est exprimée par l’unité en matière de foi, par la communion existant entre ses membres, etc., mais d’abord et avant tout par la participation des fidèles au mystère de l’unique Eucharistie, car c’est par la participation commune à ce sacrement qu’est accomplie la communion étroite des fidèles avec le Christ et entre eux. En recevant le Corps du Christ, chacun des membres de la communauté ecclésiale entre en communion parfaite avec le Christ et avec tous ceux qui partagent le même Corps. Il n’est pas fortuit que dans les premières années du Christianisme, la synaxe eucharistique et l’Eglise étaient synonymes ; c’est-à-dire que l’Eglise n’avait pas alors le sens que nous lui attribuons aujourd’hui : celui de l’ensemble du corps des Chrétiens qui croient aux vérités de la doctrine chrétienne et s’y conforment. Le mot signifiait d’abord et avant tout l’assemblée eucharistique des fidèles à laquelle prenaient part tous les membres de l’Eglise locale. <span style="color: #f79646; mso-themecolor: accent6;">Si le contenu sémantique du mot « Eglise » a pu se développer avec le temps, l’essence en est demeurée la même.</span> La sainte Eucharistie en tant qu’union des fidèles avec le Christ et entre eux constitue l’Eglise même, et la conséquence directe de cette identification est la conservation d’une seule Eucharistie dans chaque Eglise locale. Par extension, l’unité des fidèles devant l’Eucharistie est à la fois une condition préalable de l’unité de chaque Eglise locale et une réalité identique à elle.<o:p></o:p></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"> </span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-0pdEtv8ecczuhywRdDIKQu6Sv2G8FCI_mXsTERsC0lKTtSAzmEmHKZhKffU3CzmHn1Y65r4ktI9x-LrESDwv9HxoRchsD0EJ3MeSNibrj0n77bj-iGmJxOxWLJrnhYu8tNqUqBwsYfY/s1600/ag-Nikiforos-Patriarxis-mikro-2.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="219" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-0pdEtv8ecczuhywRdDIKQu6Sv2G8FCI_mXsTERsC0lKTtSAzmEmHKZhKffU3CzmHn1Y65r4ktI9x-LrESDwv9HxoRchsD0EJ3MeSNibrj0n77bj-iGmJxOxWLJrnhYu8tNqUqBwsYfY/s320/ag-Nikiforos-Patriarxis-mikro-2.png" width="320" /></a></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le privilège de la célébration de la sainte Eucharistie a toujours été associé à la personne de l’unique évêque qui, officiant en lieu et place du [de l’unique] Christ, est reconnu comme la tête et le centre de l’assemblée eucharistique. Cette réalité était plus manifeste dans les premiers siècles chrétiens lorsque dans chaque Eglise locale il y avait une seule et unique célébration de l’Eucharistie, présidée par l’évêque local et par lui seul. En même temps, l’Eglise voyait en ce président celui qui unit en lui-même toute l’Eglise locale en vertu du fait qu’il l’offre comme le corps du Christ à Dieu. Cela s’exprimait aussi dans cette conception fondamentale de l’Eucharistie : <span style="color: #f79646; mso-themecolor: accent6;">l’unité de la multitude en un seul</span>. C’est juste là la définition de la mono-juridiction. En effet, c’est de l’autel unique de l’unique Assemblée eucharistique que découle tout ce qu’opère le charisme de l’évêque. Par la suite, ce sont les paroisses qui constituent toutes ensemble une Assemblée eucharistique unique, l’épiscopie, l’Eglise locale qui constitue par définition un espace mono-juridictionnel. En d’autres termes, la genèse historique des paroisses et par suite la célébration de l’Eucharistie par des prêtres n’a pas conduit, en termes ecclésiastiques, à une fragmentation de l’Eucharistie centrée sur l’évêque : <span style="color: #00b050;"><span style="color: orange;">un Evêque—une Eucharistie—une Eglise locale—une Juridiction territoriale.</span></span> <span style="color: #f79646; mso-themecolor: accent6;">Ainsi était préservée l’unité de l’Eucharistie qui est la condition <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">sine qua non</i></b> de l’unité de chaque Eglise territorialement locale</span> qui n’a, à son tour, rien à voir avec la notion et la conception de la diaspora (<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">sic</i></b>). <o:p></o:p></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">De nos jours et au sein de la <span style="color: #bf9000;">"diaspora"</span> ecclésiale cette fois-ci, ce n’est pas une seule, mais plusieurs assemblées eucharistiques qui ont lieu dans le même territoire en conséquence de sa division en plusieurs diocèses épiscopaux et multi-juridictions ecclésiales, et donc la célébration de l’Eucharistie a cessé de dépendre uniquement et exclusivement d’<span style="color: #00b050;"><span style="color: orange;">un unique évêque qui garantissait ainsi l’unité ecclésiologique de l’Eglise manifestée dans un lieu donné</span></span>.<o:p></o:p></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Cela montre bien clairement pourquoi l’existence de plus d’un évêque dans un district ecclésial mono-juridictionnel <span style="color: #9bbb59; mso-themecolor: accent3;"><span style="color: #bf9000;">n’est pas et ne pourrait pas être acceptable</span></span>. Le résultat ecclésiologique d’une telle situation que l’on rencontre fréquemment au sein de la "diaspora" orthodoxe, est la fragmentation immédiate de l’Eucharistie puisqu’il n’y a plus un seul évêque dans chaque Eglise locale et donc plus un seul corps ecclésial. L’institution d’une Eucharistie unique sous son propre évêque local cesse automatiquement d’exister. Cela a pour autre conséquence l’éclatement de l’unité de l’Eglise locale elle-même, puisque l’unité de la sainte Eucharistie est la condition préalable de cette unité de l’Eglise. En d’autres termes, l’unité ecclésiologique sans unité eucharistique est inconcevable et une telle unité ne peut se réaliser autrement que par le rassemblement de tous les fidèles de l’Eglise locale sous un seul et unique évêque qui, en lieu et place du Christ, préside la célébration de la sainte Eucharistie dans la perspective de la mono-juridiction. C’est donc justement ici que réside le grand problème de la <span style="color: #bf9000;">"diaspora"</span> orthodoxe, qui anéantit toute la réalité ecclésiologique d’Eglise locale et, par extension, celle de l’Eglise instituée localement.<o:p></o:p></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: justify;"><span style="font-size: 16pt; line-height: 115%;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Pour résoudre ce problème ecclésiologique particulier et restaurer la <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;">taxis</i></b> canonique, il est essentiel et indispensable que l’organisation des Chrétiens orthodoxes de la "diaspora" soit assurée par une autorité ecclésiastique unique, responsable de leur organisation en diocèses<span style="color: #c00000;"><span style="color: #93c47d;">.</span> <span style="color: #e06666;">Il faut que la conscience ecclésiale devienne de plus en plus sensible à cette nécessité, en écartant toute déviation ecclésiologique dominant aujourd’hui dans notre <em>praxis</em> ecclésiale.</span> </span>En fait, dans la mesure où l’organisation administrative ecclésiologique des évêques de la <span style="color: #bf9000;">"diaspora"</span> doit se faire sur des critères territoriaux et non pas nationaux, ce qui suppose l’existence d’un évêque unique dans chaque district ecclésiastique mono-juridictionnel, se pose nécessairement la question de l’autorité ecclésiale qui devra nommer ces évêques et de laquelle ils dépendront. Les canons de l’Eglise montrent clairement la voie et fournissent une solution définitive au problème de la "diaspora" et donc <span style="color: #9bbb59; mso-themecolor: accent3;"><span style="color: #bf9000;">c’est un mensonge délibéré de soutenir que ces canons ont été promulgués pour une autre époque…</span> </span>Aussi longtemps que l’on insistera sur ce mensonge, l’Eglise orthodoxe ne cessera de présenter qu’une apparence et une existence divisées, avec la coexistence dans un seul et même district ecclésial mono-juridictionnel de plusieurs pasteurs différents et de plusieurs communautés de fidèles différentes, une réalité de fait qui provoque par définition l’anéantissement de l’unité de l’Eglise sinon l’anéantissement de l’Eglise elle-même…<o:p></o:p></span></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"> </span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><span style="font-family: Calibri;"><span style="color: #93c47d;"><b>Archim. Grigorios D. PAPATHOMAS<br />
Institut de Théologie Orthodoxe “Saint Serge” de Paris</b></span></span></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKGK93-gaKKIvvZrDh7ou1JA0vA6BqLhG5DK3yAe1Wuj4jj7xS2SW83FaU5DSeSel5v_KIxuIyfJqjnr1KMkWAPIsCEL7ch2XAJN57Cgj63UjaMYLWteqG7OHbmIOY2E2-rpMBM_lwTqg/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKGK93-gaKKIvvZrDh7ou1JA0vA6BqLhG5DK3yAe1Wuj4jj7xS2SW83FaU5DSeSel5v_KIxuIyfJqjnr1KMkWAPIsCEL7ch2XAJN57Cgj63UjaMYLWteqG7OHbmIOY2E2-rpMBM_lwTqg/s1600/5pml9i.gif" /></a></div><div class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 10pt; text-align: left;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div style="text-align: justify;"></div></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-21956291435042878422011-06-12T12:55:00.000-07:002012-03-18T07:38:23.076-07:00CONFESSION DE FOI de SAINT GREGOIRE PALAMAS<span id="goog_171651727"></span><span id="goog_171651728"></span><span id="goog_171651723"></span><span id="goog_171651724"></span><span id="goog_171651709"></span><span id="goog_171651710"></span><br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhNZiFKtd6_iGuiIlo8zxnAKyGGOuEMMiBXp6XsHZ4agv-jZoqgaf1P9HJU7xfmLSo7CLokB6j5xNUCLbAcvY8-2AZH4-fQ6AZ-FdFE9pfXJ9_2rcEnNJoIEpfjxHPze30Rs6Ph25lu5wY/s400/A059.jpg" width="270" wt="true" /></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"> </div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgngbQxuiNDR6mMX6TEQs6RqRCcbXa9fqDRp0hVEDmVTtKpPfcw4CsAhpYsScvml6M2AaczR83yHpDAYL7i_PWmm9STbGNc4Jhyphenhyphennx-DJAU7eVsdsVOxb4snDt3HJLYWOQpsFZQvJJWsJUE/s1600/kosmhma11.gif" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgngbQxuiNDR6mMX6TEQs6RqRCcbXa9fqDRp0hVEDmVTtKpPfcw4CsAhpYsScvml6M2AaczR83yHpDAYL7i_PWmm9STbGNc4Jhyphenhyphennx-DJAU7eVsdsVOxb4snDt3HJLYWOQpsFZQvJJWsJUE/s320/kosmhma11.gif" wt="true" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUvfVHxS20dz1_IB9rNtYbMtshJdXKSEunFKLbSvmLVjh2zXaOKN5fBWwU8vjb1s3njbo7J1KZPH2t37r_CVNbFy-eLl_Up4HeKsgCOJifd5EihG4jUztnUnsZ9j0VMfdTPSnZlFOrDuM/s1600/kosmhma.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUvfVHxS20dz1_IB9rNtYbMtshJdXKSEunFKLbSvmLVjh2zXaOKN5fBWwU8vjb1s3njbo7J1KZPH2t37r_CVNbFy-eLl_Up4HeKsgCOJifd5EihG4jUztnUnsZ9j0VMfdTPSnZlFOrDuM/s320/kosmhma.gif" wt="true" /></a> </div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">CONFESSION DE FOI </span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">de saint Grégoire Palamas</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Je crois en Un seul Dieu qui est avant toute chose, au-dessus de toute chose, présent en toute chose et transcendant le tout, confessé et adoré dans le Père, le Fils et le Saint Esprit : Monade dans la Trinité et Trinité dans la monade, unie sans confusion et distinguée sans séparation : La Même est Monade et Trinité toute-puissante. Le Père est sans principe ou origine, non seulement parce qu’il est hors du temps, mais aussi comme absolument sans cause ; lui seul est cause, racine et source de la Divinité considérée dans le Fils et le Saint Esprit ; lui seul est cause primordiale des choses créées ; il n’est pas seul Créateur, mais il est seul Père du Fils Unique et seul Projeteur de l’Unique Esprit Saint ; il est éternellement et éternellement Père, et éternellement Unique Père et Projeteur ; plus grand que le Fils et l’Esprit, en tant que cause seulement ; pour toute autre chose, identique à eux et co-honoré.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">De ce Père, le Fils est unique, sans commencement en tant qu’il est hors du temps, mais non en tant qu’il a le Père pour principe, racine et source : du Père seul, avant tous les siècles, incorporellement, sans flux, sans passion, Il est sorti par engendrement, mais sans se séparer de Lui, comme Dieu issu de Dieu ; il n’est pas autre chose comme Dieu, autre chose comme Fils ; il est éternellement, et éternellement Fils et Fils Unique ; éternellement face à Dieu sans confusion, il n’est pas cause ni principe de la Divinité contemplée dans la Trinité, puisqu’il existe à partir du Père comme de sa cause et de son principe ; mais il est cause et principe de toutes les choses créées, car par lui tout a été fait. Lui qui existe en forme de Dieu, n’a pas regardé comme une usurpation le fait d’être égal à Dieu ; mais quand la plénitude des temps fut venue, il s’est anéanti lui-même, en prenant forme de la Toujours Vierge Marie, et par la bienveillance du Père et la coopération du Saint Esprit, il a été porté et enfanté selon la loi de la nature, Dieu et Homme à la fois ; et se faisant véritablement homme, il est devenu semblable à nous en tout sauf le péché, tout en demeurant ce qu’il était, Dieu véritable, ayant uni sans confusion ni mutation les deux natures, les deux volontés et les deux énergies, et demeurant Fils Unique en une seule hypostase même après l’Incarnation ; il a accompli toutes les œuvres divines comme Dieu, et touts les actes humains comme Homme, et il s’est soumis aux passions humaines irréprochables : comme Dieu, il est et demeure impassible et immortel, mais de sa propre volonté, comme Homme, il souffre selon la chair. Il a été crucifié, est mort et a été enseveli, et le troisième jour il est ressuscité.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Apparu aux disciples après la Résurrection, il leur promit la force d’En-Haut et leur ordonna d’enseigner toutes les nations, de les baptiser au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et de leur apprendre à garder tout ce qu’il leur avait commandé ; puis il a été enlevé au ciel et s’est assis à la droite du Père, faisant participer à notre pâte (la nature humaine) le même honneur et le même trône, la même divinité. Avec cette pâte (humaine) il reviendra en gloire juger les vivants et les morts et rendre à chacun selon ses œuvres.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Monté auprès du Père, il envoya sur ses Saints Disciples et Apôtres l’Esprit Saint, qui procède du Père : Il est, avec le Père et le Fils, sans principe en tant qu’il a, lui aussi, le Père pour racine, source et cause, non comme engendré, mais comme procédant.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Du Père, lui aussi, avant tous les siècles, sans flux, sans passion, Il est sorti, non par engendrement, mais par procession, inséparable du Père et du Fils, puisqu’il sort du Père et repose sur le Fils ; il est uni à eux sans confusion et distingué d’avec eux sans séparation. Il est lui aussi Dieu issu de Dieu, non autre chose comme Dieu, autre chose comme Paraclet ; Esprit auto-hypostatique (qui est une personne en soi), procédant du Père et envoyé, c’est-à-dire rendu manifeste, par le Fils ; il est, lui aussi, la cause de toutes les choses créées, car en lui tout a été parachevé. Il possède, avec le Père et le Fils, même honneur, hormis l’innascibilité et la naissance.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il a été envoyé par le Fils à Ses disciples, c’est-à-dire, a été manifesté. Comment, en effet, pourrait-il être envoyé autrement par Celui dont Il est inséparable ? Comment pourrait venir autrement à moi Celui qui est partout présent ? C’est pourquoi Il est envoyé non seulement par le Fils, mais encore par le Père, et par l’entremise du Fils. Et c’est aussi de Lui-même qu’il vient en se manifestant. Car l’envoi, c’est-à-dire la manifestation de l’Esprit est une œuvre commune.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il ne se manifeste pas selon l’essence, car « personne n’a jamais vu ni raconté la nature de Dieu » ; mais bien dans la grâce, la force et l’énergie, laquelle est commune au Père, au Fils et à l’Esprit. En effet, ce que chacun d’eux possède en propre, c’est son hypostase et tous ses attributs particuliers ; en revanche, ils ont en commun, non seulement l’essence suressentielle, laquelle est absolument sans nom, non révélée et imparticipable, parce qu’elle transcende toute dénomination, toute révélation et toute participation ; mais également <span style="color: #cc0000;">la Grâce</span>, la Force, l’Energie, la Splendeur, le Règne, l’Incorruptibilité, et, en un mot, toutes choses selon lesquelles Dieu </span><span style="color: #cc0000;">se communique et s’unit par la grâce aux saints anges et aux hommes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ni la distinction, ni la diversité des hypostases, ni la séparation et la variété des forces et des énergies ne Lui font perdre sa Simplicité, de sorte que <span style="color: #cc0000;">nous confessons un seul Dieu tout-puissant dans une seule divinité.</span> En effet, il est absolument impossible que des hypostases parfaites puissent donner lieu à une composition ; et il est tout aussi impossible de dire que le simple fait de pouvoir fait de celui qui a ce ou ces pouvoirs, une chose composée.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous adorons aussi d’une adoration relative la Sainte Icône du Fils de Dieu décrit dans son humanité qu’il a prise à cause de nous, et nous reportons par relation notre adoration au prototype ; nous adorons semblablement le précieux bois de la Croix et tous les symboles de Ses souffrances, voyant en eux les trophées divins remportés contre l’ennemi commun de notre race ; de même pour la figure salutaire de la précieuse Croix, les lieux et les temples divins, les objets sacrés et les paroles données par Dieu, qui habite toutes ces choses.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous vénérons pareillement les icônes de tous les saints, à cause de l’amour que nous leur portons et à cause <span style="color: #cc0000;">du Dieu qu’ils ont servi et aimé véritablement.</span> Dans la vénération nous portons nos pensées sur les figures des icônes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous adorons aussi les reliques des saints, car <span style="color: #cc0000;">la grâce sanctifiante ne se retire pas de leurs ossements très saints</span> ; de la même façon, en effet, la Divinité du Seigneur ne s’est point séparée de Son Corps durant la mort de trois jours.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous ne connaissons rien de mauvais par essence, ni d’autre principe du mal que l’écart commis par les êtres raisonnables (verbifiés) lorsqu’ils utilisent mal l’autorité sur eux-mêmes que Dieu leur a donnée.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous vénérons toutes les traditions, écrites et non écrites, de l’Eglise, et par-dessus tout, la très mystérieuse et toute sainte Communion, la Synaxe, la Cérémonie Sacrificielle d’où dérivent la perfection et la sacralité de tous les autres mystères, et dans laquelle, en mémoire de Celui qui s’est anéanti lui-même sans amoindrissement, et a pris chair et a souffert pour nous, selon le commandement prononcé par Sa voix divine, et l’acte accompli de Ses mains, sont consacrés et déifiés les dons très divins, le Pain et la Coupe. Dans ce sacrement se réalise le principe de Vie, le Corps et le Sang du Seigneur, et il est donné, à ceux qui s’en approchent avec pureté, d’y participer et d’y communier, d’une manière ineffable.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Tous ceux qui ne confessent ni ne croient comme l’Esprit Saint a prédit par les Prophètes, comme le Seigneur, apparu pour nous dans la chair, a décrété, comme les Apôtres, ses envoyés, ont prêché, comme nos Pères et leurs successeurs nous ont enseigné, mais qui ont pris l’initiative d’une hérésie individuelle ou ont suivi les misérables inventeurs de tels systèmes, nous les rejetons et les vouons à l’anathème.</span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDHYLmEdpxOqgDpI0igaw4tEwJnyZAfOqbY58cuAfc4N2VtieLl_Q8b3M2UEnxq7BA1DdBXXaIE39ziRAObPGC2UIA-7dGKbyws-hcZ-2Ck2LaD9oEV8AfM5yyzof-zN2hz2xXZOeh_Gw/s1600/650789_0afe.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDHYLmEdpxOqgDpI0igaw4tEwJnyZAfOqbY58cuAfc4N2VtieLl_Q8b3M2UEnxq7BA1DdBXXaIE39ziRAObPGC2UIA-7dGKbyws-hcZ-2Ck2LaD9oEV8AfM5yyzof-zN2hz2xXZOeh_Gw/s320/650789_0afe.jpg" wt="true" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous acceptons et recevons avec ferveur les saints Conciles Œcuméniques : celui des Trois-cent-dix-huit Pères théophores de Nicée, réuni contre le théomaque Arius, qui, dans son impiété (sa fausse doctrine), ravalait le Fils de Dieu au rang de la créature et scindait en créé et incréé la Divinité qui est adorée dans le Père, le Fils et l’Esprit ; le suivant, celui des Cent-cinquante Pères saints de Constantinople, contre Macedonius de Constantinople, qui, dans son impiété, ravalait l’Esprit Saint au rang de créature et, exactement comme Arius, scindait aussi en créé et incréé la Divinité une ; le suivant, des Deux-cents Pères d’Ephèse, contre Nestorius, Patriarche de Constantinople, qui rejetait, en Christ, l’union hypostatique de la Divinité et de l’Humanité, et refusait catégoriquement d’appeler Mère de Dieu la Vierge qui a véritablement enfanté Dieu ; le quatrième, celui des Six-cents Pères de Chalcédoine, contre Eutychès et Dioscore, qui dogmatisaient à tort une seule nature en Christ ; le suivant, celui des Cent-soixante-cinq Pères de Constantinople, tenu à la fois contre Théodore et Diodore, qui partageaient les opinions de Nestorius et s’efforçaient de les raffermir dans leurs écrits, et contre Origène, Didyme et un certain Evagre, auteurs anciens, qui avaient tenté d’introduire en fraude dans l’Eglise de Dieu des chimères de leur invention ; le suivant, assemblé dans la même ville, de cent-soixante-dix Pères, contre Serge, Pyrrhus et Paul, de Constantinople, qui rejetaient, en Christ, les deux énergies et les deux volontés, qui correspondent aux deux natures ; enfin le second Concile de Nicée, avec ses trois-cent-soixante-sept Pères, réuni contre les Iconomaques.<span id="goog_171651725"></span><span id="goog_171651726"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge3aUzpM5B7LQr7RF3rSeMJ_uEudQe9p8xT0nlTHu4r5mC2Cq7BoByXRjfXWTfwLFUxX11JtulJcWur9RWiMYjzGuvfR7hS2d2UqbEeRcspHwzaWGDS9qerKNvI4El2sW0FEETB4XYjZo/s1600/sofia.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEge3aUzpM5B7LQr7RF3rSeMJ_uEudQe9p8xT0nlTHu4r5mC2Cq7BoByXRjfXWTfwLFUxX11JtulJcWur9RWiMYjzGuvfR7hS2d2UqbEeRcspHwzaWGDS9qerKNvI4El2sW0FEETB4XYjZo/s320/sofia.gif" wt="true" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous reconnaissons également tous les saints Conciles réunis par la grâce de Dieu en divers temps et lieux pour affermir la piété juste et la vie évangélique, au nombre desquels nous comptons les conciles assemblés dans cette grande Ville, dans le temple fameux de la Sainte Sagesse de Dieu (Sainte –Sophie), contre Barlaam le Calabrais, et celui qui, à sa suite, adopta ses idées et mit tout son zèle et sa ruse à les défendre, j’ai nommé Acyndinos. Ceux-là dogmatisent que la grâce commune du Père, du Fils et de l’Esprit, ainsi que la lumière du siècle à venir, dans laquelle les justes brilleront comme le soleil, et que le Christ a montrée d’avance en brillant sur la Montagne, et enfin, généralement parlant, que toute force et toute énergie de la Divinité aux trois hypostases, dans la mesure où elle diffère, si peu que ce soit, de la nature divine, est une chose créée ; de sorte qu’ils scindent, eux aussi, de façon impie, la Divinité une en créé et incréé.</span></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #cc0000;">Les esprits pieux confessent que cette lumière très divine est incréée, et que toutes les forces et les énergies en question sont bien divines et incréées, aucun des attributs naturels de Dieu n’ayant commencé dans le temps.</span> Les barlaamistes, eux, considèrent les orthodoxes comme des dithéistes et des polythéistes, nom que nous donnent aussi les Juifs, les Ariens et les Sabelliens. Mais nous, rejetant les uns et les autres, comme athées et polythéistes, nous les déclarons tout à fait exclus du plérôme des pieux fidèles, ainsi que l’a fait, par la voix du Tome synodal de la Sainte Montagne, la Sainte Eglise catholique et apostolique du Christ ; et nous gardons notre foi en une Divinité une, tri-hypostatique et toute-puissante, qui ne perd aucunement son Unité et sa Simplicité par le fait des Forces ou des Hypostases.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">En outre, nous attendons la résurrection des morts et la vie éternelle dans le siècle à venir. Amen.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><span id="goog_171651721"></span><span id="goog_171651722"></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"> </div><br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwL3SkSsJQzwFFLbUTBxellyAIVSvrjIc9jstOebiKerat-4FgMRFbnZ4YeM12crzMWQkqkb9cn20BqKmgkRvIV1HqDmzEx1TmZX4s9h3u-nDdzCBax1QIpzMTiEnQ7NhP5YkUnvUDThs/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhwL3SkSsJQzwFFLbUTBxellyAIVSvrjIc9jstOebiKerat-4FgMRFbnZ4YeM12crzMWQkqkb9cn20BqKmgkRvIV1HqDmzEx1TmZX4s9h3u-nDdzCBax1QIpzMTiEnQ7NhP5YkUnvUDThs/s320/5pml9i.gif" wt="true" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-80154691146006323522011-04-24T00:29:00.000-07:002011-04-24T00:29:00.570-07:00Homélie Pascale<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzJrv66JJuaDlO2h8vV_1vQAxwu4_Q0AS0tF9mFBwqSq0BjgUPL8LYiExWS6BzeaDLxdFz7ok77-UGIsvnFo6KGwn2yXaanqCSth_zV9R35eT5sisVsLv-VR9ZYOUipNKdwDz_tJEj0Ls/s1600/voskresenie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" i8="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzJrv66JJuaDlO2h8vV_1vQAxwu4_Q0AS0tF9mFBwqSq0BjgUPL8LYiExWS6BzeaDLxdFz7ok77-UGIsvnFo6KGwn2yXaanqCSth_zV9R35eT5sisVsLv-VR9ZYOUipNKdwDz_tJEj0Ls/s400/voskresenie.jpg" width="390" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">Christ est ressuscité !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Chers frères et sœurs, le Seigneur nous révèle aujourd’hui, par Son insondable Bonté, <span style="color: #e06666;">la Fêtes des fêtes</span> et le Triomphe des triomphes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il nous a associé au triomphe angélique dans les cieux, au triomphe de l’Eglise terrestre et de l’Eglise céleste, au triomphe qui a empli l’humanité, ayant appris la victoire de la vie éternelle sur la mort et la réunion de la terre avec le ciel.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Quelle louange pouvons-nous Lui offrir en ce jour ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il nous a fait renaître, Lui, notre Bienfaiteur, à la vie nouvelle, par le Don de Son Amour pour sa créature, par le Don de Son Fils Unique, <span style="color: #ffd966;">né avant tous les temps</span>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Quelle gratitude pouvons-nous Lui exprimer en ce jour ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">La Sainte Eglise appelle Ses enfants, tout au début de l’office pascal, à prendre exemple sur les Anges et les suivre dans leur chant : <em><strong><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Ta Résurrection, ô Christ Sauveur, les Anges la chantent dans les cieux, et fais que nous aussi, sur terre, nous puissions Te glorifier d’un cœur pur.</span></strong></em></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Comme ce chant des Anges aux cieux retentit avec gloire sur terre ! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Quant aux paroles « <em><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">et fais que nous aussi</span></em> », elles nous élèvent, par la Grâce de Dieu, vers ce chant angélique jusqu’à nous fondre avec lui.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Comment révéler à Dieu un cœur pur, afin que nos chants se confondent réellement avec ceux des Anges ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous savons, d’après l’Apôtre Paul, que ne trouveront grâce devant Dieu <em>ni les idolâtres, ni les impudiques, ni les voleurs, ni les avares, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs…</em> (1 Cor, 6, 9). Aussi, reconnaissons devant Lui notre profond état de pécheurs, lavons de nos larmes nos péchés et, par Sa grâce, d’un cœur pur, élevons jusqu’aux Anges notre chant triomphal : <em><strong><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Ô jour de la Résurrection ! Pénétrons-nous de la lumière !</span></strong></em></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">En même temps, souvenons-nous, frères et sœurs, de nos proches qui ne peuvent se réjouir avec nous en ces moments lumineux. Souvenons-nous de nos malades, des vieilles personnes et de tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n’ont pu partager avec nous la Joie de la Résurrection du Christ, et prions pour eux, afin que le Seigneur visite leur cœur et les invite à fêter Son Triomphe avec Lui.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Souvenons-nous, frères et sœurs, de nos proches défunts et de tous les paroissiens défunts de cette sainte église, car ce Triomphe est aussi leur Triomphe, car le Christ Ressuscité est descendu aux enfers pour annoncer à nos ancêtres qui y étaient enfermés la Victoire de la vie sur la mort.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Souvenons-nous aussi, frères et sœurs, de la Sainte Russie souffrante, blessée dans les profondeurs, arrosée du sang de millions de martyrs pour le Christ, hissé sur son Golgotha. Prions pour tout son peuple, pour les croyants et pour ceux qui ont perdu la foi, pour tous nos parents proches et lointains. Nous savons combien le Tombeau de la Résurrection est proche du Golgotha. Aussi, élevons vers le Seigneur nos espérances pour la Résurrection de la Sainte Russie, et afin qu’à nouveau retentisse sur cette terre l’ensemble de ses cloches et s’élève un puissant chant de gloire : <em><strong><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Ta Résurrection, ô Christ Sauveur, les Anges la chantent dans les cieux, et fais que nous aussi, sur terre, nous puissions Te glorifier d’un cœur pur</span></strong></em>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">CHRIST EST RESSUSCITE ! EN VERITE IL EST RESSUSCITE !</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><span style="color: #93c47d;">Archiprêtre B. Joukoff, Pâque 1998 (Reproduit du livre <em>Sermons Orthodoxes</em>, L’Age d’Homme, 2009, p.70-71.</span><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsesnXmiGqNAwSFi2DfSyIchmAuNa4I3i8V48lKpDrT80x5PHxLlF84-FueQ32HFbnpeFulzgFlWtRjv06RSJu9y9XLfHpFXLiesGd2MFBr3L9W49cwPNTf7qShdxFFD-Q0U4TzmGSoio/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" i8="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsesnXmiGqNAwSFi2DfSyIchmAuNa4I3i8V48lKpDrT80x5PHxLlF84-FueQ32HFbnpeFulzgFlWtRjv06RSJu9y9XLfHpFXLiesGd2MFBr3L9W49cwPNTf7qShdxFFD-Q0U4TzmGSoio/s1600/5pml9i.gif" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-91065049051906781262011-01-31T09:43:00.000-08:002013-09-20T00:43:02.008-07:00LA GLOIRE DE LA MATIERE par Alexandre Kalomiros<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSgzDqGO9P9PBx48edsWYX24UzNy66oNcxVviek8jSb6BfqX6erck62xh-GU2yeKxkzSBKT_K4CMOBDKbqnfXHdSv-XqV1b6LC-is6MpM9Wns8UQ3E2rJVgxAaQcfC7lE83EMdQonpltg/s1600/Florentinischer_Meister_um_1300_001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="317" s5="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSgzDqGO9P9PBx48edsWYX24UzNy66oNcxVviek8jSb6BfqX6erck62xh-GU2yeKxkzSBKT_K4CMOBDKbqnfXHdSv-XqV1b6LC-is6MpM9Wns8UQ3E2rJVgxAaQcfC7lE83EMdQonpltg/s400/Florentinischer_Meister_um_1300_001.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span lang="FR" style="font-family: "Calibri", "sans-serif"; font-size: 16pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><strong><span style="color: #93c47d;">LA GLOIRE DE LA MATIERE</span></strong></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span lang="FR" style="font-family: "Calibri", "sans-serif"; font-size: 16pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"></span><span lang="FR" style="font-family: "Calibri", "sans-serif"; font-size: 16pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;"><span style="color: #93c47d;"> Alexandre Kalomiros </span></span></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<em><span style="color: #e06666;">La gloire de la Divinité est aussi appelée gloire du Corps… le Corps Saint du Christ a toujours participé à la gloire divine, car dans l’union parfaite selon l’Hypostase, Il a été parfaitement comblé de la gloire invisible de la Divinité ;<span style="background-color: #e06666;"> </span></span><span style="background-color: #e06666; color: #ffd966;">la gloire du Verbe et celle de la chair sont une seule et même gloire.</span></em></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><em>Homélie sur la Transfiguration</em> </span><span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Damascène</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><em>Nous n’avons pas appris à être des meurtriers du corps, mais des passions.</em> <span style="color: #6fa8dc;">Abbas Poemène</span>.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Les hommes qui ont pris l’habitude de penser en philosophe, ont de la peine à penser en chrétiens, et cela parce que la pensée philosophique est claire et ordonnée, logique et exacte comme les mathématiques. La religion, elle, elle parle une autre langue, la langue du Mystère qui ne cherche pas à expliquer l’inexplicable, ni à limiter, dans le cadre étouffant d’un mot, des significations que les anges eux-mêmes, quelquefois, ne comprennent pas. </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Dans la Sainte Ecriture, on voit le même mot signifier des choses différentes, et des termes différents, signifier divers aspects d’une même chose. Nous rencontrons des phrases contradictoires qui cachent des significations et qui étonnent ceux qui les saisissent. On a beau fouiller la Sainte Ecriture, on n’y trouve nulle part un quelconque développement systématique d’idées.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Tout cela déplait à la pensée humaine, qui ne cherche que ce qui peut entrer dans son propre moule. C’est pour cette raison, que les hommes n’ont jamais laissé l’Evangile tel qu’il est, qu’ils ont toujours voulu le systématiser et, ce faisant, ont rempli le monde de systèmes chrétiens, classifiés, à la mesure humaine. Ils ont emprunté à la philosophie des systèmes <span style="color: #bf9000;">à leur goût</span> que l’Evangile leur refusait.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Ce ne sont pas les Pères ni les Saints qui ont fait cela, mais les savants, les intellectuels, les sages de ce siècle, qui n’ayant pas la sainteté, ont mis à sa place, pour être remarqués du monde, la manie d’écrire et de parler beaucoup, et ont ainsi bourré la tête des hommes de véritables équations religieuses, au point que l’arbre touffu de la religion, plein de mystère et de vie, a fini par apparaître comme un poteau télégraphique. </span><span style="color: #bf9000;">Cette falsification de la religion, a produit une conception étroite du corps et de l’âme et de leur valeur dans la création de Dieu.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Les philosophes ont leurs définitions. Quand ils parlent du corps, ils définissent ce qu’il est. Leur définition est exacte et claire, totalement compréhensible ; même chose quand ils parlent de l’âme ; ils savent toujours ce qu’ils veulent dire avec chaque mot. Et c’est là leur faiblesse, car ni la création ni le Créateur ne consentent à être tels que les philosophes les voudraient.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Les philosophes disent que l’homme est composé de deux éléments ; du corps et de l’âme. Corps + Ame = Homme. C + A = H ; voilà une fort belle équation. Quoi de plus clair que cela. Mais si nous lisons la Sainte Ecriture, nous découvrons qu’elle ne comprend pas très bien les mathématiques et qu’elle nous déroute, alors que nous pensons avoir bien posé une belle équation. Là où elle parle de corps et de l’âme et nous comble de joie pour notre équation C + A = H, voilà qu’elle commence à nous parler de l’esprit. Alors qu’on s’apprête à modifier notre équation et la poser autrement : C + A + E = H, nous tombons sur une phrase comme celle-ci : <span style="color: orange;">« ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR »</span>, et à nouveau tout est renversé, sens dessus-dessous. Et notre équation doit être reposée comme suit : C = H.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Dieu n’aime pas l’algèbre en religion et nous devons admettre cela, une fois pour toutes. Dieu n’aime pas l’élucidation philosophique, même pour ses plus simples créatures, quoique les savants pensent le contraire : comment l’acceptera-t-il pour l’homme, pour Lui-même ? Plus les formulations scientifiques sont claires, plus elles paraissent tout expliquer, elles ne trompent pas moins notre pensée, parce que le monde dans sa plus simple molécule est beaucoup plus mystérieux que le pensent les sages, qui jamais ne peuvent pénétrer les causes des êtres.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Si vous aviez renoncé à l’Algèbre, vous n’auriez pas été scandalisé par la phrase : « le chrétien orthodoxe est matérialiste ». Oui, il est matérialiste et, en même temps l’homme le plus spirituel. D’un côté il vénère les icones et communie au Corps et au Sang de Dieu, de l’autre, il contemple Dieu "Face à Face". Si vous aviez proscrit les philosophes antiques, vous n’auriez jamais pu écrire : « NOUS ACCEPTONS L’ADOPTION, QUI NOUS DELIVRE DU CORPS ». L’Apôtre Paul écrit « REDEMPTION DU CORPS » et non « ETRE DELIVRE DU CORPS ». <span style="color: #bf9000;">Non, Dieu n’a pas fait une mauvaise création de laquelle il serait ensuite venu nous délivrer.</span> Les créatures de Dieu sont "très bonnes". Si vous aviez moins estimé les mathématiques, vous ne m’auriez pas envoyé une liste d’équations faites du Nouveau Testament, où "le corps apparait opposé à l’esprit ". Car s’il s’agissait d’équations, je pourrais, moi aussi, en trouver autant dans la Sainte Ecriture, qui prouveraient tout le contraire.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Le premier passage de l’Ecriture que vous m’indiquez <span style="color: orange;">–l’entretien du Christ avec Nicodème-</span> ne révèle aucune contradiction entre le corps et l’esprit de l’homme.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">« Ce qui est né de la chair est chair (c’est-à-dire l’homme non encore renouvelé par la Grâce du Saint-Esprit), et ce qui né de l’Esprit (l’Esprit Saint) est esprit. » (Cf. <span style="color: orange;">Jn. 3 : 6</span>). </span><span style="color: #b6d7a8;">Ce passage nous montre la différence entre l’homme sans le Christ et l’homme en Christ.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Le Seigneur a bien dit, comme vous l’écrivez : « C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien » (Cf. <span style="color: orange;">Jn 6 : 63</span>), cependant, avant de prononcer ces paroles, Il en dit d’autres qui sont redoutables : « je suis le Pain vivant descendu du ciel. Celui qui mangera de ce Pain, vivra éternellement. Et le Pain que je donnerai, c’est ma CHAIR, que je donnerai pour la vie du monde ». « Celui qui mange ma CHAIR et qui boit mon SANG, demeure en Moi et Moi en lui » (<span style="color: orange;">Jn 6 : 51,56</span>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Comment, pourrons-nous, après ces paroles du Christ, mépriser la chair ?</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhal1ERkpQkqtKH_Zmvr6uZNd1HX6l0Tlk3d1LxDU7k9eGhtFGIQtbLfLjcQcJYjyyTy6wztNsXJvpZkyq0CSgIHL2DpHX2B5r_VWhhngAWHEh20P0448kBgfHk9xuPGFiDeGFGhihvrig/s1600/Torcellomosaic.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="267" s5="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhal1ERkpQkqtKH_Zmvr6uZNd1HX6l0Tlk3d1LxDU7k9eGhtFGIQtbLfLjcQcJYjyyTy6wztNsXJvpZkyq0CSgIHL2DpHX2B5r_VWhhngAWHEh20P0448kBgfHk9xuPGFiDeGFGhihvrig/s320/Torcellomosaic.jpg" width="320" /></a><span style="color: #93c47d;">Un autre exemple, susceptible de nous égarer dans nos conclusions, c’est une parole de la Sainte Ecriture, empruntée à la première Epitre aux Corinthiens, que vous citez séparée de son contexte : « La chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu » (<span style="color: orange;">1 Cor.15 : 50</span>). Cette citation séparée du contexte, semble nier la Résurrection des corps, alors que l’Apôtre Paul, dans cette partie de son Epitre, parle justement de la Résurrection des corps, « …Le corps semé psychique=animal, (corps psychique, quelle expression changeante, inconstante, variable pour les mathématiciens) ressuscite corps spirituel… Tous nous serons changés en un instant, en un clin d’œil… La trompette sonnera et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous nous serons changés. Car il faut que ce corps mortel revête l’immortalité… (<span style="color: orange;">I Cor. 15 : 44 ; 51-53</span>). </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">L’Apôtre dit que notre chair corruptible et nôtre sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, s’ils ne revêtent pas l’immortalité. Si donc la chair corruptible doit être revêtue d’immortalité c’est qu’elle n’est pas méprisable, ni condamnable, ni mauvaise.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La parole qui suit, au lieu de démontrer que j’ai tort en disant que le mal n’est pas la chair mais bien la pensée charnelle, prouve au contraire, que j’ai raison. « La pensée de la chair c’est la mort, la pensée de l’esprit c’est la vie et la paix » (<span style="color: orange;">Rom. 8 : 6</span>). </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Un peu avant, l’Apôtre écrit : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui ne marchent pas selon chair mais selon l’esprit » (Cf. <span style="color: orange;">Rom. 8 : 1</span>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">C’est donc le mode de vie de l’homme qui n’est plus que chair et mauvais, et non la chair elle-même. Car s’il en était ainsi, comment l’Apôtre aurait-il pu écrire plus bas, que le Christ «a condamné le péché dans la chair» (<span style="color: orange;">Rom. 8 : 3</span>) ? Si la chair était péché, Dieu en se faisant chair serait devenu pécheur ! Loin de nous un tel blasphème. Si par le mot chair l’Apôtre entendait le corps, comment aurait-il pu dire plus bas, à des hommes qui avaient un corps : « Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair mais selon l’esprit » (<span style="color: orange;">Rom. 8 : 9</span>). </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Je pense avoir encore raison, en affirmant que le mal n’est pas la chair, c’est-à-dire le corps, la matière (laquelle sera délivrée de la servitude à la corruption), mais la pensée, l’affection charnelle, la vie selon la chair, comme si nous n’étions que chair, sans aucun rapport avec l’Esprit. Car comme l’Apôtre le dit à nouveau, le corps est incapable de pécher, quand le Christ habite en nous. « Si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, est mort à cause du péché, mais l’esprit est vie à cause de la justice. Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts, habite en nous, Celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts rendra la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. » (<span style="color: orange;">Rom. 8, 10-11</span>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">On arrive à la même conclusion, quand on voit comment les Pères ont commenté le passage que vous citez : « la chair a des désirs contraires à ceux de l’esprit, et l’esprit en a de contraires à ceux de la chair. » (<span style="color: orange;">Gal. 5, 17</span>). </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Ici, l’Apôtre appelle chair la pensée charnelle adonnée aux choses charnelles et matérielles, qui entraînent l’âme avec elles, et il appelle esprit, la pensée spirituelle adonnée aux choses spirituelles, élevées et divines. Ces deux pensées ont des désirs contraires qui se combattent, l’une entraînant en bas le corps et l’âme, l’autre unissant l’âme et le corps.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Dans le verset précédent, le même Apôtre explique ce qu’il a voulu dire : « Marchez selon l’esprit et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (<span style="color: orange;">Gal.5 : 16</span>). </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Il s’agit donc bien des désirs de la chair, de l’affection pour les choses charnelles et matérielles, chez l’homme déchu où la corruption s’est hypertrophiée, par opposition à la pensée spirituelle adonnée aux choses élevées, spirituelles et divines. Le désir de la chair a été donné à l’homme par Dieu. Dieu nous a faits pour avoir faim, soif, désirer la femme, etc… Toutes ces choses sont naturelles et ne peuvent nuire à l’homme quand elles demeurent dans les limites de leur affectation. Elles deviennent dangereuses, quand l’âme est vide, quand elle n’est pas remplie de la présence de Dieu, quand elle remplit son vide de plaisirs corporels. <span style="background-color: #ffd966; color: black;">Si la place destinée à Dieu dans le cœur est occupée par les plaisirs de la chair, le cœur ne peut alors accueillir Dieu et l’avoir comme hôte.</span> Voilà comment la chair désire contre l’esprit et l’esprit contre la chair. « Misérable que je suis ! -s’écrie l’Apôtre. Qui me délivrera de ce corps de la mort ? Je rends grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur. » (Cf. <span style="color: orange;">Rom. 7 : 24-25</span>).Voilà, diront les païens triomphants, voilà que l’Apôtre demande à être délivré de son corps. L’Apôtre qui a prêché la Résurrection des corps, demande-t-il vraiment à être délivré de son corps ? L’Apôtre qui a dit : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vaine, vaine aussi notre foi… vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent ceux qui sont morts en Christ sont perdus. Si c’est en cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes. Et nous, pourquoi sommes-nous en toute heure en périls ?... Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons… quelques-uns, ne connaissent pas Dieu, je le dis à votre honte… » (<span style="color: orange;">1 Cor. 15: 14, 17-19, 32-34</span>). </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">L’Apôtre ne dit pas : c’est sans importance si les corps ne ressuscitent pas, pourvu que les âmes vivent dans les cieux, mais il dit fort clairement : « Si les morts ne ressuscitent pas, ceux qui sont mort en Christ sont perdus. » (<span style="color: orange;">1Cor. 15: 16, 18</span>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Et qu’entend-il, quand il dit : « Qui me délivrera de ce corps de la mort ? » (<span style="color: orange;">Rom. 7: 24</span>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: #f6b26b;">Pour les chrétiens, la mort n’est pas quelque chose de naturel, elle n’est pas une création de Dieu ni une punition imposée par Dieu aux hommes, à cause de la désobéissance d’Adam, mais une conséquence de l’abîme creusé entre Dieu et l’homme, par l’attitude d’Adam face à Dieu</span>, quand Adam sur le conseil du Diable, voulut devenir Dieu par ses propres forces. En se séparant de la Vie, l’homme comme une proie entre les mains du diable, s’est livré à la mort. Voilà le corps de la mort, le corps de la corruption, le corps qui doit mourir, en réalité déjà mort. </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<span style="color: orange;">« Qui me délivrera de ce corps de la mort ? » </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Qui donc, si ce n’est Celui qui va vaincre la mort, qui ressuscitera des morts, qui portera dans le monde, d’En-Haut, un corps incorruptible et immortel ? Qui, si ce n’est le Christ ?</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">« Je rends donc grâces à Dieu, par Jésus-Christ notre Seigneur. » (<span style="color: orange;">Rom. 7: 25</span>)</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Tous ce que les philosophes hellènes ont pu dire sur les âmes comme entités se suffisant à elles-mêmes et immortelles par nature, a été rejeté et désavoué par l’Eglise.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">« Christ est ressuscité des morts, par la mort il a vaincu la mort, et à ceux qui étaient dans les tombeaux, il a donné la Vie ».</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Ils étaient dans les tombeaux, mais ils n’avaient pas la vie. La vie le Christ la leur donne par sa Résurrection. Les philosophes hellènes qui croyaient que le corps était une prison pour l’âme, ne pouvaient accepter la prédication de la Résurrection, que l’Apôtre Paul leur fit entendre à l’Aréopage. Qu’auraient-ils fait de la Résurrection, eux qui croyaient que l’âme libérée de son corps vivait heureuse dans l’autre monde. Pourquoi l’emprisonner à nouveau dans le corps ? –Nous t’entendrons, à nouveau, une autre fois à ce sujet !</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #bf9000;">Non, la mort, tant pour les hébreux que pour les chrétiens, ne nous délivre pas du poids de la matière</span> ; elle est une catastrophe redoutable et lamentable de la création de Dieu !</span> La vie en enfer n’est pas meilleure que la vie sur la terre, elle ne peut même pas être appelée vie. C’est pourquoi le peuple de l’antique Hellade, qui instinctivement pleurait les morts qui se trouvaient dans les Tartares de l’Enfer, où la lumière du jour ne pénétrait jamais, où la chaleur du soleil ne réchauffait pas les ombres, savait plus que ses philosophes à l’esprit subtil. </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzB3S65R_2jalfzczi70OW7HUPRgAGz7q8zzEbbX_UUNCPtZzQzn2IQEbmvqdD1bhWAE-V2r2CD0N3GnebWW5_6I9oUu1XoKRcOTFu6v3TJhLrzjMCNfV6186EVHOngX2J6tfQrnJDqTg/s1600/11249250.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="178" s5="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzB3S65R_2jalfzczi70OW7HUPRgAGz7q8zzEbbX_UUNCPtZzQzn2IQEbmvqdD1bhWAE-V2r2CD0N3GnebWW5_6I9oUu1XoKRcOTFu6v3TJhLrzjMCNfV6186EVHOngX2J6tfQrnJDqTg/s320/11249250.jpg" width="320" /></a><span style="color: #93c47d;">La mort a donc été la force du diable, qui a fait de nous, des jouets dociles entre ses mains. La mort s’est dressée devant nous terrible, implacable héraut de notre néant. Elle a été le fouet redouté, qui nous a fait courir comme des chevaux emballés, nous débattant sur les chemins sans issue. <span style="color: #bf9000;">Elle a été l’âme de nos œuvres, notre force motrice, la cause qui a fait naître en nous l’amour de la gloire et d’orgueil.</span> Nous avons taché de trouver dans la gloire, dans nos descendants, dans nos œuvres, l’immortalité perdue. Nous avons vécu dans l’étourdissement, dans un rêve actif, créant autour de nous un monde fugitif où notre tragique est oublié. Dans la gloire, la richesse et le plaisir, nous avons cherché le sentiment illusoire de l’existence. Nous avons cultivé la science acquise prématurément, pour en faire le fondement de notre valeur. Nous avons proclamé que l’homme était une valeur par lui-même, qu’il était une partie de l’essence divine (âme immortelle par nature et non par la Grâce) et qu’il n’avait pas besoin de Dieu. Nous l’avons dressé devant nous comme une idole et nous l’avons servi comme un dieu. Nous avons divinisé sa forme et ses caractéristiques, ses vertus et ses passions (les douze dieux hellénique). Nous avons cru qu’il pouvait se libérer par ses propres forces et se parfaire seul. Nous l’avons sacré mesure de toute chose. Nous avons divinisé sa raison, son cœur, ses instincts. La civilisation hellénique classique, s’est surtout fondée sur la raison, et la religion comme la philosophie de l’Extrême-Orient sur l’expérience et la force de l’homme, l’une et l’autre exclusivement fondées sur l’homme. L’homme avait l’illusion d’être libre, alors qu’en réalité il était esclave. Esclave de ses passions, esclave de la fatalité, de la corruption, de la mort, et par elles, esclave soumis au diable.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Voilà donc le sens des paroles de l’Apôtre : <span style="color: orange;">« C’est par un seul homme que le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et que la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous les hommes ont péché. »</span> (Rom.5 :12) !</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: orange;">« Par l’envie du diable, la mort est entrée dans le monde »</span> (Sag.2 :24). C’est ainsi que les hommes sont tombés dans le péché, poussés par la crainte de la mort ; <span style="color: orange;">« par la crainte de la mort, ils étaient toute leur vie retenus dans la servitude. »</span> (Heb.2 :15).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Le Christ donc, n’est pas venu dans le monde, pour nous délivrer de nos corps, pour nous délivrer de la matière, pas plus qu’Il n’est venu pour nous délivrer de sa création. Au contraire, Il est venu délivrer sa création matérielle. <span style="background-color: #e06666; color: yellow;">Voilà pourquoi la Pâque est la plus grande fête des Orthodoxes</span>, ce jour ayant été celui de l’achèvement de la Mission du Seigneur sur la terre. Ce jour-là, le diable s’est lamenté, en voyant détruit son empire sur les hommes. Ce jour-là, les Tartares de l’Enfer ont vu la Lumières, et les âmes des Justes ont été ramenées à la vie et transférées au Paradis, où elles attendent leur résurrection totale qui aura lieu lors du Second Avènement du Seigneur.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: orange;">« Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les princes, les puissances, les dominations de ce monde de ténèbres »</span> (Eph.6 :12). </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Ce n’est donc pas la chair et le sang que nous combattons, mais le diable. J’insiste sur tout cela, parce que je crois que rien n’est plus important, pour celui qui combat, que de connaître son ennemi. <span style="background-color: #ffd966; color: black;">Tous ceux qui croient –et ils sont nombreux- que le mal que nous devons combattre c’est le corps et la matière, frappent Dieu, dans cette lutte, au lieu de frapper le diable.</span> Les chrétiens ignorent de quoi le Seigneur est venu les délivrer ! En analysant la pensée du grand nombre, on découvre que tous croient que le Christ est venu nous délivrer de la Justice de Dieu et de sa création. Y a-t-il plus grand blasphème ?</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Je persiste à proclamer -et je ne suis pas hérétique- que la chair et la matière sont la porte du salut. <span style="color: #6fa8dc;">Saint Athanase le Grand</span> dit que <span style="color: #e06666;">« la nature humaine assumée par le Verbe fait Homme, a été la première et avant les autres, à être sauvée et délivrée, parce que devenue le Corps du Verbe même »</span>.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Puis nous aussi avec elle, avons été délivrés, à cause de la parenté de la chair et <strong>sauvés</strong> comme concorporels à Lui ; <span style="color: #e06666;">« coordonnés et liés ensemble à Lui par l’identité de la chair, nous avons acquis l’incorruptibilité, l’immortalité et la déification »</span> (<em>Contre les Ariens</em>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La chair n’est donc pas méprisable, comme le veulent et le croient ceux qui philosophent. La signification de la chair, dans la Sainte Ecriture, cache un grand mystère, le Mystère de toute la nature humaine.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: #e06666;">« Il nous a tous portés, en sa propre chair, et tous nous sommes en Lui. »</span> (<span style="color: #6fa8dc;">Saint Cyrille d’Alexandrie</span>)</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: #e06666;">« Il a assumé l’homme total, et Il s’est tout entier et totalement uni à lui, afin de la sauver tout entier. Ce qui n’est pas assumé demeure non guéri. »</span> (<span style="color: #6fa8dc;">Saint Jean Damascène</span>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">La nature humaine est une et indivisible, comme la nature de Dieu, même si les hommes forment une immense multitude, même, comme s’ils le pensent, ils sont indépendants les uns des autres. La chute d’Adam a apporté la mort et la corruption, non seulement à sa personne, mais aussi à toute la nature humaine. Adam est devenu corruptible, et avec lui tous les hommes sont devenus mortels à cause de l’identité de la nature. Les hommes n’ont pas péché dans la nature d’Adam, pas plus qu’ils n’ont été punis pour la culpabilité insensée d’un péché commis sans leur consentement, mais pour avoir hérité d’Adam une nature corrompue et la mort, ils ont été asservis au diable et soumis au péché. <strong>Comme Adam a transmis sa propre corruption à toute la nature humaine, de même le Christ a transmis sa propre incorruptibilité à tout le genre humain.</strong> </span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: #e06666;">« La nature est une, unie en elle –même ; unité indivisible, elle ne peut augmenter par aucune addition, ni diminuer par aucune soustraction. Elle est une, même si elle apparait en une multitude, non morcelable, permanente et totale, non divisée, en chacun de ceux qui y participent… On peut dire qu’il n’y a qu’un seul homme, bien que dans la nature ils apparaissent innombrables… Les statères d’or sont nombreux, mais l’or est un ; de même innombrables sont les individus porteurs de la nature humaine, tels que Pierre, Jacques et Jean, mais en eux tous, il n’y a qu’un seul homme. »</span> (<span style="color: #6fa8dc;">saint Grégoire de Nysse</span>, <em>Il n’y pas trois Dieux</em>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Le Verbe s’est fait chair et les hommes sont devenus <span style="color: orange;"><em>participants de la nature divine</em></span> (2 Pierre 1 : 4). Voyez-vous le rôle de la chair ? Voilà pourquoi je dis et je répète –même si cela doit scandaliser- que par l’Incarnation du Christ, Dieu et la création se sont unis sans confusion, et que depuis, chaque pierre est une partie du Corps de Dieu, parce que la chair humaine est terre et que chacun de ses éléments est un élément de l’univers. C’est pourquoi nous n’attendons pas seulement la résurrection des morts, mais aussi la résurrection de la création, <span style="color: orange;">« une nouvelle terre, de nouveaux cieux »</span> (2 Pierre 3 : 13). Et cela n’est pas, comme vous le craignez, du panthéisme. Mes parole sont claire : Dieu et la création ne sont unis sont confusions. Les Pères sont formels. Comme le fer est embrassé par le feu, l’homme est déifié <span style="color: #e06666;">« par sa participation à la Lumière Divine et non pas par un transfert dans l’essence divine. »</span> (<span style="color: #6fa8dc;">st Jean Damascène</span>). Dieu <span style="color: #e06666;">« devient homme vraiment, pour faire de nous des dieux par la Grâce. »</span> (<span style="color: #6fa8dc;">st Maxime le Confesseur</span> <em>à Thalassios</em>)</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Donc le corps et la chair, dans la Sainte Ecriture et les Pères, signifient souvent la totalité de la nature humaine. <span style="color: #e06666;">« Le Seigneur se revêt de la chair et se fait homme, afin que par cette chair, le Verbe nous déifie, nous assume et nous donne la Vie éternelle »</span> (<span style="color: #6fa8dc;">st Athanase</span> <em>Sur l'incarnation du Verbe</em>). D’ailleurs l’Eglise est Corps du Christ et notre appartenance au Corps du Christ, nous rend dignes de l’effusion du Saint-Esprit.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Notre religion n’est pas celle des Philosophes, mais la religion du Mystères ; <span style="background-color: #ffd966; color: black;">elle ne cherche pas à expliquer l’inexplicable, qui d’ailleurs n’a pas besoin d’être expliqué</span>. Elle parle de la chair, de l’âme, du corps, de l’esprit, sans les analyser et sans les définir. Seuls les philosophes prétendent savoir ce qu’est l’esprit, ce qu’est la matière, ce qu’est la chair, ce qu’est l’âme. Pour les chrétiens tout cela est mystère, des expressions sur la nature humaine une et indivisible, des expressions nécessaires, pour que la pensée puisse saisir certains états de l’homme ; par exemple le terme "âme " désigne ce qui demeure après la mort, et celui de "corps ", ce qui se décompose après la mort –bien que ce qui se décompose ne soit pas le corps vivant mais le corps mort-, et <span style="color: #bf9000;">ces expressions deviennent dangereuses quand nous leur donnons un sens absolu</span>, quand nous voulons y inclure tout le mystère de l’homme, et comprendre à la manière des philosophes, l’âme et le corps. En philosophant, nous ne pourrons jamais pénétrer le mystère de la Révélation Divine. Comment expliquer, avec la théorie des philosophes, les paroles de l’Eglise : « Toi qui a formé de terre l’essence des mortels », et aussi celles-ci : « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière », ou encore : « Tu as honoré de ton image, ô Verbe, la créature de tes mains, tu as peint, dans la forme matérielle, la ressemblance de l’essence spirituelle », ou encore la cime sur laquelle les Pères élèvent la chair, <span style="color: #e06666;">« la gloire de la Divinité est appelée aussi gloire du corps… le corps saint du Christ a toujours participé à la gloire divine, car sans la sublime union, selon l’Hypostase, il a été parfaitement comblé de la gloire invisible de la divinité ;<span style="background-color: #e06666; color: #ffe599;"> la gloire du Verbe et celle de la chair sont une seule et même gloire.</span> »</span> (<span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Damascène</span> <em>Homélie sur la Transfiguration</em>).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtJkKZ6CKdGXRW2qJDvu2iWeOpdSMNOV_FPfhGU1hAiHWh8HhTZgwTkkQ0kIoYwPa578zv72MWmqd51DznM35x_oIoGxLFPbNLG-pGZeGRsKuTTg_FDs4qZWXXKoIKRWvkjiYyM_lgG5o/s1600/philosophe.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="240" s5="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjtJkKZ6CKdGXRW2qJDvu2iWeOpdSMNOV_FPfhGU1hAiHWh8HhTZgwTkkQ0kIoYwPa578zv72MWmqd51DznM35x_oIoGxLFPbNLG-pGZeGRsKuTTg_FDs4qZWXXKoIKRWvkjiYyM_lgG5o/s320/philosophe.jpg" width="320" /></a><span style="color: #93c47d;">Vous voulez m’arrêter sur une voie qui, selon vos craintes, risque de me conduire au panthéisme. Ce qui m’impressionne, c’est de vous voir scandalisé, par des choses qui forment cependant, la base même sur laquelle notre Eglise fonde la vénération des Icônes. Que la Grâce de Dieu sanctifie la création matérielle, je ne vois pas en quoi cela peut scandaliser un orthodoxe. Seuls les Franks et les Protestants n’acceptent pas que Dieu soit en contact direct avec sa création. Mais pour nous orthodoxes, cela est la vérité et le centre de notre vie spirituelle. Les Pères n’ont pas été seuls à enseigner et à lutter pour fortifier ces vérités, l’Eglise aussi s’est prononcée, conciliairement, à l’époque de saint Grégoire Palamas (†1359). La Grâce de Dieu, qui arrose la création, n’est pas une créature, comme l’enseignent les occidentaux pour éviter le panthéisme et pensent en philosophes. La Grâce de Dieu est une Energie Incréée de Dieu. Dieu tend sa main à ses créatures et attend qu’on lui tende la nôtre, pour nous tirer à Lui et nous faire siens. Cela n’est pas du panthéisme, parce que ce n’est pas Dieu en son Essence qui communique avec ses créatures, mais son Energie.</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: orange;">« Celui qui m’aime garde mes paroles, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui et ferons notre demeure en lui »</span> (Jn. 14 : 23).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><span style="color: orange;">« Ne savez-vous pas que vos corps sont les temples du Saint-Esprit qui est en vous »</span> (1 Cor. 6 : 19).</span></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">Dieu ne se confond pas avec sa création, pas plus qu’il ne se tient loin d’elle. Il vit en ses saints, et leur dispense si efficacement son Energie, que même après leur mort, leur os et leurs corps font des miracles, et leurs icones, faites de bois, font également des miracles. Voilà la force du Dieu des chrétiens, et son amour pour nous qui sommes des ingrats !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;"><br /></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: #93c47d;">…Je n’exagère pas en parlant ainsi. Je ne fais que souligner, tout simplement, des vérités oubliées. Si quelqu’un est surpris, cela sera dû à sa formation philosophique hellénistique et non à la tradition patristique orthodoxe. Vous dites que l’équation C + A = H. (corps, âme, esprit = homme) rappelle une certaine composition tripartite ; elle la rappelle fort bien et c’est à elle que je pensais en écrivant. C’est exactement cette erreur que j’ai dénoncée aux rationalistes, qu’ils ne peuvent pas formuler des équations et se dire en même temps orthodoxes. Philosophes sont ceux qui parlent de bipartisme et tripartisme. Bipartisme, tripartisme, monopartisme, synthétisme, avec le sens qu’ils donnent à ces termes, ne sont pas des concepts patristiques, mais des concepts philosophiques. L’homme ne peut être décrit par des équations, surtout par celle des rationalistes en théologie. La création de l’homme est "redoutable, difficilement explicable, un secret et un grand mystère de Dieu…"</span></div>
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKfD-BzM5WDV-oMCCN6Y4OfcHqf99969Q6kJBOehLwLyk1uGNwZaqAf_b-yQ9mquElMBMXpgka8zBBHXKzG5dVpF7SxNeFh5p0Ob1WnHP6i7aVP7JhjbdXezlFFxAVgw-lY9TRFysOZjM/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" s5="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKfD-BzM5WDV-oMCCN6Y4OfcHqf99969Q6kJBOehLwLyk1uGNwZaqAf_b-yQ9mquElMBMXpgka8zBBHXKzG5dVpF7SxNeFh5p0Ob1WnHP6i7aVP7JhjbdXezlFFxAVgw-lY9TRFysOZjM/s1600/5pml9i.gif" /></a></div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;">
</div>
epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-75785222848485337562010-12-26T10:03:00.000-08:002010-12-26T10:03:23.789-08:00Horos du concile de Chalcédoine (451)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK7174ahQ_OZiOvrT23yfcgMLPekw-iX3uRt8aqbzMJsVhTYr-FlhVv0NmMF-C_i22Z_EiIF8h67R0Blaj5WPK7BMfCQflxqAbCUzlty_1Km-RpMKPaKt98nBQ-043pnWYFCrPOMVzKPM/s1600/annaranson.bmp" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" n4="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgK7174ahQ_OZiOvrT23yfcgMLPekw-iX3uRt8aqbzMJsVhTYr-FlhVv0NmMF-C_i22Z_EiIF8h67R0Blaj5WPK7BMfCQflxqAbCUzlty_1Km-RpMKPaKt98nBQ-043pnWYFCrPOMVzKPM/s1600/annaranson.bmp" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">HOROS DU CONCILE DE CHALCEDOINE</span></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1WDOuup0YmgOSF1Vh15XpkiC4sdPWBi5DbUsBxGGgdY9nXOnAGvCXeMKwh9JBkjEqo6aOjTAMqwKWqIOJsMcdPUjP2XeetF5mG8Mh_ZrN0WfPWgSILVI2y1LpZDbe_NOzRV8mRW0ujSw/s1600/Dekor.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="38" n4="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1WDOuup0YmgOSF1Vh15XpkiC4sdPWBi5DbUsBxGGgdY9nXOnAGvCXeMKwh9JBkjEqo6aOjTAMqwKWqIOJsMcdPUjP2XeetF5mG8Mh_ZrN0WfPWgSILVI2y1LpZDbe_NOzRV8mRW0ujSw/s320/Dekor.gif" width="320" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="-webkit-border-horizontal-spacing: 0px; -webkit-border-vertical-spacing: 0px; -webkit-text-decorations-in-effect: none; -webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; border-collapse: separate; color: #536482; font: 16px "Times New Roman"; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="color: black; font-family: "Lucida Grande", "Trebuchet MS", Verdana, Helvetica, Arial, sans-serif; line-height: 21px;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">1. Suivant donc les saints Pères,</span></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></div><div style="text-align: center;"><br />
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">2. confesser un seul et le même Fils,</span></div><div style="text-align: center;"><br />
<span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">3. Notre Seigneur Jésus-Christ,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">4. nous l'enseignons tous unanimement</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">5. le même parfait en divinité,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">6. le même parfait en humanité,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">7. vraiment Dieu et vraiment homme,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">8. le même composé d'une âme raisonnable et d'un corps,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">9. consubstantiel au Père selon la divinité,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">10. et consubstantiel à nous, le même, selon l'humanité,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">11. semblable à nous en tout sauf le péché,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">12. avant les siècles engendré du Père selon la divinité,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">13. et aux derniers, jours,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">14. le même pour nous et pour notre salut,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">15. de Marie la Vierge, l'Enfantrice de Dieu selon l'humanité,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">16. un seul et le même Christ, Fils, Seigneur, Unique Engendré,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">17. reconnu en deux natures</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">18. sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">19. la différence des natures n'étant aucunement supprimée par l'union,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">20. mais la propriété de chaque nature étant bien plutôt sauvegardée</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">21. et concourant en une seule personne et une seule hypostase,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">22. non partagé et divisé en deux personnes,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">23. mais étant un seul et le même fils unique-engendré,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">24. Dieu, Verbe, Seigneur Jésus-Christ,</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">25. comme les prophètes de longtemps à son sujet</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">26. et lui-même, Notre Seigneur Jésus-Christ, l'ont enseigné</span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">27. et comme nous l'a transmis le symbole des Pères.</span> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1WDOuup0YmgOSF1Vh15XpkiC4sdPWBi5DbUsBxGGgdY9nXOnAGvCXeMKwh9JBkjEqo6aOjTAMqwKWqIOJsMcdPUjP2XeetF5mG8Mh_ZrN0WfPWgSILVI2y1LpZDbe_NOzRV8mRW0ujSw/s1600/Dekor.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="38" n4="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg1WDOuup0YmgOSF1Vh15XpkiC4sdPWBi5DbUsBxGGgdY9nXOnAGvCXeMKwh9JBkjEqo6aOjTAMqwKWqIOJsMcdPUjP2XeetF5mG8Mh_ZrN0WfPWgSILVI2y1LpZDbe_NOzRV8mRW0ujSw/s320/Dekor.gif" width="320" /></a></div> <br />
<span style="color: orange;">source :</span> <a href="http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?f=8&t=2428#p17032">http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?f=8&t=2428#p17032</a> <br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQuuQzByKO3hks-L67xiN6urnf55cf0NsPERATm_Cx8swW8oJA2cELTd3UJbNItdq6bbY11DPTV8lzOyRLL5pwCoOJegHN5aBFszxZnksn7WxEXh8nJa42iQioMRlV4Vi3tBw2xHX1v80/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" n4="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQuuQzByKO3hks-L67xiN6urnf55cf0NsPERATm_Cx8swW8oJA2cELTd3UJbNItdq6bbY11DPTV8lzOyRLL5pwCoOJegHN5aBFszxZnksn7WxEXh8nJa42iQioMRlV4Vi3tBw2xHX1v80/s1600/5pml9i.gif" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-5816644092928671462010-11-29T11:50:00.000-08:002010-11-29T11:50:54.169-08:00LA CONFESSION DE FOI de saint Marc d’Ephèse<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMth8m9w51jt7CjHAmYSaGl5CLeFZL4hGe1-aE7YUU3IkapHvxsP6FSG6uM78voSxc8nZg4xqVEhyfBcVgB0ZXAuHhj2ZavCewMLxoiet26v5ifsIJjJG_khTgW4t5NCZK4DtY0OqJ_5Y/s1600/pnb2bpic1.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMth8m9w51jt7CjHAmYSaGl5CLeFZL4hGe1-aE7YUU3IkapHvxsP6FSG6uM78voSxc8nZg4xqVEhyfBcVgB0ZXAuHhj2ZavCewMLxoiet26v5ifsIJjJG_khTgW4t5NCZK4DtY0OqJ_5Y/s400/pnb2bpic1.gif" width="317" /></a></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZsTRJj5KKIEo1uR4RIqq2J1uNn5UsnPDxDk-wujySbD-TR6gIOVNqp__L5dICqMj3Nv3gV1enArorsDSeC7p1bSf3dEXb5c58TxG9HJjZ1akhN-Oidqvp8XFYR5u6LvqVuFR4iU-XNW0/s1600/kosmhma.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZsTRJj5KKIEo1uR4RIqq2J1uNn5UsnPDxDk-wujySbD-TR6gIOVNqp__L5dICqMj3Nv3gV1enArorsDSeC7p1bSf3dEXb5c58TxG9HJjZ1akhN-Oidqvp8XFYR5u6LvqVuFR4iU-XNW0/s1600/kosmhma.gif" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGtDk8bRxGd9BqMToAutGlzKLiQvIOhwwvYAI3LoSY44e2VwNvUDQTkbE7JMJz19eJLHYijfB82rBpE9xiFlIxPhN5c5IHF1m7yBXNZk38zDSXghAaVZucfEW8spDRb0k3T0fiFy7ci64/s1600/kosmhma11.gif" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGtDk8bRxGd9BqMToAutGlzKLiQvIOhwwvYAI3LoSY44e2VwNvUDQTkbE7JMJz19eJLHYijfB82rBpE9xiFlIxPhN5c5IHF1m7yBXNZk38zDSXghAaVZucfEW8spDRb0k3T0fiFy7ci64/s1600/kosmhma11.gif" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">LA CONFESSION DE FOI</span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">De saint Marc d’Ephèse</span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">Αγιος Μαρκος Ο Ευγενικος </span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"> </span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"> </span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"> </span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"> </span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nourri, par la grâce de Dieu, dans les dogmes de la piété, et suivant en tout et par tout l’Eglise sainte et catholique, je crois et je confesse Dieu le Père, seul sans origine ni cause, mais source et cause du Fils et du Saint Esprit : car de Lui naît le Fils, et lui procède l’Esprit, sans que le Fils contribue en rien à la procession, parce que l’Esprit non plus ne contribue nullement à la Génération, ou parce que leurs Provenances sont simultanées et conjointes l’une à l’autre, comme l’enseignent les Pères théologiens (<span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Damascène</span>, <em>De Fide</em> 1, 8). Car c’est aussi pour cela que l’Esprit Saint est dit procéder par le Fils, c’est-à-dire avec le Fils, et comme le Fils, quoique non par engendrement comme ce dernier. Mais le Fils n’est pas dit engendré par l’Esprit, de peur que, le nom du Fils étant un terme relatif, on n’aille croire qu’il est le Fils de l’Esprit. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il s’ensuit également que l’Esprit est dit Esprit du Fils à cause de leur identité de nature et du fait que c’est par le Fils que l’Esprit est apparu et qu’il est donné aux hommes ; mais le Fils n’est pas et pas dit Fils de l’Esprit, selon <span style="color: #6fa8dc;">Grégoire de Nysse</span>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Que si l’expression "procéder par le Fils" indiquait, comme le prétendent les néo-théologiens, la cause de l’Esprit, et non le fait qu’il resplendit par le Fils, qu’il est apparu par lui, et, absolument parlant, le faite qu’ils sortent tous deux conjointement et s’entr’accompagnent selon les mots de <span style="color: #6fa8dc;">Damascène</span> (<em>De Fide</em> 1,7), le héraut de Dieu, jamais les théologiens que voici ne refuseraient à l’unanimité, et en termes exprès, le rôle de cause au Fils.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">L’un de déclarer en effet : "Le Père est seule source", c'est-à-dire seule cause "de la Divinité suressentielle" et c’est en quoi il se distingue du Fils et de l’Esprit </span><span style="color: #93c47d;">(<span style="color: #6fa8dc;">Denys l'Aréopagite</span>. <em>Des noms divins</em>; 2,5).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Un autre : "Seul inengendré et seule source de la divinité : le Père" c'est-à-dire que seul il est cause aussi bien que seul non-causé </span><span style="color: #93c47d;">( <span style="color: #6fa8dc;">Athanase d'Alexandrie</span>. <em>Contre les Sabelliens</em>; 2).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Un troisième : "Le tout du Père est au Fils sauf d’être cause" </span><span style="color: #93c47d;">(<span style="color: #6fa8dc;">Grégoire le Théologien</span>. <em>Discours</em> 34;10.)</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Un autre affirme que : "les gens de Rome non plus ne font pas du Fils la cause de l’Esprit"</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">(<span style="color: #6fa8dc;">Maxime le Confesseur</span>. <em>Lettre à Marin</em>; PG 91,136 ).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Tel autre que : "Le Père est le seul causateur" ; le même, ailleurs : " Pour le Fils, nous le disons point cause ni Père" ; ailleurs, encore : <span style="color: #f6b26b;">"Tout ce qu’implique la notion de source, de cause, de géniteur, ne doit s’appliquer qu’au Père seul"</span> </span><span style="color: #93c47d;">(<span style="color: #6fa8dc;">Jean Damascène</span>. <em>De Fide</em>; 1,12 ).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Non, jamais <span style="color: #6fa8dc;">Damascène</span>, qui est extrêmement précis dans sa théologie, attribuant le "par" au Fils, ne bannirait le "de, issu de" comme il le fait dans son traité théologique au chapitre huit, en ces termes : "Nous ne disons pas Esprit issu du Fils mais nous le nommons Esprit du Fils et confessons que c’est par le Fils qu’il est manifesté et nous est transmis" (PG 94, col.849) ; puis de nouveau, au chapitre treize du même ouvrage : "Esprit du Fils, non comme issu de lui, mais comme procédant par lui du Père ; car le Père est seul causateur" (Idem. Col.849). Ensuite, dans l’Epître à Jordan, vers la fin : "Esprit enhypostatique, fruit de la procession, fruit de la projection ; venant par le Fils, et non du Fils, comme le Souffle de la Bouche de Dieu, héraut annonciateur de Verbe" (PG 95, 60). Enfin, dans l’homélie sur l’ensevelissement du corps théandrique du Seigneur où il s’exprime ainsi : "Esprit Saint de Dieu le Père, parce qu’il procède de lui, il est également appelé Esprit du Fils, non qu’il tire de celui-ci son existence, mais parce qu’il est manifesté par le Fils et par lui transmis à la création" (PG 96, 605).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Car il est bien clair que partout où la préposition "par" indique un moyen terme causant et une cause prochaine, comme les latins veulent que ce soit le cas ici, elle équivaut absolument à la préposition "de" et les deux tours s’emploient indifféremment ; ainsi "j’ai acquis un homme par Dieu" (Gen. 4.1) revient au même que "de Dieu" ; et "l’homme vient par la femme" (Cor. 11, 12) veut dire "de la femme".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il en résulte que dans les cas où la préposition "de" est proscrite, l’idée de cause se trouve évidemment proscrite avec elle.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Reste donc que les mots "procéder du Père par le Fils" signifient dans le style de la théologie succincte, que l’Esprit qui procède du Père, est rendu manifeste, se fait connaître, resplendit ou apparaît par le Fils.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">"Tel est en effet, dit <span style="color: #6fa8dc;">Basile le Grand</span>, le signe lui appartenant, auquel se reconnaît sa propriété hypostatique : c'est d'être connu avec le Fils et conjointement à lui, et de tirer du père son existence hypostatique" (Lettre 38,4). Voilà donc ce que l'expression "par le Fils" veut encore dire: le fait d'être connu avec lui. En effet, on n'attribue ici à l'Esprit nulle autre propriété singulière par rapport au Fils, que le fait d'être connu avec Lui ; et nulle autre, par rapport au Père, que le fait de tirer de Lui son existence hypostatique. Si donc le propre, à strictement parler, n'a pour corrélatif que cela précisément dont il est le propre, l'Esprit Saint n'a pas d'autre relation au Fils que le fait "d'être connu avec lui"; de même qu'il n'a pas d'autre relation au Père, que le fait de tirer de lui son existence hypostatique. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ce n'est donc pas du Fils que l'Esprit Saint tire son existence hypostatique ou qu'il tient l'être. S'il en allait autrement, en effet, qu’est ce qui empêcherait de dire "par le Fils procède l'Esprit Saint", exactement comme on dit: "par le Fils tout est venu à l'être"? Or, tandis que cette dernière formule se dit effectivement, la préposition "par" étant mise pour "de", la première, en revanche ne se dit pas, et on ne saurait nulle part la trouver telle quelle, sans mention du Père ; car on dit toujours "du Père par le Fils". Et ces mots ne confèrent pas nécessairement le rôle de cause au Fils; c'est aussi pourquoi l'expression "du Fils" au sens de "issu du Fils" est absolument introuvable et explicitement proscrite. </span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS90KdHkpJ4-EWsYL-cb4E9J2nzXeFzVQqUXuIgyjKcAGVRg2Tdr1uXWGYZcxp83SAjgorwMxsh3KsaHYAX4DFWSACpODoHB-xZEV9-rcWloXzO13R1qL0InMdFilM32l_5ocEkrnbyik/s1600/zzza6alt.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS90KdHkpJ4-EWsYL-cb4E9J2nzXeFzVQqUXuIgyjKcAGVRg2Tdr1uXWGYZcxp83SAjgorwMxsh3KsaHYAX4DFWSACpODoHB-xZEV9-rcWloXzO13R1qL0InMdFilM32l_5ocEkrnbyik/s1600/zzza6alt.gif" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>II)</strong> Les voix des Pères et des Docteurs occidentaux qui attribuent au Fils la cause de l'Esprit, je ne les reconnais ni ne les accepte - car elles n'ont jamais été seulement traduites en notre langue ni examinées par les conciles œcuméniques et je présume qu'elles ont été falsifiées et altérées; té¬moin, entre mille, ce texte* du septième concile œcuménique présenté par eux tout récemment, dont le credo comporte l'addition faite au Symbole; lu en séance, ce document les a inondés de honte, et de quelle honte, les personnes alors présentes le savent. Par le fait, jamais ces Pères n'ont pu dire dans leurs écrits le contraire des conciles œcuméniques et de leurs dogmes communs, ni s'y opposer aux docteurs d'Orient, ni même simplement diverger d'avec eux, comme tant d'autres passages de ces mêmes Pères en font foi. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">C'est pourquoi je condamne comme inauthentiques ce genre de témoignages périlleux sur la procession du Saint Esprit, et, m'accordant à saint Jean Damas¬cène, je ne dis pas l'Esprit issu du Fils, quand même un autre, quel qu'il soit, semblerait le dire; je ne dis pas non plus le Fils cause ni projeteur de l'Esprit, crainte de reconnaitre dans la Trinité un second causateur et par là deux causateurs et deux principes. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Alors, en effet, la cause n'est pas même un attri¬but de l'essence - auquel cas elle serait une et commune aux trois Personnes - et c'est pourquoi, par aucun biais ni aucun moyen, les latins ne pourront échapper aux deux principes, tant qu’ils diront que le Fils est principe de l'Esprit. Or, <span style="color: #f6b26b;">être principe est un attribut personnel, et qui distingue les personnes entre elles</span>. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;">* Les Latins présentèrent, en effet, un manuscrit, qu'ils disaient fort ancien, des Actes du VIe Concile, comportant le "filioque". Les orthodoxes n'eurent aucun mal à prouver qu'il s'agissait d'un faux.</span></div><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS90KdHkpJ4-EWsYL-cb4E9J2nzXeFzVQqUXuIgyjKcAGVRg2Tdr1uXWGYZcxp83SAjgorwMxsh3KsaHYAX4DFWSACpODoHB-xZEV9-rcWloXzO13R1qL0InMdFilM32l_5ocEkrnbyik/s1600/zzza6alt.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS90KdHkpJ4-EWsYL-cb4E9J2nzXeFzVQqUXuIgyjKcAGVRg2Tdr1uXWGYZcxp83SAjgorwMxsh3KsaHYAX4DFWSACpODoHB-xZEV9-rcWloXzO13R1qL0InMdFilM32l_5ocEkrnbyik/s1600/zzza6alt.gif" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>III)</strong> Suivant donc en tout les sept conciles œcuméniques et les Pères qui y ont brillé de l'éclat de la sagesse divine : </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Je crois en un seul Dieu, le Père tout -puissant, Créateur du ciel et de la terre et de toutes les choses visibles et invisibles. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">- Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">-Qui, pour nous hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux, s'est incarné du Saint Esprit et de Marie la Vierge et s'est fait homme. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">-Il a été crucifié pour nous sous Ponce -Pilate, a souffert et a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">-Et il est monté au ciel et siège à la droite du Père, d'où il reviendra en gloire juger les vivants et les morts et son règne n'aura point de fin. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">-Et en l'Esprit Saint, Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">-En l'Eglise, Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Je confesse un seul baptême en rémission des péchés. J'attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen.</span> </span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS90KdHkpJ4-EWsYL-cb4E9J2nzXeFzVQqUXuIgyjKcAGVRg2Tdr1uXWGYZcxp83SAjgorwMxsh3KsaHYAX4DFWSACpODoHB-xZEV9-rcWloXzO13R1qL0InMdFilM32l_5ocEkrnbyik/s1600/zzza6alt.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS90KdHkpJ4-EWsYL-cb4E9J2nzXeFzVQqUXuIgyjKcAGVRg2Tdr1uXWGYZcxp83SAjgorwMxsh3KsaHYAX4DFWSACpODoHB-xZEV9-rcWloXzO13R1qL0InMdFilM32l_5ocEkrnbyik/s1600/zzza6alt.gif" /></a></div> <br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>IV)</strong> Cette doctrine et ce Symbole sacré de la Foi exposés par les premier et second conciles, ratifiés et confirmés par tous les autres, je les accepte et je les garde de toute mon âme; je reconnais et j'embrasse également, outre les sept conciles susdits, le concile qui s’est réuni ensuite, sous le règne du pieux <span style="color: #6fa8dc;">empereur de Rome Basile</span> et le patriarcat du très <span style="color: #6fa8dc;">saint Photios</span> et qu'on appelle même huitième œcuménique*; avec la participation des représentants de <span style="color: #6fa8dc;">Jean, le bienheureux pape</span> de l'ancienne Rome, -j'ai nommé les évêques Paul et Eugène et le prêtre et cardinal Pierre-, ce concile tout d'abord a ratifié et proclamé le septième concile œcuménique et décrété de le mettre au rang des précédents; en second lieu il a rétabli sur son trône le très <span style="color: #6fa8dc;">saint Photios</span>. Enfin il a condamné et anathématisé, exactement comme les conciles antérieurs, ceux qui osent innover en ajoutant, ôtant ou modifiant quoi que ce soit du Symbole énoncé ci-dessus: "Celui qui osera déclare-t-il en effet, composer un autre symbole que celui-là, ou faire à ce Symbole sacré une addition ou une soustraction, et aura l'audace de l'appeler règle de foi, qu'il soit condamné et rejeté de toute communion chrétienne" (Mansi. Tome 17 ; col. 520 E). </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Le <span style="color: #6fa8dc;">pape Jean</span>, écrivant au très <span style="color: #6fa8dc;">saint Photios</span>, dit la même chose, de façon plus développée et plus claire encore, au sujet de l'addition faite au Symbole. Ajoutons que ce concile a édicté des canons qui se trouvent dans tous les recueils canoniques.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;">* Concile de 879 à Constantinople. Le témoignage de Marc d'Ephèse est ici important. Il montre que ce Concile, qui a condamné le "filioque" et le papisme, est considéré par l'Eglise Orthodoxe comme le vrai huitième Concile Œcuménique.</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS90KdHkpJ4-EWsYL-cb4E9J2nzXeFzVQqUXuIgyjKcAGVRg2Tdr1uXWGYZcxp83SAjgorwMxsh3KsaHYAX4DFWSACpODoHB-xZEV9-rcWloXzO13R1qL0InMdFilM32l_5ocEkrnbyik/s1600/zzza6alt.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS90KdHkpJ4-EWsYL-cb4E9J2nzXeFzVQqUXuIgyjKcAGVRg2Tdr1uXWGYZcxp83SAjgorwMxsh3KsaHYAX4DFWSACpODoHB-xZEV9-rcWloXzO13R1qL0InMdFilM32l_5ocEkrnbyik/s1600/zzza6alt.gif" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>V)</strong> Conformément donc aux décrets de ce concile et des précédents, je juge qu'il faut garder immuable le Symbole sacré de la Foi, tel qu'il a été exposé; et recevant ceux que les conciles ont reçus, rejetant ceux qu’ils ont rejetés, je n'entrerai jamais en communion avec ceux qui ont osé ajouter dans le Symbole l'innovation relative à la procession du Saint Esprit, tant qu'ils persisteront dans ce genre d'innovations. Il est dit en effet: "Que celui qui communique avec un excommunié soit lui-même excommunié". </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Et le divin <span style="color: #6fa8dc;">Chrysostome</span>, expliquant les paroles de l'Apôtre: " Si quelqu'un vous annonce un évangile qui diffère de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème!" déclare ceci: "L'Apôtre n'a pas dit: "s’ils vous annoncent le contraire" ni "s'ils mettent tout sens dessus-dessous", non; mais bien "Quand même leur évangile ne diffèrerait que pour un détail, de celui que vous avez reçu; quand même ils ne dérangeraient que l'accessoire, qu'ils soient anathème!". Le même dit encore: «Il faut tempérer, non transgresser la loi" (<em>Commentaire Ep. aux Gal.</em> 1,7.). </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Et <span style="color: #6fa8dc;">Basile le Grand</span>, dans ses "Ascétiques": "C'est manifestement déchoir de la foi et faire preuve d'orgueil, que de condamner une des choses écrites ou d'en introduire de non écrites, alors que Notre Seigneur Jésus Christ a dit: <span style="color: #ffe599;">"Mes brebis entendent ma voix"</span>, et un peu auparavant: <span style="color: #ffe599;">"Elles ne suivront pas un étranger, mais fuiront de devant lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers"</span>. Et il écrit aux moines: "Ceux qui font semblant de confesser la Vraie Foi et communient avec les hétérodoxes, si après avoir été avertis, ils ne rompent pas cette communion, non seulement il ne faut pas avoir de relation avec eux, mais même ne plus les nommer frères" (PG 31, 680).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Et avant ces Pères, <span style="color: #6fa8dc;">Ignace le théophore</span> écrivait au divin <span style="color: #6fa8dc;">Polycarpe de Smyrne</span>: "Quiconque parle contre les ordonnances, quand même il serait de bonne foi pratiquerait le jeûne, garderait la virginité, opérerait des miracles ou ferait des prophéties, considère-le comme un loup, travaillant sous une peau de brebis, à la mort des brebis".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Et que servirait de parler davantage? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #e06666;">Tous les docteurs de l'Eglise sans exception, tous les conciles et toutes les divines Ecritures exhortent à fuir les hétérodoxes et à se départir de leur communion.</span> </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Et je les mépriserai tous et toutes pour m'en aller suivre ceux qui appellent à l'union sous le prétexte d'une paix factice? Ceux qui ont falsifié le Symbole divin et sacré et admettent le Fils comme second causateur du Saint Esprit? </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Car je laisse de côté pour le moment les autres absurdités dont une seule eût suffit pour nous faire rompre avec eux. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Puissé-je, Consolateur, Toi qui es bonté, ne jamais connaître ce sort, ni devenir à ce point étranger à moi-même et aux raisonnements convenables! </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Puissé-je, attaché à Ton enseignement et à celui des hommes bienheureux que tu inspiras, faire à mes Pères une seule addition - la seule chose que je remporterai d'ici - la piété !</span></div><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH7KnEe8nGDRbB6xVPzLq_2jVTvNlJRntxPPSIV4mmg63xeWsVSJFA01n0GB0_oY_oqtVvfcEGe79N_4gzvgUugbtYF9bc-txkQf3eleaGRw8vvt2k6tMjfRm42W8CHj3BCsBP-1B7yXI/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiH7KnEe8nGDRbB6xVPzLq_2jVTvNlJRntxPPSIV4mmg63xeWsVSJFA01n0GB0_oY_oqtVvfcEGe79N_4gzvgUugbtYF9bc-txkQf3eleaGRw8vvt2k6tMjfRm42W8CHj3BCsBP-1B7yXI/s1600/5pml9i.gif" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-48297767000776123682010-09-30T11:55:00.000-07:002010-09-30T11:55:00.910-07:00L'IDOLATRIE CONTEMPORAINE A. Kalomiros<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYIUmwrz7WlkT0SwVGAL0wbpfgpKxsBGEUNze3vqj7U3iPs2EaIsuH2oSkp89EdiFZdSuYvr6A-iUCczEZyxKMwWogJrtYsssbC-mXv9NodrYI_xr5H71PDJYrAyfhsoddWXhf8JTkijs/s1600/st-george-marcia-partin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" px="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYIUmwrz7WlkT0SwVGAL0wbpfgpKxsBGEUNze3vqj7U3iPs2EaIsuH2oSkp89EdiFZdSuYvr6A-iUCczEZyxKMwWogJrtYsssbC-mXv9NodrYI_xr5H71PDJYrAyfhsoddWXhf8JTkijs/s400/st-george-marcia-partin.jpg" width="306" /></a></div><br />
<div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d;">L'idôlatrie contemporaine</span></strong></div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d;">Alexandre Kalomiros</span></strong></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">L'Européen est caractérisé par un terrible antagonisme : l'opposition de l'homme extérieur et de l'homme intérieur. L'Européen est différent dans les apparences de ce qu’il est réellement. Il vit et se meut dans le mensonge du conventionnel.</span> <span style="color: #bf9000;">Toute sa civilisation est une addition de mensonges conventionnels auxquels il s'est adapté.</span> </span><span style="color: #93c47d;">Il est égocentrique à l'extrême, mais il se comporte avec les autres avec une politesse absolue, presque recherchée.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">Dans les pays sous-développés, là où les hommes n'ont pas encore la sophistication de la civilisation européenne, chacun exprime peu ou prou son monde intérieur avec une certaine liberté et simplicité qu'on ne retrouve pas en Europe. Leurs manières sont abruptes, mais les hommes sont plus vrais. En Europe, ceci est tenu pour un manque de civilisation et de développement spirituel. Ainsi, on en est arrivé à considérer que la civilisation se trouve dans le jeu continuel de l'hypocrisie, ce "sépulcre blanchi, rempli de putréfaction"</span> <span style="color: yellow;">Mt 23,27</span><span style="color: #93c47d;">. On nettoie continuellement l'extérieur de la coupe pour paraître propre aux hommes</span> <span style="color: yellow;">Luc 11,39; Mt 23,25-26</span></span><span style="color: #93c47d;">.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Mais comme il arrive pour les Pharisiens, ce mensonge continuel dans lequel ils vivent ne les humilie nullement. Au contraire leur perfection extérieure les remplit d'assurance quant à leur supériorité. Le signe le plus caractéristique des Européens, c'est l'orgueil ! Ils voient d'en haut tous les autres peuples qu'ils considèrent comme "non-civilisés" ou "sous-développés"</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">Il se peut que certains parmi eux s'intéressent beaucoup aux besoins des autres. Les individus, les groupes ou les nations et surtout les sous-développés pour lesquels ils nourrissent des sentiments de pitié.</span> <span style="color: #bf9000;">Mais au fond, ils s'intéressent aux autres comme un entomologiste s'intéresse aux insectes.</span> </span><span style="color: #93c47d;">Ils ont pour les hommes des sentiments inférieurs à l'amour qu'ils ont pour un chien.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ils ont de leur civilisation la même haute idée qu'ils ont d'eux-mêmes. Ils n'acceptent rien sans le passer au crible de leur esprit critique dont ils sont fiers. Ils considèrent comme relatives toutes les valeurs, même celles qu'ils acceptent, et discutent avec une apparente profondeur de tout ce que l'humanité a cru.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Leur attitude habituelle est celle des agnostiques bien disposés qui sont prêts à être d'accord avec vous, en vous laissant comprendre, naturellement, qu'on ne peut rien prouver à tout ce que vous leur dites, et que par conséquent, vous les indifférez.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il y a pourtant une seule chose qui ne passe jamais par l'esprit de ces agnostiques : c'est de mettre en doute la valeur de leur civilisation. Jamais une civilisation ne fut supérieure à la leur. Il se peut qu'ils remettent en cause ou discutent ou contestent différents problèmes d'ordre partiel et mineurs concernant leur culture, et que dans le détail, ils parviennent même à exprimer de fortes oppositions, mais jamais ils ne mettent en doute la justesse de la ligne générale de leur civilisation.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">La civilisation de l'Europe est basée sur une religion, une religion que personne ne veut appeler ainsi, car il ne s'agit pas du culte d'une ou de plusieurs divinités,</span><span style="color: #bf9000;"> mais du culte de l'homme</span>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">La religion des anciens Grecs et leur civilisation n'étaient rien d'autre que le culte de l'homme. Si la civilisation de la Grèce antique a trouvé un tel écho dans le cœur des Européens, c'est justement à cause de cette ressemblance intérieure.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Comme les anciens Grecs, ainsi les Européens ont divinisé la raison de l'homme, ses passions, ses forces psychiques et ses faiblesses. En un mot, ils ont fait de l'homme le centre, la mesure, et le but de tout. C'est en l'homme que la civilisation de l'Europe prend sa source. Elle existe pour l'homme et tire de l'homme sa justification.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il se peut qu'il y ait discorde quant aux moyens par lesquels se réalisera l'amélioration de la vie de l'homme. Il se peut qu'il y ait des différences dans la manière de rendre le culte à l'homme. Il se peut qu'en prenant l'homme comme mesure on arrive à certains résultats, mais toujours et pour tout, l'homme est le centre autour duquel tout gravite, la source de leur inspiration et le but de leur effort.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Telle est l'Europe.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">Quelle que soit la religion qu'il croit posséder, au fond sa religion n'est autre que l'adoration de l'idole homme.</span> </span><span style="color: #bf9000;">L'Européen a cessé de voir en l'homme l'image de Dieu. Il y voit simplement l'image de lui-même.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">En d'autres termes, la religion de l'Europe, c'est la vieille religion de l'humanité,</span> <span style="color: #bf9000;">celle qui a séparé l'homme de Dieu</span>.<span style="color: #cc0000;"> Le but de Dieu, c'est de déifier l'homme.</span> </span><span style="color: #ea9999;">Mais l'homme égaré par le diable a cru qu'il pouvait devenir dieu sans la grâce du Créateur, de sa propre initiative et par ses propres efforts seulement. Il s'est empressé de goûter à l'arbre de la connaissance avant qu'il soit mûr pour une telle nourriture.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdRx-QC6kQ6nmtNiYojmnm4lpmGaeO6T9l_2YvFiipQqSIK31t3O0OqBnQujo1SL_W4dmk2hXgHm3XqEJ9pUJtM8difaVVeHQxg4SNasV1STO2r-RzZOb9kgTa__JGbyDUgKS912Mp0Sc/s1600/b_xairetismoi.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="color: #ea9999;"><img border="0" height="261" px="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdRx-QC6kQ6nmtNiYojmnm4lpmGaeO6T9l_2YvFiipQqSIK31t3O0OqBnQujo1SL_W4dmk2hXgHm3XqEJ9pUJtM8difaVVeHQxg4SNasV1STO2r-RzZOb9kgTa__JGbyDUgKS912Mp0Sc/s320/b_xairetismoi.jpg" width="320" /></span></a><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #ea9999;">Le résultat fut que ses yeux s'ouvrirent et qu'il connut le bien et le mal, vit sa nudité corporelle et spirituelle et en fut effrayé. Il ne supporta plus de regarder (en face) le Seigneur son Dieu et courut se cacher loin de sa Face. Il comprit qu'un grand abîme s'ouvrait entre lui et son Créateur. Alors le Père miséricordieux maudit la première cause de la catastrophe: le diable, "le serpent ancien".</span> <span style="color: #cc0000;">Dans son immense Amour Il promit déjà le salut :</span> <span style="color: #93c47d;">"Et Je mettrai l'inimitié entre toi (le serpent, le diable) et la femme (la sainte Vierge) et entre ta postérité et sa postérité (le Christ). "Celui-ci t'écrasera la tête et tu lui blesseras le talon"</span> <span style="color: yellow;">Gen 3,15</span><span style="color: #93c47d;">. Et pour que l'homme ne vive pas éternellement dans cet état de mort spirituelle, Il le chassa du paradis "de peur qu'il n'étende la main et ne prenne du fruit de l'arbre de la Vie, qu'il en mange et qu'il vive dans les siècles"</span> <span style="color: yellow;">Gen 3,22</span></span><span style="color: #93c47d;">. Dieu permit ainsi, par miséricorde et amour, la mort corporelle et la corruption, lesquelles, comme la mort spirituelle, ont été la conséquence de la rupture du contact (de l'homme) avec la source de la Vie, pour que l'âme ne reste pas pendant les siècles dans sa mortification spirituelle, son malheur et sa nudité. Ainsi l'homme séparé de Dieu et vivant la réalité continuelle de la mort est devenu esclave du diable.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">C'était donc par réaction à l'expérience de sa nullité que l'homme a adoré l'homme en le proclamant dieu. En effet, les anciens avaient enseigné que l'âme était une partie de la substance divine, c'est-à-dire qu'elle est divine par essence</span> <span style="color: #bf9000;">et par conséquent n'a pas besoin de Dieu</span>. </span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Cette volonté intérieure de l'homme de croire à sa propre divinité conjointe à l'effet de sa soumission aux puissances sataniques est la base de toute idolâtrie. </span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">La religion de l'Europe n'est autre que cette idolâtrie primitive sous une forme moderne.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">Papisme, protestantisme, humanisme, athéisme démocratie, fascisme, capitalisme, communisme, etc, et beaucoup d'autres choses nées en Europe, sont des expressions du même esprit "humanolâtre". La civilisation de l'Europe n'est pas autre chose que le résultat d'un effort constant et angoissant de l'homme de</span> <span style="color: #bf9000;">dresser son trône au-dessus du trône de Dieu</span>. </span><span style="color: #93c47d;">Il ne s'agit de rien d'autre que de la construction d'une nouvelle tour de Babel dans laquelle domine la confusion quant à la façon de la construire, bien que le but reste commun à tous. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #bf9000;">L'idéal de l'Européen s'identifie avec l'idéal de Lucifer. Au fond, c'est le même mépris de la Bonté de Dieu, la même insulte envers son Amour, la même révolte et éloignement de sa Providence, la même ingratitude, la même marche dans le désert qui, au lieu de conduire l'homme en haut, où il croit aller, le conduit vers l'abîme de la mort.</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVwivIGIj_tF7p_jIjhflyhqWXK7_p7DoHBtDXu7lT5WbVkkApAZGuEIu4ipJ-_Vxscrye-_ZTolY-GWV_c2nCb3NsNDCasNc-8BVJsks3O-nXhi9gN9Kdrin5xtiOPkrXYB9AQUPuj0c/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" px="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVwivIGIj_tF7p_jIjhflyhqWXK7_p7DoHBtDXu7lT5WbVkkApAZGuEIu4ipJ-_Vxscrye-_ZTolY-GWV_c2nCb3NsNDCasNc-8BVJsks3O-nXhi9gN9Kdrin5xtiOPkrXYB9AQUPuj0c/s1600/5pml9i.gif" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">source : <a href="http://homepage.mac.com/thm72/orthodoxievco/bul/01.htm#Idolatrie">http://homepage.mac.com/thm72/orthodoxievco/bul/01.htm#Idolatrie</a> </div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-31618892930470075472010-08-31T14:59:00.000-07:002010-08-31T14:59:20.977-07:00QUI SE SEPARA DE L'AUTRE ? Père B. Sakkas<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOLWDMXsIstuq34CYIJGfdXQM7OP7mn5p8sErRDl19Wr5v1VKmlcbHGF9d9YLw_Nu_zFwy5Qc50zY9NQ9-ovR0RqMva05Z19iNqw_ighsvLpEMJMOYMUllIxSjXYt730myhPF7-5FEQms/s1600/arri%C3%A8replan.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="340" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgOLWDMXsIstuq34CYIJGfdXQM7OP7mn5p8sErRDl19Wr5v1VKmlcbHGF9d9YLw_Nu_zFwy5Qc50zY9NQ9-ovR0RqMva05Z19iNqw_ighsvLpEMJMOYMUllIxSjXYt730myhPF7-5FEQms/s400/arri%C3%A8replan.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">QUI SE SEPARA DE L'AUTRE ?</span></strong></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">On entend souvent des expressions comme celles-ci : "Quand l'orient se sépara de l'occident", "quand les orthodoxes se séparèrent de l'église romaine", "les grecs schismatiques" (<span style="color: #c27ba0;">voir Larousse</span>) et maintenant, comme l'exige <span style="color: #bf9000;">la courtoisie œcuménique...</span>"les frères séparés"! Ainsi, dans la conscience des peuples occidentaux, se forma la conviction qu'en 1054, l'église orthodoxe de l'orient...se sépara de Rome "pour diverses raisons historiques et par la méchanceté des hommes".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Une mise au point est donc nécessaire. <span style="color: orange;">En réalité, nous ne nous sommes jamais séparés de qui que ce soit.</span> En effet, le 34ème canon apostolique prescrit : "<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Les évêques de chaque nation doivent savoir qui est le premier d'entre eux, le considérer comme leur tête, et ne rien faire sans son opinion, mais faire seulement ce qui incombe à chacun dans son territoire et les pays qui lui sont annexés. Mais lui aussi (le premier) ne doit rien faire sans l'opinion de tous. C'est seulement de cette façon qu'il y aura la concorde et que Dieu sera glorifié par le Seigneur dans le saint Esprit...</span>"Ainsi donc, la structure ecclésiale de l'orthodoxie est basée sur la tradition apostolique qui prescrit le système des Eglises autocéphales, structurées indépendamment les unes des autres, en "circuit fermé", si l'on peut dire, quant à leur administration et leurs affaires internes.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Aucune interdépendance juridique n'a jamais existé entre les Eglises autocéphales, chacune jouissant d'une complète autonomie. L'Eglise orthodoxe ne connaît pas et n'a jamais connu une autre forme de structure ecclésiale. Si par la suite différentes Eglises autocéphales, pour des raisons purement historiques et humaines, ont joui d'un certain prestige ou d'une certaine primauté (dans l'ordre chronologique suivant : Jérusalem - Antioche - Rome - Constantinople), ceci était d'ordre purement honoratif et moral, mais n'a jamais impliqué une suprématie canonique d'une Eglise locale par rapport à une autre Eglise locale, ni un centralisme concernant l'ensemble de l'Eglise.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="background-color: #cc0000; color: #ffe599;">Chaque Eglise locale constitue à elle seule l'image de la plénitude ecclésiale !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Telle a été depuis toujours la relation entre les Eglises orientales et occidentales, car à l'époque toutes les Eglises de l'occident (par exemple l'Eglise d'Espagne) n'étaient pas absorbées par Rome.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous ne connaissons pas et n'avons jamais connu un canon équivalent ayant prescrit une autre structure ecclésiale que celle définie par le 3ème canon apostolique susmentionné. Nous n'avons donc jamais été sous la tutelle juridique et canonique romaine de telle façon que l'on puisse nous imputer une "révolte", un "schisme", ou un "détachement" d'une hiérarchie supérieure. Nous n'avons jamais existé comme fraction d'une Eglise ayant un chef suprême sur la terre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nos relations avec Rome, à part une primauté en dignité stipulée par le 28ème canon du 4ème concile œcuménique, étaient des relations d'Eglises-sœurs, d'égale à égale, et nous n'avons jamais existé en tant que dépendance ou annexe de l'Eglise romaine.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Le canon en question dit : "Les pères ayant attribué l'ancienneté (ou la doyenneté) au trône de l'ancienne Rome, car il était dans une ville régnante..." </span><span style="color: #bf9000;">et non à cause d'un prétendu droit divin découlant de la succession de saint Pierre.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Même si l'on prend au sérieux les contestations ultérieures des papes à ce sujet, il n'en est pas moins évident que, d'après les canons apostoliques et œcuméniques, "les grecs" n'ont jamais reconnu chez le pape de Rome autre chose qu'une primauté d'honneur <em>PRIMUS INTER PARES</em> (premier entre égaux). Mais si, dans l'antiquité, des papes ont prétendu à un "droit divin de primauté", ceci a toujours été repoussé par les Grecs (au sens large) comme une prétention unilatérale d'une Eglise locale. On ne peut donc pas parler d'une acceptation de l’Eglise indivise" sur les prétendus "droits divins" de l'évêque de Rome ; plusieurs papes ont d'ailleurs dénoncé cette idée comme complètement absurde.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il n'y a donc jamais eu "coupure", "rupture" ou "séparation" canonique et juridique des Eglises orthodoxes du siège de Rome, pour la pure et simple raison que les Eglises orthodoxes ont toujours été "AUTOCEPHALES" et "AUTONOMES" depuis les origines de leur Tradition apostolique. Ce serait tout bonnement faire preuve d'ignorance que de supposer par exemple que l'autocéphalie et l'autonomie des Eglises orthodoxes est, soit un phénomène ultérieur et tardif, soit un élargissement de pouvoir local, concédé comme un avantage ou un privilège accordé par une hiérarchie dominante. </span><span style="color: orange;">L'autocéphalie des Eglises orthodoxes est donc née avec elles, elle fait partie intégrante de de leur hypostase.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Les patriarches de l'orient n'ont jamais été des... cardinaux, mais égaux du patriarche de l'occident. Les patriarches d'orient ont toujours été autonomes depuis leur origine au même titre que le patriarche d'occident ! (Que l'on excuse nos répétitions, mais il faut que l'on prenne enfin conscience !) Par conséquent, appeler les grecs "schismatiques" ne peut être qu'ignorance ou <span style="color: #bf9000;">malhonnêteté théologique</span>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">D'autre part : les ruptures entre l'orient et l'occident avant la date fatale de 1054 représentent une période de temps qui au total dépasse largement deux siècles. Ces ruptures ont été réitérées (nous indiquons ceci pour que l'on ne suppose pas que les grecs sont "tombés" dans le schisme par inadvertance !) Si ces ruptures ont été réitérées, c'est qu'elles ont été conscientes : ce qui prouve que les grecs d'avant 1054 ne considéraient pas comme une condition <em>sine qua non</em> de leur plénitude ecclésiale la communion <em>in sacris</em> avec l'ancienne Rome ! Ces ruptures ne pourraient pas s'expliquer si les grecs avaient considéré le pape comme le chef de l'Eglise catholique. Mais ces ruptures (et autres actes et attitudes que nous verrons plus loin) montrent bien que pour eux dès le début de l'Eglise indivise, l'interruption de la communion <em>in sacris</em> n'amoindrissait guère leur plénitude ecclésiale. Ils ne se sentaient pas mutilés à cause de cette interruption, mais pouvaient vivre dans la plénitude de la grâce soit avec le pape, soit sans lui.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Quand avons-nous jamais fait amende honorable au pape pour avoir méprisé sa fonction de soi-disant "chef infaillible de l'Eglise", "vicaire de Jésus Christ sur la terre" et "par droit divin successeur de l'apôtre saint Pierre", ou bien quand l'avons-nous reçu et confessé comme tel ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Celui qui ignore avec quelle véhémence l'orient orthodoxe, pendant des siècles avant la date de 1054, a combattu les innovations dogmatiques et liturgiques de l'occident (<em>Filioque</em>, jeûne du samedi, célibat des prêtres, chrismation par l'évêque seul, azymes), et qui n'a pas connaissance des excommunications qui se croisaient alors de part et d'autre, ne peut évidemment pas comprendre facilement l'indépendance complète que l'orient orthodoxe a toujours opposée à Rome, prétentieuse alliée de l'empereur carolingien.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Le seul fait que nous puissions convoquer un concile et excommunier le pape, et même l'anathématiser dans certains cas (<span style="color: #6fa8dc;">Honorius</span>), prouve que nous ne l'avons jamais admis ni comme notre chef, ni que nous ne l'avons jamais tenu pour infaillible à cause de sa fonction <em>sine concessum ecclesiae</em> (sans le consensus de l'Eglise). Car comment aurions-nous pu excommunier "notre chef", qui par sa fonction même recevait le don de l'infaillibilité, sans avoir besoin du consentement de l'Eglise ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: orange;">Il ne faut donc pas confondre les orthodoxes avec les prétendus "patriarches" uniates et leur position servile et pitoyable dans les conciles de Rome, se dégradant en prenant le nom de... cardinaux !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nos patriarches à nous ne furent jamais cardinaux. Chaque Eglise autocéphale, en orient orthodoxe, désignait, choisissait, élisait, sacrait et intronisait ses évêques et ses patriarches par sa propre initiative et sous sa propre responsabilité. Une fois que le patriarche était sacré et intronisé, on communiquait son nom aux autres patriarches comme signe d'unité et de catholicité de l'Eglise. Mais nos évêques ou nos patriarches ne furent jamais élus ou désignés par le pape, et ils n'ont jamais reçu de lui aucune investiture ! De plus, nos patriarches, quand ils le jugeaient opportun, excommuniaient le pape de Rome, ce qui montre bien que leur comportement envers lui a toujours été un comportement d'égal à égal.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">En outre, depuis toujours nous avons eu des litiges avec Rome au sujet des revendications territoriales (par exemple l'Eglise de Bulgarie, grecs de Sicile, etc.). Au cours de ces litiges, le patriarche de Rome et celui de Constantinople demandaient le rattachement d'un même territoire à sa propre Eglise locale. Cette revendication serait aussi un non-sens si Rome avait été la maîtresse de toute l'Eglise : comment aurait-elle pu revendiquer quelque chose auprès de Constantinople, soi-disant sous sa juridiction, si Constantinople elle-même lui avait appartenu !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous ne nous sommes donc pas séparés après 1054 tout en étant soi-disant au fond "catholiques romains", ou "fortes-têtes" (un peu selon le modèle des "libertés gallicanes" ou du "concile de Bâle"), mais l'ORTHODOXIE a depuis toujours eu sa propre voix, qu'elle a toujours fait entendre, et cette voix n'a jamais confessé le système de la papauté ! Nous n'avons jamais été des "catholiques qui s'ignorent", mais bien au contraire, nous avons toujours protesté contre toutes les innovations de Rome dès le début et très énergiquement.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous avons toujours considéré le système de la papauté comme une prétention orgueilleuse, comme un <span style="color: #bf9000;">système adultérin</span> et complètement étranger à la sainte Tradition apostolique ! Nous ne nous sommes donc jamais séparés, mais nous avons toujours dénoncé et protesté contre les innovations romaines.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">On nous a toujours accusés de "frigidité" maladive, <span style="color: #e06666;">au lieu de reconnaître notre IMMUABILITE !</span> Nous confessons un Christ éternel et immuable, et l'Eglise, son Corps et son Epouse, également éternelle et immuable à l'image de son divin Epoux. Les pratiques de la vie ecclésiale jusqu'à ses détails les plus minimes : jeûnes, habits, coutumes, portent le sceau du très saint et vivifiant Esprit, et on ne peut y toucher sans crainte et tremblement. Si pour le culte de l'ancienne Alliance, Dieu n'a pas négligé les détails les plus insignifiants, allant jusqu'à indiquer la couleur des poils de chèvres pour la fabrication de la tente sacrée et le nombre des piquets à utiliser, quelle vénération ne devons-nous pas maintenant au culte de la grâce, dans lequel nous sommes en face non d'une loi gravée sur la pierre, mais du Législateur lui-même ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Qui a autorisé les latins et leur pape à mettre les affaires sacrées du culte divin sens dessus-dessous, à mettre la vie de l'Eglise à la remorque du véhicule de ce monde mensonger et périssable, de couper, d'ajouter, de changer, de modifier ? D'où tiennent-ils leurs traditions d'<em>AGGIORNAMENTO</em>, de RENOUVELLEMENT, d'ADAPTATION ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #e06666;">Que l'on nous montre si nous-mêmes avons changé quoi que ce soit en matière de dogmes, de structure ecclésiale et de canons, et nous ferons amende honorable.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">En quoi consisterait notre "schisme", notre "séparation", ou notre hérésie ? Si donc nous n'avons bougé en rien, s'il n'y a pas eu chez nous DEPLACEMENT, comment pourrait-on nous imputer une séparation ? Nous restons toujours unis à la sainte Tradition apostolique, qui ignore et a toujours ignoré <span style="color: #bf9000;">le <em>Filioque</em>, l'Immaculée conception de la sainte Vierge, l'infaillibilité papale, les réformes liturgiques, l'<em>aggiornamento</em>.</span> Il y a certes eu séparation, mais elle n'a pas été effectuée par l'Eglise orthodoxe. Prétendre que l'Orthodoxie s'est séparée de Rome, ce serait prétendre qu'à cause de la chute, Dieu s'est séparé de l'homme. Or, Dieu étant immuable par nature, la responsabilité de la séparation, de l'éloignement, de la distance entre le Créateur et la créature pèse sur l'homme seul !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>Qui donc est séparé de l'autre ?</strong> On pourrait nous répondre qu'il ne s'agit là que d'un jeu de mots. Mais c'est un jeu de mots extrêmement dangereux que Rome a très bien su utiliser. Elle a voulu mettre l'Orthodoxie en position de "répondante", ce qu'elle cherche toujours à faire de nos jours, même si elle a <span style="color: #bf9000;">remplacé le terme de "schismatique" par celui de "frère séparé</span><span style="color: #bf9000;">", ce qui veut dire exactement la même chose.</span> Elle veut imposer dans la conscience des peuples l'idée selon laquelle l'Orthodoxie aurait soi-disant transgressé les structures ecclésiales primitives et qu'elle devrait se justifier et répondre de son attitude de transgression, de sa position "schismatique". Après l'avoir désignée comme coupable, il est aujourd'hui un peu facile de lui faire grâce et de lui pardonner. Il s'agit de la même logique.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Or, l'Orthodoxie refuse catégoriquement le banc de l'accusée en ce qui concerne les anciennes structures ecclésiales. Par nature, elle n'a ni à répondre, ni à se justifier, étant elle-même juge, et non accusée ! Bien sûr, si nous étions administrativement ou canoniquement unis à Rome, nous devrions nous séparer d'elle dans le cas où nous considérerions que la foi est en danger. Et dans pareil cas, nous serions obligés de nous "défendre " et de "justifier" notre décision de schisme. Tandis qu'en réalité, d'après la structure de l'Eglise d'avant 1054, nous ne sommes même pas dans le cas d'un "schisme justifié", n'ayant en rien transgressé les anciennes structures.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Qu'on nous appelle "frères séparés" est donc un terme admis UNILATERALEMENT, mais que nous n'acceptons et n'admettons pas. </span><span style="color: orange;">Si nous sommes frères, nous ne pouvons pas être séparés <em>in sacris</em>, car si nous sommes séparés <em>in sacris</em>...nous ne sommes pas frères !!!</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Rome, hélas, s'obstine à nous regarder du haut de sa clémence. Elle veut nous convaincre que nous sommes des catholiques malgré nous. Peut-être des catholiques un peu à part et quelque peu bizarres, un peu en marge, mais des catholiques quand même. Elle aimerait nous persuader malgré nous-mêmes d'être ce que nous ne sommes pas. Insister, c'est une méthode comme une autre. C'est une stratégie !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il est certes épuisant de polémiquer. C'est même très dangereux pour nous-mêmes de prendre l'attitude des "défenseurs" de l'Orthodoxie. Toutefois, nous vivons dans un siècle où la confusion règne un peu partout. Ce qui nous oblige à être sur nos gardes, c'est qu'hélas plusieurs hiérarques de l'Eglise orthodoxe ne font que propager et alimenter cette confusion. </span><span style="color: orange;">Ceci nous contraint à leur rappeler que nous attendons autre chose d'eux.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il va sans dire que notre polémique ne s'adresse pas aux catholiques en tant que personnes. Nous ne nous dressons même pas contre le pape lui-même en tant que personne. Nous ne voulons pas mettre en doute ni les vertus, ni la sincérité, ni les bonnes intentions de qui que ce soit. Nous sommes obligés de regarder aussi bien le pape que les catholiques en général comme des personnes absolument sincères et de bonne foi. Toutefois, ni la bonne foi, ni la sincérité en elles-mêmes ne sont suffisantes dans nos relations avec Dieu. Il y a des millions de gens sincères et de bonne foi qui sont égarés dans les différents systèmes philosophiques et les différentes religions.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous ne pouvons pas comprendre Rome et nous doutons fort que Rome se comprenne elle-même ! Son attitude théologique envers nous n'a ni fondement, ni raison. Elle dit que nous sommes "schismatiques", ou si l'on préfère "frères séparés", mais elle admet que nos sacrements sont valides, que nous avons la grâce du sacerdoce, que l'on peut dans notre Eglise parvenir au salut et à la sanctification ! Mais si ceci est vrai, alors Rome se nie elle-même. Ou bien elle admet qu'il peut y avoir deux Eglises sur la terre ! Un atelier de salut et de sanctification qui œuvrerait en parallèle avec l'Eglise ! Mais dans ce cas, son pape et ses dogmes deviennent simplement souhaitables, mais pas indispensables.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Que penser de tout cela ? Ignorance théologique ? Confusion sciemment entretenue ? Ou impasse du système de la papauté ? Nous l'avons toujours dit, et on nous a pris pour des "fanatiques" et des "arriérés", que le papisme latin est à l'origine de toute l'anarchie spirituelle de l'occident et de toutes les hérésies et sectes qui ont suivi. Le papisme latin est également la cause de la crise actuelle de l'Eglise romaine. La crise actuelle n'est pas un accident, c'est simplement la fièvre d'une maladie qui dure depuis son origine. Cependant Rome, grâce à sa grande subtilité et ses facultés extraordinaires d'adaptation, pourrait peut-être bien sortir de cette crise, tout en sauvegardant son unité et son prestige mondial grâce à des réformes bien étudiées et très intelligemment appliquées. Nous ne parlons pas de la question de "la foi", car elle semble avoir relégué cela au second plan. Elle est plutôt soucieuse de sa force et de sa gloire plutôt que d'une foi vivante, ayant littéralement robotisé son clergé et ses fidèles, les ayant transformés en instruments dociles et maniables servant à sa domination.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Mais ce n'est pas à nous, ni de faire son bilan, ni de lui proposer des remèdes, elle n'a pas besoin de nous. Ce qui nous préoccupe, c'est l'attitude inconsciente et scandaleuse d'un grand nombre d'hiérarques orthodoxes qui font tout leur possible pour nous plonger dans la confusion actuelle. Oublient-ils que si nous sommes contaminés par ce même virus, notre absorption par le mégathérium romain ne sera plus qu'une question de temps et de circonstances ? Ces hiérarques aimeraient-ils vraiment nous faire sortir de cette liberté dont nous jouissons dans l'obéissance à Dieu pour nous ravaler au rang de "satellites" uniates destinés à suivre Rome dans toutes les phases de son... "évolution" ? Ces évêques ont-ils déjà oublié les fleuves de sang orthodoxe qui ont coulé il y a à peine 30 ans par la main meurtrière de l'amabilité romaine en Serbie orthodoxe, et que leur chef a, par son silence, approuvé ces horreurs ? Non ! Nous n'admettons pas les latins, ni comme persécuteurs, ni comme "frères séparés". <span style="color: orange;">Nous ne nous sommes jamais séparés de l'Eglise du Christ, mais nous avons complètement séparé notre responsabilité de tous ceux qui altèrent la foi !</span> L'orient ne s'est donc jamais séparé de l'occident. Tout simplement l'orient est resté et reste encore, par la grâce divine à la place qui lui fut assignée par le Christ, par les saints apôtres et les pères, qui nous ont engendrés par l'Evangile. Notre seule espérance et notre seule gloire, c'est de rester à cette place, comme des sentinelles fidèles à leur poste, environnés des ténèbres de la nuit du monde, jusqu'au jour glorieux du retour de notre bien-aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, quand il viendra sur les nuées accompagné de ses saints anges et de la foule des témoins des saints et des bienheureux. Jusqu'à l'aurore sans crépuscule de ce jour glorieux, disons avec <span style="color: #6fa8dc;">Joseph Vryènios</span>, le maître de <span style="color: #6fa8dc;">saint Marc d'Ephèse</span> :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>"Nous ne te renierons pas, Orthodoxie bien-aimée !</strong></span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: center;"><strong><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong></div></span><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Nous ne te démentirons pas, ô piété transmise par nos pères !</strong></span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: center;"><strong><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong></div></span><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>En toi, nous sommes nés, en toi nous vivons,</strong></span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: center;"><strong><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong></div></span><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>et si le temps l'exige,</strong></span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: center;"><strong><br />
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong></div></span><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>mille fois pour toi nous mourrons !"</strong></span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Père Basile M. Sakkas</span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirJseQcW5VB9_WvRiuFx_b_-KLlugx2zDM9tjlOcdgHEix2ksidDKbOa7mTjdyLTkaTH-xNJpbhED8P8LyqpSzOyC-C__ociu0awMbmFNd8_uNkcp-SWisLlExosOHFOZ-a3d_OGsrPU4/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ox="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirJseQcW5VB9_WvRiuFx_b_-KLlugx2zDM9tjlOcdgHEix2ksidDKbOa7mTjdyLTkaTH-xNJpbhED8P8LyqpSzOyC-C__ociu0awMbmFNd8_uNkcp-SWisLlExosOHFOZ-a3d_OGsrPU4/s320/5pml9i.gif" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"> </span></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-16407150562283977202010-07-09T12:27:00.000-07:002010-07-09T12:27:26.488-07:00LETTRE ENCYCLIQUE de saint Marc d’Ephèse<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhsZKaLsejGMBV-Z2n669uudgVkjcWxOVOTmvLUZzdpguULKoIG1ZN_syPMPgPHpxxoeABcBrM1By0Aq2cONLvpUezN8cOQX1sFYBTHqFUliSf7eXMD7fbo-764dyinWy6TmlDHv9qbo4/s1600/marko.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhhsZKaLsejGMBV-Z2n669uudgVkjcWxOVOTmvLUZzdpguULKoIG1ZN_syPMPgPHpxxoeABcBrM1By0Aq2cONLvpUezN8cOQX1sFYBTHqFUliSf7eXMD7fbo-764dyinWy6TmlDHv9qbo4/s400/marko.jpg" width="285" /></a></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk_kouhtBzVjJVHXW7W4Le4B7aMntIYajJ61zuQ5oHtnhaw_XcjqTo95nl7lDyZZhuOxcihUKBKbVNJ1UQg9mL-Akw8AZyTh0YchiR4DBaCY-HIByZ48d8ZfeejvsYNxsOrmJeFeGccqM/s1600/kosmhma11.gif" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk_kouhtBzVjJVHXW7W4Le4B7aMntIYajJ61zuQ5oHtnhaw_XcjqTo95nl7lDyZZhuOxcihUKBKbVNJ1UQg9mL-Akw8AZyTh0YchiR4DBaCY-HIByZ48d8ZfeejvsYNxsOrmJeFeGccqM/s320/kosmhma11.gif" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeLx2Zy59H6aRrvU6pwkchyphenhyphensRgs3TxpmPzUN4nMYun0Ng2tKQ_4z6wgh6F9uNxQHGBmf-BMgherdLNV90A6rXKEN_jtAislkv53QmJK3nGsordWOJYqZqEnZTWXSkk46nLcgf0gcb0dHM/s1600/kosmhma.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeLx2Zy59H6aRrvU6pwkchyphenhyphensRgs3TxpmPzUN4nMYun0Ng2tKQ_4z6wgh6F9uNxQHGBmf-BMgherdLNV90A6rXKEN_jtAislkv53QmJK3nGsordWOJYqZqEnZTWXSkk46nLcgf0gcb0dHM/s320/kosmhma.gif" /></a></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>LETTRE ENCYCLIQUE A TOUS LES CHRETIENS ORTHODOXES</strong></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong> de la terre et des îles </strong></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong> de saint Marc d’Ephèse.</strong></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="12" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Les hommes qui nous ont menés en déportation, dans une captivité pernicieuse, et ont voulu nous attirer dans les bas-fonds de Babylone –les dogmes et les rites des Latins– n’ont pu conduire leur projet à terme, se rendant compte eux-mêmes de son absurdité foncière et de son impossibilité, et se sont arrêtés à mi-chemin, eux et tous ceux qui les ont suivis, sans demeurer ce qu’ils étaient, ni devenir ce qu’ils ne sont pas ; ils ont abandonné Jérusalem, la vraie vision de paix (cf. IS. 28 : 16 ; 1 Pierre 2 : 6) et la montagne de Sion, la foi solide et inébranlable ; quant à être Babyloniens et en porter le nom, ils ne le veulent ni le peuvent ; en sorte qu’on pourrait justement les appeler Gréco-latins, ces déserteurs que nous qualifions généralement de Latinisants.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ces animaux mêlés, cousins des <span style="color: #c27ba0;">centaures de la fable</span>, confessent avec les Latins que l’Esprit Saint procède du Fils et qu’Il a le Fils pour cause de Son existence –selon les propres termes de leur Définition de Foi conciliaire– et avec nous, disent qu’Il procède du Père ; avec les Latins, ils affirment que l’addition du Filioque au symbole fut chose légitime et bien fondée, et, avec nous, refusent de la réciter dans le Credo –quoique, s’agissant d’une chose légitime et bien fondée, rien n’empêche de la réciter, n’est-il pas vrai ? Toujours avec les Latins, ils disent que le pain azyme est bien Corps du Christ, mais, avec nous, n’oseraient pas y communier. Ne voilà-t-il pas des traits suffisants pour dépeindre l’humeur de ces personnages ? Si l’on ajoute que ce n’est pas l’amour de la vérité qui les a poussés à rencontrer les latins –cette vérité, qu’ils avaient entre les mains, ils l’ont trahie– mais l’appât de l’or et le désir de conclure une union factice, non celui de s’unir véritablement.</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">2. Or il convient d’examiner le mode de leur union : car qui dit union dit moyen terme par lequel on s’unit. Dans le cas présent, c’est par le dogme relatif au Saint Esprit qu’ils ont cru s’unir aux Latins, en confessant avec eux qu’il tire aussi du Fils son existence ; pour tout le reste, ils diffèrent, et il n’y a rien entre eux, pas même une seule chose, qui leur soit commune ni même intermédiaire. Tout au contraire, on récite encore deux symboles différents, comme auparavant ; on célèbre deux liturgies dissemblables, avec consécration de pain levé dans l’azyme, dans l’autre ; deux baptêmes, dont l’un consiste dans une triple immersion, l’autre dans une affusion d’eau sur le sommet de la tête : et tandis que le premier comporte nécessairement la chrismation, le second peut même s’en passer ; deux coutumes enfin, en tout et pour tout différentes, qu’il s’agisse des jeûnes, des ordres ecclésiastiques ou de toute chose de ce genre. Où donc est l’union, quand aucun signe extérieur ne la rend tangible et manifeste ? Et comment se sont unis des gens qui entendent rester attachés à leurs propres usages –ils l’ont même déclaré d’un commun accord– et ne suivent pas les traditions reçues des Pères ?</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">3. Mais que disent ces raisonneurs ? "L’Eglise grecque n’a jamais dit que l’Esprit Saint procédait du Père seul, mais simplement qu’il procédait du Père ; or cette affirmation n’exclut pas le Fils de la procession ; de sorte que, sur ce sujet, nous étions autrefois unis et le sommes toujours à présent". Hélas ! Quelle bêtise ! Et quelle cécité ! Si l’Eglise grecque a toujours confessé la procession de l’Esprit hors du Père, pour avoir <span style="color: orange;">reçu cette doctrine du Christ Lui-même, des saints Apôtres et des Pères des Conciles</span> ; et si elle n’a jamais confessé la procession hors du Fils, doctrine qu’elle n’a, de fait, reçue de personne ; qu’a-t-elle depuis toujours affirmé, sinon la procession hors du Père seul ? Car si l’Esprit ne procède pas du Fils, il est clair qu’il procède du Père seul.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Voyez la même chose dans le Credo à propos de la génération. « Né du Père avant tous les siècles ».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Qui ajoute ici "né du père seul" ? Nous l’entendons pourtant bien ainsi, et nous l’explicitons à qui le demande ; car nous n’avons pas appris que le Fils soit né d’aucun autre !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Enfin, c’est en raison de cette doctrine que <span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Damascène</span>, <span style="color: #e06666;">au nom de l’Eglise toute entière et de tous les chrétiens</span>, déclare ceci : « Nous ne disons pas l’Esprit issu du Fils » (PG 94, c.832 B.). Si nous ne disons l’Esprit issu du Fils, il est clair que nous le disons issu du Père seul. Aussi dit-il un peu auparavant : « Pour le Fils, nous ne le disons point cause » (Ibid.) et dans le chapitre suivant : « Seul le Père est cause » (Ibid., c.849 B.).</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">4. Que disent-ils encore ? "Nous n’avons jamais considéré les Latins comme hérétiques, mais seulement comme schismatiques".</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Cet argument, remarquons-le premièrement, c’est aux Latins qu’ils l’ont emprunté ; ceux-ci nous qualifient en effet de schismatiques, parce qu’ils n’ont rien à nous reprocher sur le dogme, mais estiment que nous avons été rebelles à l’allégeance qu’ils s’imaginent que nous leur devons. Voyons s’il est juste de leur rendre la politesse et si nous n’avons, nous, aucun reproche à leur faire sur la doctrine.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ils donnent, on le sait, pour cause du schisme, le fait d’avoir introduit au grand jour l’addition du Filioque qu’ils marmonnaient auparavant entre leurs dents ; pour notre part, nous nous sommes, les premiers, séparés d’eux, ou plutôt, nous les avons séparés et retranchés du corps commun de l’Eglise. Pour quelle raison, dites-moi ? Parce qu’ils avaient une doctrine orthodoxe ou de justes raisons d’introduire leur addition ? Et qui dira cela, à moins d’avoir la cervelle complètement dérangée ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ou bien parce que leur dogme était aberrant et impie et l’addition, illégitime ? C’est donc pour cause d’hérésie que nous nous sommes détournés d’eux ; telle fut la raison de notre séparation d’avec d’eux.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Quelle autre cause pourrait-il y avoir en effet ? Les lois amies de la piété ne déclarent-elles pas : "Est hérétique, et sous le coup des lois concernant les hérétique, celui qui dévie, si peu que ce soit, de la foi orthodoxe" (<span style="color: #6fa8dc;">saint Photios</span>, <em>Nomocanon</em> XII, c.2.). Si donc les Latins n’ont pas dévié d’un pouce de la foi orthodoxe, nous n’avons, évidement, pas eu raison de les retrancher de l’Eglise ; mais s’ils ont complètement dévié, et cela, dans la théologie du Saint Esprit, qu’il est infiniment périlleux de blasphémer, alors ils sont hérétiques, et nous les avons exclus de l’Eglise pour hérésie.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Poursuivons. Pourquoi chrismons-nous ceux d’entre eux qui viennent à l’orthodoxie ? N’est-ce pas, à l’évidence, parce qu’ils sont hérétiques ? Le huitième canon du Deuxième Concile Œcuménique dit en effet : « Ceux qui venant d’une hérésie rentrent dans l’orthodoxie et s’agrègent à la part des élus, nous les recevons selon les rites et les usages suivants : Ariens, Macédoniens, Sabbatiens et Novatiens qui se donnent le nom de Cathares (Purs) et de Meilleurs, ainsi que les Quartodécimans ou Tétradites et les Apollinaristes, nous les recevons à condition qu’ils donnent un texte écrit, condamnant à l’anathème toute hérésie non conforme au dogme de la Sainte Eglise de Dieu Catholique et Apostolique, et qu’ils reçoivent, avant d’être admis, le sceau ou chrismation, que nous faisons avec le saint chrême sur le front, les yeux, les narines, la bouche et les oreilles, en disant : « Le Sceau du Saint Esprit » <strong>[1]</strong>. Tu vois dans quel groupe nous classons les Latins qui nous rejoignent ? Si les noms qu’énumère le canon ci-dessus sont tous hérétiques, les Latins le sont certainement.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Enfin le très sage patriarche d’Antioche, <span style="color: #6fa8dc;">Théodore Balsamon</span>, écrivait, dans ses <em><span style="color: #93c47d;">Réponses à Marc</span></em>, très saint patriarche d’Alexandrie : "Des prisonniers Latins, et autres personnes, se présentent dans nos églises catholiques et demandent la communion au divins sacrements. Pouvons-nous la leur accorder, telle est la question. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">–« <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Qui n’est pas avec moi est contre moi et qui n’assemble pas avec moi disperse</span> » (Matt. 12: 30 ; Luc 11: 23). Etant donné que depuis de longues années la très célèbre Eglise d’Occident, celle de Rome, s’est séparée de la communion des quatre autres patriarcats, en s’isolant dans des rites et des dogmes étrangers à ceux de l’Eglise catholique et orthodoxe ; que, pour cette raison, dans la célébration des divins mystères, le pape n’a pas l’honneur d’être mentionné parmi les patriarches au moment de l’anaphore ; les personnes de confession latine ne peuvent recevoir des mains du prêtre la sanctification des purs et divins mystères, à moins qu’elles n’acceptent d’abord de renoncer aux dogmes et aux usages latins, et qu’elles reçoivent, comme l’ordonnent les canons, une instruction catéchétique et deviennent orthodoxes à part entière" (PG 138, c.968 AB.).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Tu entends ? Dit-il, oui ou non, qu’ils se sont séparés en s’isolant non seulement dans des rites mais encore dans des dogmes étrangers à l’orthodoxie –or tout ce qui est étranger à l’orthodoxie est hérétique– et qu’ils doivent, selon les canons, recevoir une catéchèse et devenir orthodoxes à part entière ? Or il est clair que s’ils doivent être catéchisés, ils doivent aussi être chrismés. D’où a surgi leur réputation d’orthodoxie, quand tant d’époques et tant de Pères et de docteurs les ont condamnés comme hérétiques ? Qui les a si facilement rendus orthodoxes ? C’est l’or, si tu veux bien dire la vérité, et les pots de vin que tu as touchés ; ou plutôt, l’or ne les a pas rendus orthodoxes, mais toi, il t’a fait devenir semblable à eux et t’a donné ton lot parmi les hérétiques.</span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[1]</strong> Cf. saint Nicodème, <em>Pidalion</em>, Athènes 1957, p. 163, canon 7.</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">5. "Mais si nous arrivions à mettre au point un moyen terme dans les dans les dogmes, nous leur serions unis par ce dogmes mitoyen, tout en restant fidèles à nous-mêmes, sans être forcés de rien dire de contraire à nos habitudes et à nos traditions". Voilà la belle raison qui a trompé la plupart, depuis le début, et les a engagés à suivre des meneurs qui les ont entraînés au gouffre de l’impiété. Croyant qu’il existe un milieu entre deux opinions, comme c’est le cas pour certains contraires, ces déserteurs se sont jetés dans la gueule du loup.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Or, s’il est bien possible de trouver, entre deux opinions, une formulation moyenne qui les signifie également l’une et l’autre, par le jeu de l’équivoque, en revanche, entre deux opinions contradictoires relatives au même objet, il ne saurait y avoir d’opinion moyenne ; sans quoi, il y aurait aussi un moyen terme entre le vrai et le faux, entre l’affirmation et la négation. Mais il n’en est rien ; en toute chose, l’alternative est exclusive : ou bien l’affirmation ou bien la négation. Si donc le dogme latin, qui dit que l’Esprit Saint procède aussi du Fils, est vrai, le nôtre est faux puisque nous disons qu’Il procède du Père seul –telle est bien la raison pour laquelle nous nous sommes séparés d’eux ; si le nôtre est vrai, le leur sera forcément faux. Quel milieu peut-il y avoir entre ces deux choses ? Aucun ; sinon une formule ambivalente qui s’adapte aux deux opinions comme un cothurne qui va aussi bien au pied droit qu’au pied gauche. Et c’est une formule de ce genre qui nous unira ? Et que ferons-nous, quand nous en viendrons à l’examen mutuel du contenu de nos croyances et de nos doctrines ? Ou si nous pouvons nous appeler les uns les autres orthodoxes quand nous pensons à l’opposé les uns des autres ? Pour moi, je ne crois pas ; à toi de voir, toi qui as l’art de tout embrouiller et de donner aux choses le nom qu’il te plait. Veux voir comment <span style="color: #6fa8dc;">Grégoire le Théologien</span> parle des formules moyennes ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">« <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">C’était une figurine qui vous regarde de quelque côté que vous arriviez, un cothurne qui s’adapte aux deux pieds, un crible à tous les vents</span> (Ecclésiastique "Siracide" 5: 9), tirant son autorité de leur malice à interpréter l’Ecriture et de l’artifice imaginé contre la vérité ; car cette formule de "semblable selon les Ecritures" était un appât qui recouvrait l’hameçon de l’impiété » (<span style="color: #6fa8dc;">Grégoire de Nazianze</span>, <em>Homélie sur saint Athanase</em> PG 35, c.1108 A.). Voilà pour le moyen terme qu’on avait inventé à l’époque. Du concile qui l’avait imaginé, il dit encore : « De quel nom appeler cette assemblée ? Tour de Babel, qui vit la juste confusion des langues –plût au ciel qu’elles se fussent ainsi confondues, ces langues à l’unisson dans le mal ! – Sanhédrin de Caïphe, qui condamna le Christ ? D’un autre nom encore ? Cette assemblée a tout confondu et renversé : elle a aboli l’antique et sainte doctrine de la Trinité et l’égalité d’honneur qui est son partage, en dressant ses batteries contre le CONSUBSTANTIEL et en battant ce rempart en brèche ; bref, elle a ouvert la voie à l’impiété, par ce moyen terme entre ce qu’on dit et ce qui est écrit. Car "<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">ils ont eu de la sagesse pour mal faire, mais ils n’ont point su faire le bien</span>" Jér. 4,22 » (<span style="color: #6fa8dc;">Grégoire de Nazianze</span>, ibid. c. 1105 C.)</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Voilà qui nous suffira sur cette question du moyen terme : nous avons amplement démontré qu’il n’en existe absolument pas et qu’une telle recherche est impie et étrangère à l’Eglise.</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">6. Mais quelle attitude adopter, demandera-t-on, à l’égard de ces Gréco-latins mi-figue mi-raisin, qui, en bons amateurs des solutions moyennes, divisent en trois catégories les dogmes et les rites des Latins : ceux qu’ils approuvent ouvertement et sans réserve ; ceux qu’ils approuvent, mais sans les embrasser ; ceux qu’ils désapprouvent totalement ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Fuyez-les ! Fuyez-les comme des serpents, comme des gens qui font commerce du Christ, au gros et au détail, ou pire encore. Car ils sont de ceux qui, selon le divin Apôtre, font de la piété une source de bénéfice (1 Tim. 6,5) et dont il dit encore « <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Fuis cette engeance</span> » (1 Tim. 6, 11) car ce n’est point pour s’instruire, mais pour se remplir les poches qu’ils sont passés à l’ennemi. « <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Or qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quelle entente du Christ avec Bélial ? Ou quelle part, du fidèle avec l’infidèle ?</span> » (2 Cor. 6, 14-15).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Car voici les faits : nous, avec <span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Damascène</span> (PG 93, c.882 B) et tous les Pères sans exception, nous disons que l’Esprit ne procède pas du Fils ; eux, avec les Latins, disent que l’Esprit procède du Fils.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Et nous, avec le <span style="color: #6fa8dc;">divin Denys</span>, nous disons que le Père est la seule source de la Divinité suressentielle (PG 3, c.641 D) ; eux, avec les Latins, disent que le Fils aussi est source de Saint Esprit, expulsant par conséquent ce dernier hors de la Divinité.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous, avec <span style="color: #6fa8dc;">Grégoire le Théologien</span>, nous distinguons le Père du Fils par la causalité (PG 36, c.252 A) ; eux, avec les Latins, le conjoignent par la causalité.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous, avec le <span style="color: #6fa8dc;">vénérable Maxime</span>, les Romains de son époque et les Pères occidentaux, nous ne faisons pas du Fils la cause de l’Esprit (PG 91, c.136 A) ; eux déclarent que le Fils est, selon les Grecs, "cause", selon les Latins "principe" de l’Esprit, dans leur Définition de Foire (il est juste de la décorer de cette appellation, puisqu’ils l’ont signée en foirant de peur).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous, avec <span style="color: #6fa8dc;">Justin</span><span style="color: #6fa8dc;">, philosophe et martyr</span>, nous disons que l’Esprit sort du Père, comme le Fils sort du Père (PG 6, c.1224 A) ; eux, avec les Latins, disent que le Fils sort immédiatement, mais l’Esprit médiatement du Père.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous, avec <span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Damascène</span> (PG 94, c.824 A) et tous les Pères sans exception, nous confessons ignorer en quoi diffèrent génération et procession ; eux, avec <span style="color: #6fa8dc;">Thomas</span> et les Latins, disent que les deux provenances différent par le médiat et l’immédiat.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous, nous disons, selon les Pères, que la volonté et l’énergie de la nature divine et incréée, sont incréées ; eux, avec les Latins et <span style="color: #6fa8dc;">Thomas</span>, disent que la volonté est la même chose que l’essence, et que l’énergie divine est créée, même si elle reçoit le nom de divinité, de lumière divine et immatérielle, d’Esprit Saint, et tous autres noms similaires ; </span><span style="color: #f6b26b;">ainsi ils élèvent les créatures infirmes au rang de divinité créée, de lumière divine créée, d’Esprit Saint créée !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous affirmons que ni les saints ne jouissent déjà du Royaume qui leur a été préparé et des biens indicibles, ni les pécheurs ne sont déjà tombés dans la géhenne, mais que les uns comme les autres attendent leur lot respectif, qui appartient au temps d’après la Résurrection et le Jugement ; eux, avec les Latins, veulent que les uns jouissent déjà, aussitôt après la mort, de ce dont ils sont dignes ; pour ceux qui sont dans l’entre-deux, c’est-à-dire qui sont morts sans avoir achevé de faire pénitence, ils ont inventé un feu purgatoire, différent de celui de la géhenne, auquel ils confient ces défunts afin, disent-ils, que leurs âmes une fois purifiées par ce feu, après la mort, ils trouvent eux aussi place dans le Royaume avec les justes ; doctrine qui a même été consignée dans leur Définition de Foi.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous, fidèles aux canons que les Apôtres ont fixés, nous abhorrons le pain azyme des Juifs ; eux déclarent dans la même Définition que le sacrifice que les Latins consacrent dans leur liturgie est le Corps du Christ.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous disons que le simple fait d’avoir ajouté quelque chose au symbole de la foi est illégitime, anti-canonique et anti-patristique ; eux le définissent comme un acte légitime et bien fondé ; tant ils savent s’accorder avec eux-mêmes et avec la vérité !</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Nous considérons le pape comme un patriarche parmi les autres, <span style="color: #e06666;">et cela, bien sûr, s’il est orthodoxe</span> ; eux le proclament fort pompeusement vicaire du Christ, et père et docteur de tous les chrétiens. Puissent-ils être plus heureux que leur père, s’ils lui ressemblent quant au reste <strong>[2]</strong> ! Car lui joue de malchance et n’est pas heureux avec cet antipape qui le taraude sans cesse –et nos hommes n’ont pas envie d’imiter leur père et docteur !</span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[2]</strong> <span style="color: #c27ba0;">Sophocle, Ajax</span>. Saint Marc joue sur le nom de l’antipape Félix (Heureux).</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieqP1cmCpPIcOWAmQ1UkkgtPNTvOBsDax7NSGNR7RNiO9OWyBMjH1mP9_tAsgskChIPJX0_08xSgGzElrcXXKhj95Wyj8cwYnT37YpViseffpuK6c1Ircenov9iq6h1Et0NDY5sQ29ZqA/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><br />
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<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">7. Fuyez-les donc, frères, eux et leur communion ; « <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">ces hommes sont de faux apôtres, des artisans d’imposture, déguisés en apôtres du Christ. Rien détonnant du reste, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Ce n’est donc pas merveille si ses serviteurs eux aussi prennent l’apparence de serviteurs de la justice, eux dont la fin sera selon les œuvres</span> » (2 Cor. 11, 13-15).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ailleurs, le même Apôtre dit encore d’eux : « <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">De tels hommes ne servent pas Notre Seigneur Jésus Christ, mais leur propre ventre et par et par leurs belles paroles et leur langage doucereux, ils abusent les cœurs les plus simples</span> (Rom. 16, 18) ; <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">mais le solide fondement de la foi tient bon, scellé de ce sceau</span> (2 Tim. 2, 19) ». Et ailleurs : « <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis</span> » (Phil. 3, 2) ; ailleurs encore : « <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, quand même ce serait un ange descendu du ciel, qu’il soit anathème !</span> » (Gal. 1,8).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Voyez la prophétie que renferme cette parole : « <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">quand même ce serait un ange descendu du ciel</span> » afin que personne ne vienne vous objecter la primauté papale. Et le disciple bien-aimé : « <span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Si quelqu’un vient à vous sans apporter cette doctrine, ne le recevez pas sous votre toi, ne lui dites pas bonjour ; car celui qui dit bonjour participe à ses œuvres mauvaises </span>» (2 Jn 10-11).</span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #e06666;">Les saints Apôtres vous ayant fixé ces règles, tenez ferme et gardez les traditions écrites et non écrites que vous avez reçues, de peur que l’égarement des sans-loi ne vous séduise et ne vous fasse choir de votre propre constance.</span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Puisse le Dieu Tout-Puissant faire que ces hommes reconnaissent leur erreur et qu’Il nous délivre de cette ivraie nuisible et nous rassemble dans ses greniers comme un froment pur et bon,</span> <span style="color: #e06666;">dans le Christ Jésus Notre Seigneur</span><span style="color: #93c47d;"> ; à Lui convient toute gloire, honneur et adoration, avec son Père sans principe et son tout saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.</span></div><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFnuNMOwrWW9KfdheLIo3fAcLS5uuXV2Mef-YRmp-nMjiiHcdBCprVZ7B9B9LNEIthPavB2dtrwgBz_w-MZ33q-DIP_ZHevKA3POEsjMEiZ5atHmew_uG7vzHx6qVSU1WiCCYZrzgeQlg/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" rw="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFnuNMOwrWW9KfdheLIo3fAcLS5uuXV2Mef-YRmp-nMjiiHcdBCprVZ7B9B9LNEIthPavB2dtrwgBz_w-MZ33q-DIP_ZHevKA3POEsjMEiZ5atHmew_uG7vzHx6qVSU1WiCCYZrzgeQlg/s320/5pml9i.gif" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-31663052883361603552010-06-29T14:47:00.000-07:002010-06-29T14:47:43.961-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 9/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5mmlBa_xMdu43aLVap3Ndp2UPzmyQuxz0y5k5qU0yHWGFwAzLs7GtgdYdJAwA82RS8PxtVzTDWRlEYqae8lEi9NvumiH23m-ST71gICqSUm4ao7NcWAxQnxvEG_P1WYMnCDi7CVjAoS8/s1600/131362183.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" ru="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5mmlBa_xMdu43aLVap3Ndp2UPzmyQuxz0y5k5qU0yHWGFwAzLs7GtgdYdJAwA82RS8PxtVzTDWRlEYqae8lEi9NvumiH23m-ST71gICqSUm4ao7NcWAxQnxvEG_P1WYMnCDi7CVjAoS8/s400/131362183.jpg" width="267" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Saint Augustin et l'autorité catholique</span></strong></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">C'est de la même manière qu'il faut comprendre la sentence fameuse et à bon droit inquiétante, de saint <span style="color: #6fa8dc;">Augustin</span> : «Pour moi, je n'aurais pas cru l'Evangile si l'autorité de l'Eglise catholique ne m'y avait poussé <strong>[54]</strong>». Il faut lire la phrase dans son contexte. Tout d'abord, saint <span style="color: #6fa8dc;">Augustin</span> ne la prend pas à son compte. Il parle de l'attitude que le simple fidèle doit adopter lorsqu'il se trouve confronté à la prétention des hérétiques à l'autorité. Dans un tel cas, il était à propos, pour le simple croyant, de recourir à l'autorité de l'Eglise, de laquelle et en laquelle il avait reçu l'Evangile même : «L'Evangile même, je l'ai cru en recevant instruction de prédicateurs catholiques» (<em>ipsi Evangelio catholicis praedicantibus credidi</em>). </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">L'Evangile et la prédication de la <em>Catholica</em> appartiennent l'un à l'autre. Saint <span style="color: #6fa8dc;">Augustin</span> n'avait pas l'intention de subordonner l'Evangile à l'Eglise. Il voulait simplement souligner que «l'Evangile» est toujours, concrètement, reçu dans le contexte de la prédication de l'Eglise catholique et ne peut tout simplement pas être séparé de l'Eglise. C'est dans ce contexte seulement qu'il peut être mesuré et compris adéquatement.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Bien sûr, le témoignage de l'Ecriture est ultimement «évident par lui-même», mais seulement pour les «croyants», pour ceux qui ont atteint à une certaine «maturité spirituelle», ce qui n'est possible que dans l'Eglise. <span style="color: #6fa8dc;">Augustin</span> opposait cette autorité (<em>auctoritas</em>) enseignante et prêchante de l'Eglise Catholique aux divagations prétentieuses de l'exégèse manichéenne. L'Evangile n'appartient pas aux manichéens. L'autorité de l'Eglise catholique (<em>Catholicae Ecclesiae auctoritas</em>) n'était pas une source indépendante pour la foi. Elle était le principe incontournable de toute saine interprétation. <span style="color: orange;">En réalité, la phrase peut se renverser : on ne croirait pas l'Eglise, si l'on n'y était poussé par l'Evangile. La réciproque est d'une vérité absolue</span> <strong>[55]</strong>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[54]</strong> <em>Ego vero Evangelio non crederem, nisi me catholicae Ecclesiae commoveret auctoritas, C. epistolam Fundamenti</em>, 6.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[55]</strong> Cf. Louis de Montadon, <em>Bible et Eglise dans l'Apologétique de Saint Augustin</em>, «Recherches de Science religieuse», t. 2 (1911), p. 233-238 ; Pierre Battiffol, <em>Le Catholicisme de Saint Augustin</em>, 5ème édition, Paris, 1929, p.25-27 (voir tout le chapitre 1, L'Eglise règle de foi) ; et surtout A.D.R. Polman, <em>The Word of God according to St. Augustine</em> (Grand Rapids, Michigan, 1961), p.198-208 (il s'agit d'une traduction revue du livre publié en néerlandais en 1955 : <em>De Theologie van Augustinus, Het Woord Gods bij Augustinus</em>) ; voir aussi W.F. Dankbaar, «Schriftgezag en Kerkgezag bij Augustinus», <em>Nederlands Theologisch Tijdschrift</em>, 11 (1956-1957), p. 37-59 (article qui se réfère à l'édition hollandaise du livre de Polman).</span></div><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0HaXDOXxS9zEST4pwNAYcOcc358I6uGdtc6OqJYKZ7iB1jW64OI5JWUZN8sZgJjuU-S7md8QrT0506iq-thwmwkU33WXOcKO2LnVACt_JbhSH9sfd-93s1-dY5oHUyaPDhWNf74jTf10/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" ru="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0HaXDOXxS9zEST4pwNAYcOcc358I6uGdtc6OqJYKZ7iB1jW64OI5JWUZN8sZgJjuU-S7md8QrT0506iq-thwmwkU33WXOcKO2LnVACt_JbhSH9sfd-93s1-dY5oHUyaPDhWNf74jTf10/s320/5pml9i.gif" /></a></div> epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-20539162168888830912010-06-25T02:40:00.000-07:002010-06-25T02:40:20.222-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 8/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUGFV8G8CxFIVtAZJdWa53pa0VI1vVLNEXbfKYU6Mz0jBYUXv5y_jWGA9Y2_cAKLSl7XSHoClcyu4TQxx1gH2Fh8G0TeNAKRT1jJ338HTNGJ5ApUExuIzDsI9XPaQBvMkdZXts_JiKgDU/s1600/78c19792d7.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="243" ru="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUGFV8G8CxFIVtAZJdWa53pa0VI1vVLNEXbfKYU6Mz0jBYUXv5y_jWGA9Y2_cAKLSl7XSHoClcyu4TQxx1gH2Fh8G0TeNAKRT1jJ338HTNGJ5ApUExuIzDsI9XPaQBvMkdZXts_JiKgDU/s400/78c19792d7.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">L'Eglise, interprète de l'Ecriture</span></strong></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">L'Eglise avait autorité pour interpréter l'Ecriture, puisqu'elle était la seule dépositaire authentique du <em>kerygma</em> apostolique. Ce kérygme était infailliblement gardé vivant dans l'Eglise, parce qu'elle avait le don du Saint Esprit. L'Eglise continuait d'enseigner <em>viva voce</em>, de vive voix, pour répandre et promouvoir la Parole de Dieu. Et la voix vivante de l'Evangile (<em>viva vox Evangelii</em>) ne consistait pas simplement dans la récitation des mots de l'Ecriture. <span style="color: orange;">C'était la proclamation de la Parole de Dieu, telle qu'elle était écoutée et conservée dans l'Eglise, par le pouvoir de l'Esprit vivifiant qui ne cessait pas d'habiter en elle.</span> Hors de l'Eglise et des ministres réguliers qu'elle consacrait, successeurs des Apôtres, il n'y avait ni proclamation véridique de l'Evangile, ni saine prédication, ni vraie compréhension de la Parole de Dieu. Et c'est pourquoi il était vain de chercher la vérité ailleurs et en dehors de l'Eglise catholique et apostolique. Telle est la conviction unanime de l'Ancienne Eglise, de saint Irénée jusqu'à Chalcédoine, et au-delà.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Saint Irénée</span> était formel sur ce point. Dans l'Eglise, les Apôtres ont assemblé la plénitude de la vérité : «Ils lui confièrent surabondamment tout ce qui touche à la vérité <strong>[50]</strong>». Bien sûr, <span style="color: orange;">l'Ecriture elle-même forme la majeure partie de ce «dépôt» apostolique</span>. De même l'Eglise. L'Eglise et l'Ecriture ne pouvaient être séparées ou opposées l'une à l'autre. L'Ecriture, c'est-à-dire sa vraie intelligence, n'était que dans l'Eglise, dans la mesure où l'Esprit Saint la guidait.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Origène</span> insiste constamment sur cette unité de l'Ecriture et de l'Eglise. La tâche de l'interprète est d'expliquer la parole de l'Esprit : <span style="color: #ea9999;">«Nous devons prendre garde, quand nous enseignons, de ne pas présenter nos interprétations personnelles, mais celles du Saint Esprit</span> <strong>[51]</strong><span style="color: #ea9999;">»</span>. Or cela est proprement impossible en dehors de la Tradition Apostolique, conservée dans l'Eglise. <span style="color: #6fa8dc;">Origène</span> insiste sur l'interprétation <em>catholique</em> de l'Ecriture, telle que la présente l'Eglise : «Ecoutant dans l'Eglise la parole de Dieu expliquée catholiquement <strong>[52]</strong>...» <span style="color: #f1c232;">Ce que les hérétiques, précisément, méconnaissent dans leur exégèse, c'est la vraie «intention», la <em>voluntas</em> de l'Ecriture</span> : «Celui qui présente les paroles de Dieu sans suivre l'intention des Ecritures ni la vérité de la foi, sème du blé et récolte des épines <strong>[53]</strong>».</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">L'«intention» de la Sainte Ecriture et la «Règle de foi» sont intimement liées et se répondent l'une à l'autre. Telle était la position des Pères du Quatrième siècle et des suivants, en plein accord avec l'enseignement des Anciens. Avec son acuité et sa véhémence coutumière, <span style="color: #6fa8dc;">saint Jérôme</span>, ce géant de l'Ecriture, exprime la même idée :</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWrYYgdG27c-WaJQ_xVIHVTqK4c3cC21XmOacoVQmmNp7nFbfzWmTiHHYhBUsfyf3PDorUYoz8UBJra-1Rl4Nnp0aYBr2axKQTYkP8xPtxSSBkVlaPYwOBddYirnyIh0ZtoIRtY_yP3h4/s1600/23.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="187" ru="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWrYYgdG27c-WaJQ_xVIHVTqK4c3cC21XmOacoVQmmNp7nFbfzWmTiHHYhBUsfyf3PDorUYoz8UBJra-1Rl4Nnp0aYBr2axKQTYkP8xPtxSSBkVlaPYwOBddYirnyIh0ZtoIRtY_yP3h4/s200/23.jpg" width="200" /></a><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #e06666; font-family: "Helvetica Neue", Arial, Helvetica, sans-serif;"><span style="color: #6fa8dc;">Marcion</span>, <span style="color: #6fa8dc;">Basilides</span> et les <span style="color: #6fa8dc;">autres hérétiques...</span> n'ont pas l'Evangile de Dieu, parce qu'ils n'ont pas le Saint Esprit sans lequel l'Evangile qu'on prêche devient chose humaine. Selon nous, l'Evangile ne réside pas dans les mots de l'Ecriture, mais dans leur sens ; non dans la surface, mais dans la moëlle, non dans les feuilles des propos, mais dans la racine de leur sens. Voici quand l'Ecriture est aux auditeurs d'une réelle utilité : quand elle n'est pas prononcée sans le Christ, ni expliquée sans les Pères et que ceux qui la prêchent ne l'introduisent pas sans l'Esprit... On court un grand danger à parler dans l'Eglise, <span style="color: #f1c232;">car il se pourrait faire que, par une interprétation perverse, l'Evangile du Christ devienne un évangile de l'homme...</span></span> (<em>In Galat</em>. 1, 1, 2 ; PL 26, 386).</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"> </span><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ici se manifeste, comme à l'époque de <span style="color: #6fa8dc;">saint Irénée</span>, de <span style="color: #6fa8dc;">Tertullien</span> et d'<span style="color: #6fa8dc;">Origène</span>, la même préoccupation pour la vraie compréhension de la Parole de Dieu. Il se peut que <span style="color: #6fa8dc;">saint Jérôme</span> n'ait fait que paraphraser Origène. <span style="color: #e06666;">Hors de l'Eglise il n'est pas d'Evangile divin, il n'est que de simples substituts humains.</span> Le vrai sens de l'Ecriture, le <em>sensus Scripturae</em>, c'est-à-dire le message divin, ne peut être perçu que «en liaison avec la vérité de la foi» (<em>juxta fidei veritatem</em>), sous la conduite de la règle de foi. La «vérité de foi» (<em>veritas fidei</em>) est, dans ce contexte, la confession de foi trinitaire. L'approche est la même que chez <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span>. Saint Jérôme parle, avant tout, de la proclamation de la Parole qui a lieu dans l'Eglise : «Elle est utile aux auditeurs» (<em>audientibus utilis est</em>).</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[50]</strong> <em>Plenissime in eam contulerint omnia quae sunt veritatis, Contre les Hérésies,</em> 3, 4, 1.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[51]</strong> <em>Hoc observare debemus ut non nostras, cum docemus, sed Sancti Spiritus sententias proferamus. In Rom.,</em> 1, 3, 1.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[52]</strong> <em>Audiens in Ecclesia verbum Dei catholice tractari, Homélies sur le Lévitique,</em> 4.5.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[53]</strong> <em>Qui enim neque juxta voluntatem Scripturarum neque juxta fidei veritatem profert eloquia Dei, seminat triticum et metit spinas. Homélies sur Jérémie,</em> 7, 3.</span></div><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvX3Zs8h-R6V_yzevFtJoKCqWnnRJKGQwSLbnx5C2D6CxUNkWChN70bj27oQ7h-RC7IvEj4n7nLT6Jfc2IgexRH6Mh4wgN2aWLg2XrOdMAcprXnoZJX4m2D5dulMXEjpmWXzA3d95Q5XE/s1600/Dekkoblok.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="63" ru="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvX3Zs8h-R6V_yzevFtJoKCqWnnRJKGQwSLbnx5C2D6CxUNkWChN70bj27oQ7h-RC7IvEj4n7nLT6Jfc2IgexRH6Mh4wgN2aWLg2XrOdMAcprXnoZJX4m2D5dulMXEjpmWXzA3d95Q5XE/s320/Dekkoblok.PNG" width="320" /></a></div> </div><div align="justify" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-61044096397183615482010-06-15T15:44:00.000-07:002010-06-15T15:44:32.687-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 7/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEio7sLw_hZJsIc1S-qDl92nngy3kFfAAbe2n2i2oADj16pzHCiTa9MUt3rgJVUsFAkzkuNaHId8EP3Ah6hul2wu7mP96Ihywupuo0M451nDNm6LuZtvOg6xjHn1ASVPrrQetHiKwnu6dYg/s1600/Chiosbapteme.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="298" qu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEio7sLw_hZJsIc1S-qDl92nngy3kFfAAbe2n2i2oADj16pzHCiTa9MUt3rgJVUsFAkzkuNaHId8EP3Ah6hul2wu7mP96Ihywupuo0M451nDNm6LuZtvOg6xjHn1ASVPrrQetHiKwnu6dYg/s400/Chiosbapteme.jpg" width="400" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Saint Basile et la «Tradition non-écrite»</span></strong></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Saint Irénée</span> déjà faisait référence à la «foi» telle qu'elle avait été reçue dans le baptême. <span style="color: #6fa8dc;">Tertullien</span> et <span style="color: #6fa8dc;">saint Cyprien</span> empruntèrent des arguments à la liturgie <strong>[40]</strong>. <span style="color: #6fa8dc;">Saint Athanase</span> et les <span style="color: #6fa8dc;">Cappadociens</span> firent usage du même type d'argumentation. Elle atteint son développement complet chez <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Dans sa polémique avec les ariens de la seconde génération, à propos du Saint Esprit, <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span> édifie son principal argument sur l'analyse des doxologies, telles qu'on les disait dans les Eglises. Son traité sur le Saint Esprit fut un livre de circonstance, écrit dans le feu et l'ardeur d'une lutte acharnée et destiné à répondre à une situation historique déterminée. Saint Basile s'y trouva confronté à la question des principes et des méthodes de l'enquête théologique. Son traité s'attachait à démontrer un point particulier -qui, de fait, est le point crucial de la saine doctrine sur la Trinité- l'<span style="color: orange;"><em>homotimia</em> [égalité d'honneur] du Saint Esprit</span>. Il se référait essentiellement à un témoignage d'ordre liturgique : la doxologie du type particulier qui comporte les mots «avec l'Esprit» et qui, comme il pouvait le prouver, était largement répandue dans les Eglises. <span style="color: orange;">Cette formule, assurément, ne se trouvait pas dans l'Ecriture</span>. Seule la tradition l'attestait. Or les adversaires de saint Basile n'admettaient d'ordinaire que l'autorité de l'Ecriture. Les circonstances le poussèrent donc à entreprendre de démontrer la légitimité du recours à la Tradition.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqloQdv-L8MsKCMgjKEmzHBanmm9H-WI3cgSoeWmGkEH64IhfsC2PhEbsTtgG5kKx8QfHiFOeHmYVwOlVXzZJgFbhjV0ctg2L3Boil9qURiP0RjPJqbEGROZtHoDGprKm3VLnyvOfzVGQ/s1600/MegasBasileios_big.png" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" qu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqloQdv-L8MsKCMgjKEmzHBanmm9H-WI3cgSoeWmGkEH64IhfsC2PhEbsTtgG5kKx8QfHiFOeHmYVwOlVXzZJgFbhjV0ctg2L3Boil9qURiP0RjPJqbEGROZtHoDGprKm3VLnyvOfzVGQ/s320/MegasBasileios_big.png" /></a><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Saint Basile</span> voulait montrer que l'homotimie de l'Esprit, c'est-à-dire sa Divinité, avait toujours été objet de foi dans l'Eglise et qu'elle était part intégrante de la profession de foi baptismale. Comme le Père <span style="color: #6fa8dc;">Benoît Pruche</span> l'a correctement noté, l'<em>homotimos</em> était pour saint Basile, un équivalent de l'<em>homoousios</em> <strong>[41]</strong>. Sa conception de la Tradition n'apporte guère de nouveauté, si ce n'est qu'elle gagne en cohérence et en précision. La façon, en revanche, dont il s'exprime est tout-à-fait singulière.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">«Parmi les <em>dogmata</em> et les <em>kerygmata</em> qui sont conservés dans l'Eglise, certains nous viennent de l'enseignement écrit (<em>ek tês eggraphou didaskalias</em>), d'autres découlent de la paradosis des Apôtres, qui nous a été transmise <em>en musterioi</em>. Et les uns comme les autres ont la même autorité -<em>tèn autèn ischun</em>- en matière de piété <strong>[42]</strong>». Au premier abord, on a l'impression que saint Basile introduit ici une double autorité et un double étalon -Ecriture <em>et</em> Tradition. En réalité, il en était on ne peut plus éloigné. Les termes qu'il emploie sont dignes de remarque. Les <em>kerygmata</em> sont chez lui ce que le développement ultérieur de la langue appellera des «dogmes» ou des «doctrines» : il s'agit d'un enseignement formel, faisant autorité et jouant un rôle normatif dans les questions de foi, bref, de l'enseignement public et déclaré. A l'opposé, les <em>dogmata</em> forment, selon lui, l'ensemble organique de toutes les «coutumes non écrites» (<em>tà agrapha tôn ethôn</em>), c'est-à-dire en réalité, toute l'organisation de la vie liturgique et sacramentelle. Il faut garder à l'esprit que le concept et le terme même de dogme n'était pas encore fixé à cette époque : le mot <em>dogma</em> n'avait pas encore le sens strict et précis qu'il a acquis <strong>[43]</strong>. Quoi qu'il en soit, on ne doit point être embarrassé devant l'affirmation de <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span>, que les <em>dogmata</em> ont été enseignés et transmis par les Apôtres <em>en musterioi</em>, dans le mystère. <span style="color: orange;">A coup sûr, nous ferions un contre-sens, si nous traduisions par «en secret».</span> La seule traduction correcte est : «par le moyen des mystères», c'est-à-dire sous la forme des rites et des usages ou coutumes liturgiques. C'est bien ainsi que <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span> l'explique lui-même : <em>Tà pleîsta tôn mystikôn agraphos hemîn empoliteuetai</em> [La plupart des mystères ont chez nous droit de cité sans acte écrit]. L'expression <em>tà mustika</em> renvoie ici, à n'en pas douter, aux rites du baptême et de l'eucharistie qui sont, pour <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span>, d'origine «apostolique». Il cite, à cet endroit, la référence faite par saint Paul lui-même aux «traditions» reçues par les fidèles (<em>eite dià logou, eite di'epistolês</em>, <span style="background-color: #ffd966; color: black;">2 Thess. 2, 15 ; 1 Cor. 11, 2</span>).</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJx6kCBCMGk8HgeZpwI6e6Dxfqd2sJQM9zpn7exDoOfA2MCR8yP6o4oJvh0oO9_8zamaUFWi2LhRHfw4AE3HAdxJDSRiTWLEkf_EMnyQUUidSbCDXKlUgN154Juc_b8Coh0DZRN24hPVg/s1600/keria.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="133" qu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJx6kCBCMGk8HgeZpwI6e6Dxfqd2sJQM9zpn7exDoOfA2MCR8yP6o4oJvh0oO9_8zamaUFWi2LhRHfw4AE3HAdxJDSRiTWLEkf_EMnyQUUidSbCDXKlUgN154Juc_b8Coh0DZRN24hPVg/s200/keria.jpg" width="200" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">La doxologie dont parle <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span> est l'une de ces «traditions <strong>[44]</strong>». De fait, tous les exemples cités à ce propos par saint Basile sont de nature rituelle ou liturgique, qu'il s'agisse <span style="color: #6aa84f;">du signe de la Croix dans le rite de la réception des catéchumènes, de l'orientation vers l'est pour la prière, de la coutume de rester debout le dimanche à la liturgie, de l'épiclèse dans le rite eucharistique, de la bénédiction de l'eau et de l'huile, du renoncement à Satan et à sa pompe, de la triple immersion enfin, dans le rite du baptême</span>. Il existe beaucoup d'autres «<span style="color: #6aa84f;">mystères non écrits de l'Eglise</span> <strong>[45]</strong>», dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span>. Il n'en est pas fait mention dans l'Ecriture. Ils ont néanmoins beaucoup d'autorité et de signification. <span style="color: orange;">Ils sont indispensables à la préservation de la foi droite.</span> Ils constituent des moyens réels de témoignage et de transmission. Selon <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span>, ils proviennent d'une tradition «silencieuse» et «privée» : «Venus de la tradition silencieuse et mystique, de l'enseignement non-public et secret <strong>[46]</strong>».</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Cette tradition silencieuse et mystique, qui n'a pas été rendue publique, <span style="color: #f6b26b;">n'est pas une doctrine ésotérique, réservée à une élite particulière</span>. Si élite il y avait, cette élite était l'Eglise. En effet, la tradition à laquelle <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span> en appelle ici, c'est la pratique liturgique de l'Eglise. Il évoque ce que nous appelons à présent la <em>disciplina arcani</em>, la «discipline du secret». Au Quatrième siècle, cette «discipline» était largement utilisée, formellement imposée et préconisée dans l'Eglise. Elle était liée à l'institution du catéchuménat et avait, à l'origine, un but éducatif et didactique. D'autre part, <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span> l'affirme lui-même, certaines traditions devaient être gardées non-écrites afin d'éviter qu'elles ne fussent profanées dans les mains des infidèles. Cette remarque se réfère évidemment aux us et coutumes de l'Eglise. Il convient, ici, de rappeler que, dans la pratique du Quatrième siècle, le Credo, ainsi que l'oraison dominicale, faisaient partie de cette «discipline du secret» et ne devaient pas être révélés aux non-initiés. Le Credo était réservé aux candidats pour le Baptême arrivés au dernier stade de leur instruction, après qu'ils avaient été solennellement enrôlés et approuvés. <span style="color: orange;">Le Credo leur était communiqué ou «transmis» par l'évêque oralement et ils devaient le réciter de mémoire devant lui</span> : c'était la cérémonie de la <em>traditio</em> et <em>redditio symboli</em>, «transmission et répétition, par l'initié, du Credo». <span style="color: orange;">On recommandait instamment aux catéchumènes de ne pas divulguer le Credo à des gens de l'extérieur, et de ne pas le mettre par écrit.</span> Il devait être écrit dans leurs cœurs. Mentionnons seulement ici la <em>Procatéchèse</em> de <span style="color: #6fa8dc;">saint Cyrille de Jérusalem</span>, aux chapitres douze et dix-sept. En Occident, <span style="color: #6fa8dc;">Rufin</span> comme saint <span style="color: #6fa8dc;">Augustin</span> estiment qu'il ne convient pas de coucher le Credo sur le papier. C'est aussi pour cette raison que <span style="color: #6fa8dc;">Sozomène</span> dans son <em>Histoire</em> ne cite pas le texte du Credo de Nicée, «que seuls les initiés et les mystagogues ont le droit de réciter et d'entendre <strong>[47]</strong>».</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRv18c0B4-ns02ayZuOPKQIKQn4OvwecqcwxGe2gYJ_CE6DVnxIQEyQaMO-WzKlF8UFhuam8XkVxri5TdIuAK-mviZ9sQ4da1-1fBGH4ZVRwy-ZaMjZmE3hKgQ2KrlcfHopfLUkcLzAws/s1600/1351150.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" qu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRv18c0B4-ns02ayZuOPKQIKQn4OvwecqcwxGe2gYJ_CE6DVnxIQEyQaMO-WzKlF8UFhuam8XkVxri5TdIuAK-mviZ9sQ4da1-1fBGH4ZVRwy-ZaMjZmE3hKgQ2KrlcfHopfLUkcLzAws/s200/1351150.jpg" width="150" /></a><span style="color: #93c47d;">Tel est le contexte historique et culturel dans lequel il convient de replacer l'argument de <span style="color: #93c47d;">saint Basile</span> pour l'entendre. <span style="color: #6fa8dc;">Saint Basile</span> souligne avec force l'importance de la profession de foi baptismale qui impliquait qu'on s'engageait à croire dans la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit (<em>op. cit</em>., 67 et 26). Cette «tradition» avait été transmise aux néophytes «dans le mystère» et devait être gardée «par le silence». On se fût trouvé en grand danger d'ébranler «le fondement même de la foi chrétienne», (<em>to steréoma tês eis Christon pisteos</em>), si l'on avait mis à l'écart, négligé ou rejeté cette «tradition non-écrite» (<em>op. cit</em>., 25).</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">La seule différence entre <em>dogma</em> et <em>kérugma</em> réside dans le mode de transmission : le dogme est gardé dans le silence et les kérygmes sont publiés ouvertement : <em>to mèn gar siopâtai, tà dè kerugmata demosieuontai</em>. Mais leur dessein est identique : ils transmettent la même foi, quoique par des voies différentes. De plus, cette tradition particulière n'était pas simplement une tradition des Pères, car une telle tradition n'eût pas été suffisante : <em>ouk exarkeî</em>. En fait, les Pères ont tirés leurs «principes» de «l'intention profonde de l'Ecriture» : <em>Tôi boulémati tês Graphês ekolouthesan, ek tôn marturiôn... tàs archàs labontes</em> [Ils ont suivi l'intention de l'Ecriture, tirant leurs principes de ses témoignages]. De la sorte, la «tradition non écrite» n'ajoute en réalité rien au contenu de la foi scripturaire ; elle ne fait que mettre cette foi en pleine lumière <strong>[48]</strong>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Le recours de <span style="color: #6fa8dc;">saint Basile</span> à la «tradition non écrite» était en fait un appel adressé à la foi de l'Eglise, à son <em>sensus catholicus</em>, à la conscience ecclésiastique (<em>phronema ekklesiastikon</em>). Il lui fallait trancher le <span style="color: #8e7cc3;">nœud gordien</span> créé par le <em>pseudo-biblicisme</em> à courte vue de ses adversaires ariens. Et il arguait que, en dehors de cette règle de foi «non écrite», il était impossible de saisir les véritables intentions et l'enseignement de l'Ecriture même.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Saint Basile</span> était, dans sa théologie, strictement fidèle à l'Ecriture : l'Ecriture était pour lui le critère suprême de la doctrine (lettre 189, 3). Son exégèse était sobre et mesurée. Pourtant, l'Ecriture elle-même était un mystère, mystère de la Divine économie et du salut de l'homme. <span style="color: #e06666;">Il y avait dans l'Ecriture une profondeur insondable, puisque c'était un livre inspiré, dont l'auteur était l'Esprit.</span> <span style="color: orange;">C'est pourquoi la véritable exégèse devait elle aussi être spirituelle et prophétique.</span> <span style="color: #e06666;">Le don du discernement spirituel était nécessaire pour la bonne intelligence de la Parole.</span> «Car celui qui juge des paroles doit d'abord s'être préparé comme l'auteur lui-même... Et je me rends compte que, à propos des mots de l'Esprit, il est aussi impossible à quiconque d'entreprendre l'examen de Sa parole, sinon à ceux qui ont l'Esprit qui leur donne le discernement» (Lettre 204).</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">L'Esprit est conféré par les sacrements de l'Eglise. L'Ecriture doit être lue à la lumière de la foi, ainsi que dans la communauté des fidèles. Voilà pourquoi la Tradition, la tradition de la foi telle qu'elle se transmet à travers les générations, était pour saint Basile le guide et le soutien indispensable dans l'étude et l'interprétation de la Sainte Ecriture. En quoi il marchait dans les pas de <span style="color: #6fa8dc;">saint Irénée</span> et de <span style="color: #6fa8dc;">saint Athanase</span>. C'est de la même façon que saint Augustin utilisa la Tradition de l'Eglise, en particulier son témoignage liturgique <strong>[49]</strong>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[40]</strong> Voir Federer, <em>op. cit</em>., p. 59 sqq ; F. De Pauw, «La justification des traditions non écrites chez Tertullien», <em>Ephemerides Theologicae Lovanienses</em>, t.19, 1/2, 1942, p. 5-46. Cf. aussi Georg Kretschmar, <em>Studien zur frühchristlichen Trinitätstheologie</em>, Tübingen, 1956.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[41]</strong> Voir son introduction à l'édition du traité <em>Du Saint Esprit</em>, dans la collection «Sources Chrétiennes», Paris 1945, p. 28 sqq.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[42]</strong> <em>Traité du Saint Esprit</em>, 66.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[43]</strong> Voir la bonne étude d'Auguste Deneffe, s.j., «Dogma. Wort und Begriff», <em>Scholastik</em>, Jg. 6, 1931, p. 381-400 et 505-538.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[44]</strong> Saint Basile, <em>op. cit</em>., 71 ; voir aussi 66 : <em>Hoi tà peri tàs Ekklesias exarchês diathesmothetésantes apostoloi kai patéres, en tôi kekrumménoi kai aphthégtoi to semnon toîs musteriois ephulasson</em> : «Les Apôtres et les Pères qui, depuis le commencement, ont établi dans les Eglises tous les règlements sacrés, préservèrent le caractère saint des mystères par le moyen du secret et du silence».</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[45]</strong> <em>Tà agrapha tês ekklesias mustéria, op. cit</em>., 66 et 67.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[46]</strong> <em>Apo tês siopoménes kai mustikês paradoseos, ek tês ademosieutou tautes kai aporrétou didaskalias.</em></span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[47]</strong> Sozomène, <em>Histoire Ecclésiastique</em>, 1, 20.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[48]</strong> Cf. Hermann Dörries, <em>De Spiritu Sancto, Der Beitrag des Basilius zum Abschluss des trinitarischen Dogmas</em>, Göttingen 1956 ; J.A. Jungmann, s.j., <em>Die Stellung Christi im liturgischen Gebet</em>, 2 Auflage, Münster i/W 1962, p. 155 sqq et 163 sqq ; Dom David Aman, <em>L'ascèse monastique de Saint Basile</em>, éd. de Maredsous 1949, p. 75-85. Les notes des éditions critiques du <em>Traité du Saint Esprit</em>, dues à C.F.H. Johnson, Oxford 1892 et à Benoît Pruche O.P. (Collection «Sources Chrétiennes», Paris 1945) sont au plus haut point utiles et instructives. Sur la <em>disciplina arcani</em>, voir O. Perler, s.v. Arkandisciplin, <em>Reallexikon für Antike und Christentum</em>, Bd 1, Stuttgart 1950, p. 671-676. Joachim Jeremias, dans <em>Die Abendmahlsworte Jesu</em>, Göttingen 1949, p. 59 sqq, 78 sqq, a soutenu l'idée que la <em>disciplina arcani</em> se laissait déjà déceler dans la constitution du texte des Evangiles, et avait également existé dans le judaïsme ; thèse radicalement critiquée par R.P.C. Hanson dans <em>Tradition in the Early Church</em>, London 1962, p. 27 sqq.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[49]</strong> Cf. German Martil, o. d., <em>La Tradicion en San Agustin a través de la controversia pelagiana</em>, Madrid 1942 (paru d'abord dans la <em>Revista espanola de Teologia</em>, vol. 1, 1940, et 2, 1942) ; Wunibald Roetzer, <em>Des heiligen Augustinus Schriften als liturgie-geschichtliche Quelle</em>, München 1930 ; voir aussi les études de Federer et Dom Capelle citées plus haut.</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwoQt2lBfi73uvhKXNUNo04Axh35nLUtvCGtLTWFuyu_3uUFiVIfFrv3RPUGppobkYMtn6_uic8vOmmJZZAuS1Noks1vVHMsaD-AveodAMo0Q68FbOgv_JfbnCOZpqcAWQj4KuxvWj5tY/s1600/Dekkoblok.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" qu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjwoQt2lBfi73uvhKXNUNo04Axh35nLUtvCGtLTWFuyu_3uUFiVIfFrv3RPUGppobkYMtn6_uic8vOmmJZZAuS1Noks1vVHMsaD-AveodAMo0Q68FbOgv_JfbnCOZpqcAWQj4KuxvWj5tY/s320/Dekkoblok.PNG" /></a></div> epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-13636995574939800672010-06-06T07:30:00.000-07:002010-06-06T07:30:04.740-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 6/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGIqg7CzSU-5y7uKA36-fblIo4EbVyb2HR0j-sMtU_NM85vZmYXRBx6mKoqcw7QdDEgTnNQVk0-GflutuLcRBCsyh5urNpbT9H-VugmMyH3WXhlXHVtdMmImA5y4X6nVsSdXZg2cQbhqI/s1600/eucharistie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" gu="true" height="341" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjGIqg7CzSU-5y7uKA36-fblIo4EbVyb2HR0j-sMtU_NM85vZmYXRBx6mKoqcw7QdDEgTnNQVk0-GflutuLcRBCsyh5urNpbT9H-VugmMyH3WXhlXHVtdMmImA5y4X6nVsSdXZg2cQbhqI/s400/eucharistie.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Le projet exégétique et la «Règle du Culte»</span></strong></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: orange;">L'appel à la Tradition était en réalité un appel à la conscience de l'Eglise.</span> On posait en principe que l'Eglise avait la connaissance et la compréhension de la Vérité, du sens et de la vérité de la Révélation. En conséquence, l'Eglise avait la compétence et l'autorité aussi bien pour proclamer l'Evangile que pour l'interpréter. Ceci ne signifie pas que l'Eglise était «au-dessus» de l'Ecriture. <span style="color: orange;">Elle allait de pair avec l'Ecriture</span>, mais par ailleurs, elle n'était pas liée par sa «lettre». Le propos ultime de l'exégèse et de l'interprétation était d'expliciter le sens et l'intention de la Sainte Ecriture, ou plutôt, le sens de la Révélation, de l'histoire du salut (<em>Heilsgeschichte</em>). </span><span style="color: orange;">L'Eglise, elle, devait prêcher le Christ, et pas simplement «l'Ecriture».</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBWgG3sdT0KtXiwQtBK-NAV2luqCuAubPQ6QLdGNOHQ1jF9qxrmPO3Fp1zbooPMtuasMKqnZhNmoDzyIe7lDRf_jNb7o8tafHod77GhT9xHGTV_qw0RceXz2YB4PSnZrxVxmDjXYvxo4o/s1600/Banner+Top+2+-+Plain+2.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" gu="true" height="158" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBWgG3sdT0KtXiwQtBK-NAV2luqCuAubPQ6QLdGNOHQ1jF9qxrmPO3Fp1zbooPMtuasMKqnZhNmoDzyIe7lDRf_jNb7o8tafHod77GhT9xHGTV_qw0RceXz2YB4PSnZrxVxmDjXYvxo4o/s400/Banner+Top+2+-+Plain+2.JPG" width="400" /></a></div><br />
<br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">L'usage de la Tradition dans l'Eglise Ancienne ne peut se comprendre correctement que dans le contexte de l'usage effectif que l'on faisait de l'Ecriture. La Parole était gardée vivante dans l'Eglise. Elle se reflétait dans sa vie et sa structure. Foi et Vie étaient organiquement liées. Il est à propos de rappeler ici le passage fameux du <em>Indiculus de gratia Dei</em>, attribué par erreur au <span style="color: #6fa8dc;">Pape Célestin</span> et dont le véritable auteur est <span style="color: #6fa8dc;">Prosper d'Aquitaine</span> : «Tels sont les inviolables décrets du Saint Siège Apostolique, par lesquels nos saints Pères ont mis à mort l'innovation funeste... Considérons les prières sacrées que nos prêtres, conformément à la tradition des Apôtres, offrent uniformément dans chaque église catholique à travers le monde entier. Que la règle du culte établisse la règle de la foi». Il est vrai, bien sûr, que cette phrase, prise dans son contexte immédiat, ne formule pas quelque principe général, mais se limite, dans son intention première, au cas particulier du baptême des enfants conçu comme un exemple montrant la réalité d'un péché originel ou hérité. Certes, cette formule n'est pas la proclamation autorisée d'un Pape, mais l'opinion personnelle d'un théologien privé, exprimée au cours d'une controverse brûlante <strong>[38]</strong>. Cependant, cette petite phrase n'a pas été ôtée de son contexte ni n'a subi de modification dans l'ordre des mots par simple accident ou défaut de compréhension quand elle exprime le principe : <em>Ut legem credendi statuat lex orandi</em>, «Que la loi d'adoration établisse la loi de créance». La «Foi» trouva sa première expression précisément dans les rites et formules des liturgies et des sacrements : <span style="color: orange;">le Credo même apparut en premier lieu comme partie intégrante du rite de l'initiation chrétienne</span>. «Les résumés et symboles de la foi, qu'ils soient sous forme de déclaration et par questions et réponses, sont des productions secondaires de la liturgie, dont ils reflètent la fixité ou la plasticité», dit J.N.D. Kelly <strong>[39]</strong>.</span></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<div style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ce fut la «liturgie», prise au sens le plus large, qui la première et dès l'origine, fixa la Tradition de l'Eglise, et l'argument tiré de la <em>lex orandi</em> [Règle du culte] fut constamment utilisé dans les discussions, dès la fin du Second siècle. Le culte de l'Eglise était une proclamation solennelle de sa Foi. L'invocation baptismale du Nom fut probablement la plus ancienne des formules trinitaires, et l'Eucharistie fut le premier témoignage du mystère de la Rédemption, dans toute sa plénitude. Le Nouveau Testament lui-même vit le jour, comme «Ecriture», dans l'Eglise priante. Et la première lecture de l'Ecriture se fit dans le contexte du culte et de la méditation.</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><span style="color: #93c47d;"><br />
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<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[38]</strong> Voir Dom M. Capuyns, «L'origine des Capitula Pseudo-Célestiniens contre les Semipélagiens», <em>Revue Bénédictine</em>, t. 41, 1929, p. 156-170 ; surtout Karl Federer, <em>Liturgie und Glaube, Eine theologiegeschichtliche Untersuchung</em>, Freiburg in der Schweiz 1950 (= Paradosis 4) ; Dom B. Capelle, «Autorité de la liturgie chez les Pères», <em>Recherches de Théologie ancienne et médiévale</em>, t. 21, 1954, p. 5-22.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[39]</strong> J.N.D. Kelly, <em>Early Christian Creeds</em>, London 1950, p. 167.</span></div><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0851-LvoOTSBYPDDPxKPO6DqQwes5YFosDcICTkeeHy9btbU4Z1heOg1RVsdducD6nqNqvHtdWykqJpvsJ6az2GL55DOmVXQY-YVX6AgXHCULmKRUcqA7pGGHqUphS86_BqKT26wwyN0/s1600/Dekkoblok.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" gu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0851-LvoOTSBYPDDPxKPO6DqQwes5YFosDcICTkeeHy9btbU4Z1heOg1RVsdducD6nqNqvHtdWykqJpvsJ6az2GL55DOmVXQY-YVX6AgXHCULmKRUcqA7pGGHqUphS86_BqKT26wwyN0/s320/Dekkoblok.PNG" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-65542330498764201752010-05-29T14:19:00.000-07:002010-05-29T14:19:18.633-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 5/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhB57iJOSrrA3WtstrTLQ3d0EfabKyj-VEWw3QGqpVaLsE38GupuQjOgTvoIy3WEf8rKiE4ZDSUDQFyQmUVCMYMsWbOAOr3AR-ik6NBstUsiMgDiC7SUBwYp8rCKgscsLtVKTJX1rRaFXI/s1600/khachkar1.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" gu="true" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhB57iJOSrrA3WtstrTLQ3d0EfabKyj-VEWw3QGqpVaLsE38GupuQjOgTvoIy3WEf8rKiE4ZDSUDQFyQmUVCMYMsWbOAOr3AR-ik6NBstUsiMgDiC7SUBwYp8rCKgscsLtVKTJX1rRaFXI/s400/khachkar1.gif" width="310" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Saint Athanase et le «But de la Foi»</span></strong></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Au Quatrième siècle, la situation resta inchangée. La polémique avec les ariens fut de nouveau centrée, au moins dans sa phase initiale, sur la question de l’exégèse. Les ariens et leurs partisans avaient rassemblé un impressionnant dossier de textes scripturaires à l’appui de leur position doctrinale. <span style="color: #f6b26b;">Ils voulaient restreindre la discussion théologique au seul terrain biblique</span>. Il fallait donc, avant toute chose, les affronter sur ce terrain et répondre à leurs prétentions. De plus, leur méthode exégétique, la manière dont ils utilisaient le texte, ressemblait beaucoup à celle des hérétiques des siècles précédents. <span style="color: #f6b26b;">Ils se servaient d’un choix de citations à l’appui de leurs dires, sans beaucoup se soucier du contexte général de la Révélation.</span> Il était impératif, pour les orthodoxes, d’en appeler à la conscience de l’Eglise, à la «Foi» transmise une fois pour toutes et fidèlement conservée depuis. Tels furent le premier souci et la méthode ordinaire de <span style="color: #6fa8dc;">saint Athanase</span>.</span></div><div style="text-align: justify;"></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXdYcyu6-2660ILqu4pmxZMBII_5gP3NwsPryPjD5BiagNM_-UjxBRFxdbsU9KnInSeReMpplskENn1T9ip57o9wUn4D3r3ucuZoKUO_aS7P07gfa-3SgFtg_jY5cT6ZjS6h0FL16JAT0/s1600/Athanasius.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" gu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXdYcyu6-2660ILqu4pmxZMBII_5gP3NwsPryPjD5BiagNM_-UjxBRFxdbsU9KnInSeReMpplskENn1T9ip57o9wUn4D3r3ucuZoKUO_aS7P07gfa-3SgFtg_jY5cT6ZjS6h0FL16JAT0/s320/Athanasius.jpg" /></a><span style="color: #93c47d;">Les ariens citaient divers passages de l’Ecriture pour étayer leur allégation, que le Sauveur était une créature. En réponse, saint Athanase invoquait la «règle de la foi». C’est son argument le plus courant. <span style="color: #e06666;">« Nous qui connaissons le but de la foi (<em>ton skopon tês pisteos</em>), rétablissons le vrai sens (<em>orthèn tèn dianoian</em>) de ce qu’ils ont faussement interprété ».</span> (<em>Contre les Ariens</em>, 3, 35). </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Saint Athanase</span> soutenait que <span style="color: orange;">l’interprétation « correcte » de tel ou tel passage n’était possible qu’en se plaçant dans la perspective d’ensemble de la foi.</span> « Le texte évangélique qu’ils allèguent maintenant, ils l’expliquent dans un sens arbitraire, comme nous le découvrirons si nous prenons en considération le but de la foi qui est la nôtre, à nous les chrétiens (<em>ton skopon tês kath’hemâs toùs Christianoùs pisteos</em>), et si nous lisons l’Ecriture en faisant de ce but notre règle (<em>ton skopon hosper canoni chresamenoi</em>)» (<em>Ibid</em>., 3, 28).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">D'autre part, on doit aussi se montrer très attentif au contexte immédiat et à l'enchaînement dans lequel chaque phrase ou expression particulière est enchâssée, et il faut déterminer avec soin l'intention précise de l'auteur (<em>Ibid</em>., 1, 54).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Dans une lettre à l'<span style="color: #6fa8dc;">évêque Sérapion</span>, relative au Saint Esprit, <span style="color: #6fa8dc;">saint Athanase</span> revient sur cette accusation, <span style="color: #f6b26b;">que les ariens négligent ou ignorent volontairement</span> «le but de la Divine Ecriture» -<em>mè eidontes ton skopon tês Theias Graphês</em> <strong>[27]</strong>. Le mot <em>skopos</em>, dans la langue de <span style="color: #6fa8dc;">saint Athanase</span>, désigne à peu près la même chose que le terme d'<em>hypothesis</em> normalement utilisé par <span style="color: #6fa8dc;">saint Irénée</span> : l'idée sous-jacente, le vrai propos, le sens que vise le texte <strong>[28]</strong>. Par ailleurs ce mot de <em>skopos</em> était un terme courant du vocabulaire exégétique de certaines écoles philosophiques, notamment celles du néo-platonisme. Dans l'effort philosophique de l'époque, l'exégèse jouait un grand rôle, et la question d'un principe herméneutique devait être soulevée. <span style="color: #6fa8dc;">Jamblique</span>, entre autres, avait été explicite sur ce point. Il fallait découvrir le «point principal», le thème fondamental de l'ensemble du traité soumis à l'examen et toujours garder ce thème présent à l'esprit <strong>[29]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Saint Athanase peut très bien avoir été familiarisé avec l'usage technique du terme de <em>skopos</em>. Il soutenait qu'il était fallacieux de citer des passages et des textes isolés, <span style="color: #f6b26b;">en négligeant l'intention générale de la Sainte Ecriture</span>. Il serait évidemment inexact de voir dans le <em>skopos</em> athanasien simplement «le sens général» de l'Ecriture. Le «but» de la foi, ou de l'Ecriture, est précisément leur contenu central de foi, lequel est présenté en condensé dans la «règle de foi», telle qu'elle a été maintenue dans l'Eglise, et transmise de «pères en pères», au lieu que les ariens «n'ont pas de pères» pour garantir leurs opinions <strong>[30]</strong>. Comme l'a justement observé le cardinal <span style="color: #6fa8dc;">Newman</span>, saint Athanase considérait la «règle de foi» comme un ultime «principe d'interprétation», <span style="color: orange;">opposant le «sens ecclésial»</span> (<em>tèn ekklesiastikèn dianoian, C. Arian</em>. 1, 44) <span style="color: orange;">aux «opinions personnelles» des hérétiques</span> <strong>[31]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">A tout instant, saint Athanase, examinant les arguments des ariens, reprend sous forme de résumé les points fondamentaux de la foi chrétienne, avant d'entrer dans la discussion proprement dite des citations de l'Ecriture invoquées par l'adversaire, et cela afin de replacer les textes dans leur juste perspective. Voici comment <span style="color: #6fa8dc;">H.E.W. Turner</span> décrit ce procédé exégétique de saint Athanase <strong>[32]</strong> :</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Contre la technique favorite des ariens, consistant à forcer le sens grammatical d'un texte sans s'occuper ni du contexte immédiat ni, plus largement, du cadre de référence dans lequel il s'insère à l'intérieur de l'enseignement biblique pris comme un tout, saint Athanase insiste sur la nécessité de prendre le sens global de la foi de l'Eglise comme Canon d'interprétation. Les ariens sont aveugles à la portée la plus large de la théologie de la Bible, et c'est pourquoi ils ne parviennent pas à tenir suffisamment compte du contexte dans lequel leurs citations sont prises. Le sens de l'Ecriture doit lui-même être considéré comme Ecriture. Certains ont pensé qu'il s'agissait là d'un abandon virtuel de l'appel aux Ecritures, au profit de l'argument de la Tradition. Il est certain que, dans des mains plus négligentes, il aurait pu conduire à mettre une camisole de force à la Bible, comme avaient tenté de le faire les dogmatismes arien et gnostique. Mais telle n'était sûrement pas l'intention de saint Athanase lui-même. Cet argument représente à ses yeux, un appel à revenir d'une exégèse ivre à une exégèse sobre, d'une myopie grammaticale scrutant fixement la lettre, à une intelligence de l'intention (<em>skopos, charaktèr</em>) de la Bible.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Le <span style="color: #6fa8dc;">Professeur </span><span style="color: #6fa8dc;">Turner</span> exagère toutefois, semble-t-il, le danger. L'argument reste, en effet, strictement fondé sur l'Ecriture, et <span style="color: #6fa8dc;">saint Athanase</span> admet le principe de la pleine suffisance de l'Ecriture, sacrée et inspirée, pour la défense de la vérité <strong>[33]</strong>. La seule chose, c'est que <span style="color: orange;">l'Ecriture doit être interprétée dans le contexte de la tradition vivante de la foi</span>, sous le contrôle ou la direction de la «règle de foi». Toutefois, cette règle n'était, en aucun cas, une autorité «étrangère» qu'on aurait pu «imposer» de l'extérieur à la Sainte Ecriture. Elle était bien la «prédication des Apôtres» qu'on trouvait, noir sur blanc, dans les livres du Nouveau Testament, mais elle la transmettait, pour ainsi dire, <span style="color: orange;">en abrégé</span>.</span></div><div style="text-align: justify;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdC0C_udl4w0bPH9e15n-sQi3wUJpKDnhf1yei5t049_keLcuLwtdrv3z9TgAPE_4vqY0mhCLL53ZLdR1YWFj0j-742LBbrgeG8i_0bo6iPj60pqyXRhONjCY3B_LFWWhiOSh6y5t_DrU/s1600/__4_1_~1.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" gu="true" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdC0C_udl4w0bPH9e15n-sQi3wUJpKDnhf1yei5t049_keLcuLwtdrv3z9TgAPE_4vqY0mhCLL53ZLdR1YWFj0j-742LBbrgeG8i_0bo6iPj60pqyXRhONjCY3B_LFWWhiOSh6y5t_DrU/s320/__4_1_~1.JPG" width="307" /></a><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Saint Athanase</span> écrit à l'<span style="color: #6fa8dc;">évêque Sérapion</span> : <span style="color: #e06666;">«Considérons depuis le tout premier commencement cette tradition, doctrine et foi de l'Eglise catholique que le Seigneur a</span> <span style="color: #ffd966;">donnée (</span><span style="color: #ffd966;"><em>édoken</em>)</span><span style="color: #e06666;">, que les Apôtres ont</span> <span style="color: #ffd966;">prêchée (<em>ekéruxan</em>)</span><span style="color: #e06666;">, et que les Pères ont</span> <span style="color: #ffd966;">gardée (<em>ephulaxan</em></span><span style="color: #e06666;"><span style="color: #ffd966;">)</span><span style="color: #e06666;">.</span> C'est sur elle que l'Eglise est fondée <strong>[34]</strong>».</span> Ce passage caractérise au mieux la méthode de saint Athanase. <span style="color: #ffd966;">Les trois termes</span> de la phrase répondent à la même réalité : <span style="color: #ffd966;"><em>paradosis</em> [tradition]</span> venue du Christ Lui-même, <span style="color: #ffd966;"><em>didaskalia</em> [enseignement]</span> prodiguée par les Apôtres, et <span style="color: #ffd966;"><em>pistis</em> [foi]</span> reçue par l'Eglise catholique. Et tel est le fondement (<em>themélion</em>) de l'Eglise -un seul et unique fondement <strong>[35]</strong>. L'Ecriture même paraît faire partie de cette «Tradition» <span style="color: orange;">qui l'englobe et la dépasse</span>, et qui vient, telle quelle, du Seigneur.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Dans la conclusion de sa première épître à Sérapion, <span style="color: #6fa8dc;">saint Athanase</span> revient une fois encore sur ce sujet. «En accord avec la foi apostolique que les Pères nous ont transmise par tradition, j'ai reproduit la tradition, sans rien inventer d'étranger à elle. Ce que j'ai appris, je l'ai inscrit (<em>enecharaxa</em>), en conformité avec les Saintes Ecritures <strong>[36]</strong>». Une fois même, saint Athanase parle de l'Ecriture en l'appelant une <em>paradosis</em> [tradition] apostolique <strong>[37]</strong>. Il est caractéristique que, dans toute la dispute avec les ariens, ne se trouve pas une seule référence à de quelconques «traditions» au pluriel. <span style="color: orange;">Le seul terme employé est toujours «Tradition», au singulier</span> : il s'agit, bien sûr, de <strong><em>la</em></strong> Tradition, <span style="color: orange;">la Tradition apostolique</span>, embrassant le contenu total et intégral de la «prédication» apostolique, et résumée dans la «règle de foi». L'unité et la solidarité de cette Tradition formaient le principe et le point crucial de toute l'argumentation orthodoxe.</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
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<div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[27]</strong> <em>Ad. Serap</em>., 2, 7. Cf. <em>Ad episc. Eg</em>., 4 : <em>Tà legomena monon skopôn, kai mè tèn dianoian theorôn</em>, «prêtant attention aux seules expressions, et non à la pensée» du texte.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[28]</strong> Voir Guido Müller, <em>Lexicon Athanasianum</em>, <em>s. v. : Id quod quis docendo, scribendo, credendo intendit</em>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[29]</strong> Voir Karl Prächter, «Richtungen und Schulen im Neuplatonismus», <em>Genethliakon - Carl Roberts zum 8. März 1910</em>, Berlin 1910. Prächter traduit <em>skopos</em> par <em>Zeitpunkt</em> ou <em>Grundthema</em> (p. 128 sqq). Il qualifie la méthode de Jamblique de <em>universalistische Exegese</em> (p. 138). Proclus, dans son <em>Commentaire du Timée</em>, oppose Porphyre à Jamblique : le premier interprétait les textes d'une manière plus ponctuelle (<em>merikoteron</em>), tandis que le second le faisait <em>epoptikoteron</em>, c'est-à-dire en prenant une vue compréhensive ou synthétique : <em>In Tim</em>., I, p. 204, 24 sqq, cité par Prächter, p. 136.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[30]</strong> Saint Athanase, <em>De Decr</em>., 27.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[31]</strong> <em>Select Treatises of St Athanasius</em>, freely translated by J.H. Cardinal Newman, vol. 2, eighth impression 1900, p. 250-252.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[32]</strong> H.E.W. Turner, <em>The Pattern of Christian Truth</em>, London 1954, p. 193-194.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[33]</strong> <em>Contra Gentes</em>, 1.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[34]</strong> <em>Ad Serap</em>., 1, 28.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[35]</strong> C.R.B. Shapland a suggéré avec justesse que le <em>themélion</em> dont parle ce texte était, pour saint Athanase, précisément, le triple Nom, tel qu'il est invoqué au cours du saint Baptême. En effet, saint Athanase cite un peu plus loin, dans le même paragraphe de sa lettre, la recommandation faite à ce sujet par le Seigneur, en l'introduisant de la sorte : le Seigneur <span style="color: orange;">«leur ordonna [aux Apôtres] de poser ce fondement pour l'Eglise, en disant... Les Apôtres partirent, et enseignèrent ainsi»</span>. <em>The Letters of Saint Athanasius concerning the Holy Spirit</em>, translated with Introduction and Notes by C.R.B. Shapland, London 1951, p. 152, n.2 (sur p. 134).</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[36]</strong> <em>Ibid</em>., 33.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[37]</strong>. <em>Ad Adelph</em>., 6.</span></div><br />
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5mFxX2sDUPlmU2a8w6uC2GGL1FT4SlKOnU7f9w8I6tgtPx5ugx2NCzZulOjVZw1GHvqGXw29bhb9kIckfRgEt2aSTMjngvsTQMzra-wlRQcE-1keOReeEo93JL7cxGMeAK6betuzQCgM/s1600/Dekkoblok.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" gu="true" height="78" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5mFxX2sDUPlmU2a8w6uC2GGL1FT4SlKOnU7f9w8I6tgtPx5ugx2NCzZulOjVZw1GHvqGXw29bhb9kIckfRgEt2aSTMjngvsTQMzra-wlRQcE-1keOReeEo93JL7cxGMeAK6betuzQCgM/s400/Dekkoblok.PNG" width="400" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-39635829561521681802010-05-26T08:42:00.000-07:002010-05-26T08:42:07.996-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 4/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsYyxIXyBGRxf5omEKoQ4LwBMkx1pCR4fsW8Du1HvoW4jHC5LIWAFL7jDLg-ks9JjM5o88qoEwf0oQt8VZoStruRcbKiOMiAj7ETUk0U3R-0U_ezKx5vp9b-JJcXc7UEwQo99vIUgUni8/s1600/pt67997.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" gu="true" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgsYyxIXyBGRxf5omEKoQ4LwBMkx1pCR4fsW8Du1HvoW4jHC5LIWAFL7jDLg-ks9JjM5o88qoEwf0oQt8VZoStruRcbKiOMiAj7ETUk0U3R-0U_ezKx5vp9b-JJcXc7UEwQo99vIUgUni8/s400/pt67997.jpg" width="292" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">La « Regula Fidei »</span></strong></div><br />
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<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8fVYObyDJE_t5_xrUud0VQ25m3VxtZWrYYrX4CXpImTny3ULj52cVD19ifjX9Ak0c2CFCsnS-3fdRCJyphEf8ATMN9WRvWnGXM_z2qRLFbqUugThdt3O-WgTYRkFYugsCU_We2RVoUj0/s1600/bibleee.png" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" gu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8fVYObyDJE_t5_xrUud0VQ25m3VxtZWrYYrX4CXpImTny3ULj52cVD19ifjX9Ak0c2CFCsnS-3fdRCJyphEf8ATMN9WRvWnGXM_z2qRLFbqUugThdt3O-WgTYRkFYugsCU_We2RVoUj0/s320/bibleee.png" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Dans l’Eglise Primitive, la Tradition était avant tout un principe et une méthode d’interprétation. On ne pouvait peser et comprendre l’Ecriture de manière pleine et correcte que dans la lumière et le contexte de la tradition apostolique vivante, qui était un facteur à part entière de l’existence chrétienne. Il en allait ainsi, non que la Tradition pût ajouter quoi que ce fût à ce qui avait été révélé dans l’Ecriture, mais parce que cette Tradition fournissait le contexte vivant, la perspective intégrale, dans lesquels seulement la véritable « intention » et le projet global de la Sainte Ecriture, de la Révélation Divine elle-même, se laissait percevoir et saisir.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">La vérité était, pour</span> <span style="color: #6fa8dc;">saint Irénée</span><span style="color: #93c47d;">, un «système aux bases solides», un <em>corpus</em> <strong>[22]</strong>, une «harmonie mélodieuse <strong>[23]</strong>». Toutefois cette harmonie même</span> <span style="color: orange;">exigeait, pour être saisie, la vision de la foi</span>. <span style="color: #93c47d;">De fait, la tradition ne se réduisait pas à la transmission de doctrines reçues en héritage, d’une manière «judaïque», mais elle était</span> <span style="color: orange;">vie continue dans la vérité</span> <span style="color: #93c47d;">[24]. Elle représentait, non un noyau fixe ou un complexe de propositions contraignantes, mais</span> <span style="color: #e06666;">la vision profonde du sens et des conséquences des événements de la révélation, de la manifestation du «Dieu qui agit»</span>. <span style="color: #93c47d;">Et ce point fut déterminant dans le domaine de l’exégèse biblique.</span> <span style="color: #6fa8dc;">G.L. Prestige</span> <span style="color: #93c47d;">l’a bien exprimé :</span> <span style="color: #93c47d;">« La voix de la Bible ne pouvait être clairement entendue que si l’on interprétait son texte d’une manière</span> <span style="color: orange;">globale et sensée</span></span><span style="color: #93c47d;">, en accord avec le credo apostolique et les données de la réalité historique de la chrétienté. C’étaient les hérétiques qui s’appuyaient sur des textes isolés, et les catholiques qui se montraient plus attentifs, en définitive, aux principes de l’Ecriture <strong>[25]</strong> ».</span></div><span style="color: #6aa84f;"></span><br />
<div style="text-align: justify;"><br />
</div><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #6aa84f;"><span style="color: #93c47d;">Résumant sa consciencieuse analyse du recours à la Tradition dans l’Eglise des premiers temps, le</span> <span style="color: #6fa8dc;">Docteur Ellen Flesseman-van-Leer</span> écrit : <span style="color: orange;">« L’Ecriture sans interprétation n’est en aucune façon Ecriture ; c’est toujours comme Ecriture interprété qu’elle se trouve mise en œuvre et qu’elle devient vivante ». Cependant, l’Ecriture doit être interprétée «selon son propre projet de base</span></span><span style="color: #93c47d;">», que fait connaître la <em>regula fidei</em>. Ainsi, cette <em>regula</em> devient, pour ainsi dire, la pierre de touche de l’exégèse. «La véritable interprétation de l’Ecriture réside dans la prédication de l’Eglise, dans la tradition <strong>[26]</strong> ».</span></div><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span><span style="color: #6aa84f;"><br />
</span><br />
<span style="color: #6aa84f;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[22]</strong> <em>Veritatis corpus</em>, <em>Ibid</em>., 2, 27, 1.</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[23]</strong> <em>Ibid</em>., 2, 38, 3.</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[24]</strong> Cf. Dom Odo Casel, O.S.B., «Benedict von Nursia als Pneumatiker», <em>Heilige Überlieferung</em>, Münster 1938, p. 100-101: <em>Die heilige Überlieferung ist daher in der Kirche von Anfang an nicht bloss ein Weitergeben von Doktrinen nach spätjudischen (nachchristlicher) Art gewesen, sondern ein lebendiges Weiterblühen des göttlichen Lebens</em>. Dans une note, Dom Casel renvoie le lecteur à John Adam Mölher.</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[25]</strong> G.L. Prestige, <em>Fathers and Heretics</em>, London 1940, p. 43.</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[26]</strong> Flesseman, op.cit., p.92-96. Sur saint Irénée, voir <em>ibid</em>., 100-144 ; van den Eynde, <em>op. cit</em>., 159-187 ; B. Reynders, «Paradosis, le progrès de l’idée de tradition jusqu’à saint Irénée », <em>Recherches de théologie ancienne et médiévale</em>, 5, 1993, p. 155-191 ; «La polémique de Saint Irénée »,<em> ibid</em>., 7, 1935, p. 5-27 ; Henri Holstein, «La Tradition des Apôtres chez saint Irénée», <em>Recherches de Science religieuse</em>, 36, 1949, p. 229-270 ; <em>La Tradition dans l'Eglise</em>, Paris 1960 ; André Benoît, «Ecriture et Tradition chez Saint Irénée», <em>Revue d'histoire et de philosophie religieuse</em>, 40, 1960, 32-43 ; <em>Saint Irénée, Introduction à l'étude de sa théologie</em>, Paris 1960.</span></div><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuZ7Tq61q8r1-C-ihi2Y6oRFEMxHfA7g6OjC-I9UB1k-5ijSfg3qzIjFQUHPrLTdWGuxhg8LvI23V_44DY9mpHq0yc2Xv3hPI2pFkTp9yK7loy6Fq811NcihkezKPAZFWgKusJ7g5AgLs/s1600/Dekkoblok.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" gu="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuZ7Tq61q8r1-C-ihi2Y6oRFEMxHfA7g6OjC-I9UB1k-5ijSfg3qzIjFQUHPrLTdWGuxhg8LvI23V_44DY9mpHq0yc2Xv3hPI2pFkTp9yK7loy6Fq811NcihkezKPAZFWgKusJ7g5AgLs/s320/Dekkoblok.PNG" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-39201150537999928622010-05-17T05:11:00.000-07:002010-05-17T05:11:01.043-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 3/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFHVntyGZzaq82GllnlGJHyhCowaJ-lINVA6k-WrYeMC0jSa7eEOrouQW-BZyhTiRNjxsBQ-Xkj9aXwCLD30Te4gqxmgh030tvg8MKfj3KajU_Or7pprZtxgDfW38zwaiRM1mJduXDoLw/s1600/ecclesia2_f2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgFHVntyGZzaq82GllnlGJHyhCowaJ-lINVA6k-WrYeMC0jSa7eEOrouQW-BZyhTiRNjxsBQ-Xkj9aXwCLD30Te4gqxmgh030tvg8MKfj3KajU_Or7pprZtxgDfW38zwaiRM1mJduXDoLw/s400/ecclesia2_f2.jpg" width="302" wt="true" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d;">Saint Irénée et le « canon de la vérité ».</span></strong></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Saint Irénée</span>, dénonçant le mauvais usage que les gnostiques faisaient des Ecritures, se sert d’une comparaison pittoresque. <span style="color: #8e7cc3;">Imaginons un artiste talentueux qui aurait représenté, dans une mosaïque faite de mille joyaux de prix, le splendide portrait d’un roi. Un autre homme arrive, défait toutes les pièces de l’ouvrage et en recomposent l’image d’un chien et d’un renard. Puis il prétend que son travail est l’œuvre original, sortie des mains du premier maître, sous prétexte que les joyaux utilisés sont authentiques. En réalité, cependant, la figure d’origine a bel et bien péri <strong>[11]</strong></span>. <span style="color: orange;">Or tel est précisément le traitement que les hérétiques infligent à l’Ecriture.</span> Ils négligent et défont « l’ordre et la connexion » de la Sainte Ecriture, ils « démembrent la Vérité »<strong>[12]</strong>. </span><span style="color: orange;">Mots, images et expressions sont certes d’origine, mais le propos général, l’argument, est arbitraire et mensonger <strong>[13]</strong>.</span></div><br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjikqGLiUQT1JlW85iMc2brl4ldtBUc3pWcYG8e4avC5Gp-8CL9eFPcpiKbHGXSub3VAzN5NdEmP-FNSpeDfBmnBTz6IDp6bhbqb7m46IuZWtoGC68AZsaKpfsoM4KxS_FPNqfcucL41f0/s1600/irenee_plus.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjikqGLiUQT1JlW85iMc2brl4ldtBUc3pWcYG8e4avC5Gp-8CL9eFPcpiKbHGXSub3VAzN5NdEmP-FNSpeDfBmnBTz6IDp6bhbqb7m46IuZWtoGC68AZsaKpfsoM4KxS_FPNqfcucL41f0/s320/irenee_plus.jpg" wt="true" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><span style="color: #6fa8dc;">Saint Irénée</span> suggère encore une autre analogie. De son temps circulaient des centons homériques, textes composés de vers d’Homère authentique, mais pris hors de leur contexte et réarrangés de façon à leur faire signifier tout ce qu’on voulait. Pris individuellement, chaque vers était vraiment d’Homère, mais la nouvelle histoire qui résultait de leur <span style="color: orange;">réassemblage</span>, n’avait rien d’homérique. Elle pouvait néanmoins <span style="color: orange;">abuser l’oreille</span> en faisant sonner les accents familiers de la langue homérique <strong>[14]</strong>. Il vaut de noter que <span style="color: #6fa8dc;">Tertullien</span> fait aussi allusion à ces étranges <em>centones</em>, composés de vers de <span style="color: #8e7cc3;">Virgile</span> ou <span style="color: #8e7cc3;">Homère</span> <strong>[15]</strong>. Cette référence était, semble-t-il, un argument courant de la littérature polémique de cette époque.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Le sens du propos d’Irénée apparaît dès lors clairement. <span style="color: orange;">L’Ecriture avait son schéma directeur, sa structure interne, son harmonie.</span> <span style="color: #f6b26b;">Les hérétiques ne tenaient aucun compte de ce plan d’organisation ou, pour mieux dire, y substituaient le leur.</span> Autrement dit, <span style="color: #f6b26b;">ils réorganisaient le témoignage scripturaire pour l’accommoder à un propos en lui-même radicalement étranger à l’Ecriture.</span> Or, soutenait saint Irénée, ceux qui avaient gardé intact le « canon de la vérité » qu’ils avaient reçu avec leur baptême, ceux-là n’auraient aucun mal à « remettre chaque expression dans sa place propre <strong>[16]</strong> ». Alors ils seraient à même de contempler la vraie image. L’expression même dont se sert <span style="color: #6fa8dc;">saint Irénée</span> est ici singulière : <em>Prosarmoas tôi tês aletheias somatioi</em>, (« En l’accommodant au corps de la vérité ») –que la vieille traduction latine rend gauchement par <em>corpusculum veritatis</em>, « le petit corps de la vérité ». Toutefois la pensée est claire. Le terme de somation n’a pas nécessairement un sens diminutif : il signifie simplement un « corps global ». Dans la formule de saint Irénée, ce mot évoque le <em>corpus</em> de la vérité, <span style="color: orange;">le contexte exact, le projet initial</span>, la « véridique image », la disposition originelle des pierres précieuse aussi bien que des versets <strong>[17]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Ainsi, pour saint Irénée, la lecture de l’Ecriture doit être guidée par la « règle » de la foi, à laquelle sont initiés -et que s’engagent à garder- les croyants lors de leur profession de foi baptismale : c’est cette règle et elle seule qui permet d’apprécier et d’identifier le message fondamental, la « vérité » de l’Ecriture. La formule favorite de saint Irénée était : « la règle de vérité », <em>canon tês aletheias, regula veritatis</em>. Or, <span style="color: orange;">cette « règle » n’était à son tour rien d’autre que le témoignage et l’enseignement des Apôtres</span>, leur <em>kérugma</em>, leur <em>praedicatio</em> (ou <em>praeconium</em>), lequel avait été « déposé » dans l’Eglise et confié à ses soins par les Apôtres, et que depuis ce temps, avait fidèlement gardé et transmis, avec une parfaite unanimité dans tout l’univers, <span style="color: orange;">la lignée des pasteurs autorisés</span> de l’Eglise : <span style="color: orange;">«</span> Ceux qui, avec la succession épiscopale, ont reçu le charisme indéfectible de la vérité <strong>[18]</strong> <span style="color: orange;">»</span>. Quelle que puisse être l’intention exacte et précise de cette phrase très riche <strong>[19]</strong>, il ne fait aucun doute que, dans l’esprit de <span style="color: #6fa8dc;">saint Irénée</span>, cette conservation et cette transmission du dépôt de la foi résultaient de l’action conductrice et de la présence du Saint Esprit habitant l’Eglise. La conception de l’Eglise est, chez <span style="color: #6fa8dc;">saint Irénée</span>, toute entière à la fois charismatique et institutionnelle. Et la « Tradition », selon son point de vue, est un <em>depositum juvenescens</em>, un dépôt toujours rajeunissant, <span style="color: orange;">une tradition vivante, confiée à l’Eglise comme un nouveau souffle de vie, exactement comme le souffle fut attribué au premier homme</span> <strong>[20]</strong>. Les évêques et les «presbytres» étaient, dans l’Eglise, les gardiens accrédités et les ministres de cette vérité déposée une fois pour toutes. </span><span style="color: #e06666;">« Là, donc, où les charismes (<em>charismata</em>) du Seigneur ont été déposés (<em>posita sunt</em>), il est à propos de s’informer de la vérité, je veux dire, auprès de ceux qui ont la succession ecclésiale venue des Apôtres (<em>apud quos est ea quae est ab apostolis ecclesiae successio</em>), et qui montrent une conduite sainte et sans reproche et parlent un langage pur et sans mélange de fausseté. Car eux aussi préservent cette foi qui est la nôtre en un Dieu créateur de toutes choses, augmentent l’amour que nous portons au Fils de Dieu, qui a, pour nous, accompli une économie si merveilleuse et, enfin, ils nous expliquent les Ecritures sans danger, sans blasphème contre Dieu, ni préjudice à l’égard des patriarches, ni mépris pour les prophètes ». <strong>[21]</strong></span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[11]</strong> <em>Lusas tèn hupokeimenen toû anthropou idéan</em> : « Ayant détruit la figure humaine qui existait primitivement ».</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[12]</strong> <em>Luontes ta méle tês aletheias</em>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[13]</strong> <em>Rémata, léxeis, parabolai</em> d’un côté, <em>hypothesis</em> de l’autre. Tout ce passage dans <em>Contre les Hérésies</em>, 1, 8, 1.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[14]</strong> <em>Ibid</em>., 1, 9, 4.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[15]</strong> <em>De praescriptione</em>, 39.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[16]</strong> <em>Têi idiai taxei</em>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[17]</strong> Cf. F. Kattenbush, <em>Das Apostolische Symbol</em>, Bd II, Leipzig 1900, p.30 sqq, ainsi que sa note dans la <em>Zeitschrift f. neutest. Theologie</em>, 10, 1909, p. 331-332.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[18]</strong> <em>Qui cum episcopatus successione charisma veritatis certum acceperunt</em>.Saint Irénée, <em>Ibid</em>., 4, 26, 2.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[19]</strong> D’aucun ont soutenu que les mots <em>charisma veritatis</em> ne signifient, en fait, rien d’autre que la doctrine Apostolique et la vérité de la Révélation divine ; de sorte que saint Irénée ne suppose aucun don ministériel spécial propre aux évêques. Voir Karl Müller, «Kleine Beiträge zur alten Kirchengeschichte, 3. Das <em>Charisma veritatis</em> und des Episcopat bei Irenaeus», <em>Zeitschrift f. neut. Wissenschaft</em>, Bd 23, 1924, p. 216-222; cf. van den Eynde, <em>op. cit</em>., p. 183-187 ; Y. M.-J. Congar, o.p., <em>La Tradition et les traditions, Etude historique</em>, Paris 1960, p. 97-98 ; Hans Freiherr von Campenhausen, <em>Kirchliches Amt und geistliche Vollmacht in den ersten drei Jahrhunderten,</em> Tübingen 1953, p. 185 sqq ; et aussi -avec un accent spécial mis sur le caractère de la «succession»- Einar Molland, «Irenaeus of Lugdunum and the Apostolic Succession», <em>Journal of Ecclesiastical History</em>, 1.1, 1950, p. 12-28 et «Le développement de l'idée de succession apostolique», <em>Revue d'histoire et de philosophie religieuses</em>, 34.1, 1954, p. 1-29. Voir, pour l'opinion inverse, les remarques critiques de Arnold Ehrhardt, <em>The Apostolic Succession in the first two centuries of the Church</em>, London 1953, p. 207-231, surtout p. 213-214.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[20]</strong> <em>Quemadmodum aspiratio plasmationis</em>, <em>Ibid</em>., 3, 24, 1.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: left;"><br />
</div></span><div style="text-align: left;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[21]</strong> <em>Ibid</em>., 4, 26, 5.</span></div><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6ACMgrvWy7CBox33NmFUXjZYeE_hHFM6xACHruos9-SlVsHt8zZjEDIJnDWPNSponTLZIZTzRGLJW0l143dW2mphyU4ufuz5Ajjj7FPNaw4kEz1QbCsSLoyIaCg2Hgn_jxi5XUJ0sfOU/s1600/Dekkoblok.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6ACMgrvWy7CBox33NmFUXjZYeE_hHFM6xACHruos9-SlVsHt8zZjEDIJnDWPNSponTLZIZTzRGLJW0l143dW2mphyU4ufuz5Ajjj7FPNaw4kEz1QbCsSLoyIaCg2Hgn_jxi5XUJ0sfOU/s320/Dekkoblok.PNG" wt="true" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-74992244132125409522010-05-14T12:35:00.000-07:002010-05-14T12:35:13.704-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 2/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8uRjJ2WD-L8B27c9RnjmIczplglqkMA8n-L-tZeYwlw3tm5oa54Q2a_vSEkG3vls_do2uVD-aUJ2lNp-dxCQy13qAtQW7BhWjoSNfQA9gsJJ7TcXO-KPlufiSWX019SGgqPfng_VMLVc/s1600/Cappadoce.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="293" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8uRjJ2WD-L8B27c9RnjmIczplglqkMA8n-L-tZeYwlw3tm5oa54Q2a_vSEkG3vls_do2uVD-aUJ2lNp-dxCQy13qAtQW7BhWjoSNfQA9gsJJ7TcXO-KPlufiSWX019SGgqPfng_VMLVc/s400/Cappadoce.PNG" width="400" wt="true" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d;">La question de l’interprétation dans l’Eglise ancienne.</span></strong></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: justify;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3NZUns0FknhtSh1sgHOgjf_ynb4a-ALiLXYYr2an9UiKtMpBqrEEuEARue-x6L7Z2pLHf5xxxh293eW7SUXmpoEEpmYq3kCbihq6MqpFQPVBhzQLvIn60BAxfyvZbeDTniavQxN_l5_k/s1600/St_Vincent_of_Lerins.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3NZUns0FknhtSh1sgHOgjf_ynb4a-ALiLXYYr2an9UiKtMpBqrEEuEARue-x6L7Z2pLHf5xxxh293eW7SUXmpoEEpmYq3kCbihq6MqpFQPVBhzQLvIn60BAxfyvZbeDTniavQxN_l5_k/s320/St_Vincent_of_Lerins.jpg" wt="true" /></a><span style="color: #93c47d;">Sur ce point, <span style="color: #6fa8dc;">saint Vincent</span> était en plein accord avec la tradition établie. Comme l’avait magnifiquement dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Hilaire de Poitiers</span> : « Les Ecritures ne sont pas le texte qui se lit, mais le sens qui se comprend <strong>[7]</strong> ». La question de la bonne exégèse restait un enjeu brûlant au Quatrième siècle, dans le débat de l’Eglise avec les ariens, tout comme elle l’avait déjà été au Second siècle, au cours de la lutte contre les gnostiques, les sabelliens et les montanistes. Tous les partis en présence avaient recours à l’Ecritures. Les hérétiques, comme les gnostiques et les manichéens, citaient volontiers des textes et passages scripturaires et ils invoquaient l’autorité de la Sainte Ecriture. En outre, <span style="color: orange;">l’exégèse était, à cette époque, la principale, sinon la seule, méthode de la théologie</span> ; l’autorité de l’Ecriture régnait souverainement. Les orthodoxes se devaient donc de soulever la question cruciale de l’interprétation : </span></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Quel en était le principe de base ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il faut savoir qu’au Second siècle, le terme d’Ecritures se référait principalement à l’Ancien Testament et que, par ailleurs, l’autorité de ces Ecritures était violemment attaquée, et concrètement rejetée, par la <span style="color: #6fa8dc;">doctrine de Marcion</span>. L’unité de la Bible, voilà ce qu’il fallait défendre et démontrer. Quel était donc le principe et la garantie de la compréhension chrétienne et christologique de ce qu’on appelait la « Prophétie », autrement dit de l’Ancien Testament ? <span style="color: orange;">Tel est le contexte historique dans lequel, pour la première fois, on invoqua la Tradition</span>. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><br />
</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">On déclara que l’Ecriture appartenait à l’Eglise et que ce n’était <span style="color: orange;">qu’à l’intérieur de l’Eglise, dans la communauté de la foi droite</span>, que l’Ecriture pouvait être adéquatement comprise et justement interprétée. <span style="color: orange;">Les hérétiques, c’est-à-dire ceux qui se trouvaient hors de l’Eglise n’avaient pas la clé du sens de l’Ecriture</span>. Il ne suffisait pas de lire et de citer des paroles extraites de l’Ecriture, il fallait encore faire clairement connaître la vraie signification, le vrai propos de l’Ecriture prise dans son ensemble comme un tout indissociable. On devait en quelque sorte saisir d’avance le plan général de la révélation biblique, le grand dessein de la Providence rédemptrice de Dieu, <span style="color: orange;">ce qui n’était possible qu’aux yeux de la foi</span>. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">C’est la foi qui rendait capable de discerner le témoignage sur le Christ (<em>Christuszeugniss</em>) dans l’Ancien Testament. C’est la foi qui faisait connaître adéquatement l’unité des quatre Evangiles. Mais cette foi n’était pas la conviction arbitraire et subjective des individus, <span style="color: #e06666;">c’était la foi de l’Eglise, enracinée dans le message apostolique, dans le <em>kérygme</em>, qui lui conférait son authenticité</span>. Ce qui manquait aux personnes extérieures à l’Eglise, c’était précisément ce message premier, fondamental et déterminant, vrai cœur de l’Evangile. Pour ces gens du dehors, l’Ecriture était lettre morte ; ou tout au plus un ensemble de textes et d’histoires sans lien entre eux, qu’ils s’efforçaient d’ordonner ou de ré-ordonner selon leurs propres schémas, tirés de sources étrangères. Ils avaient une autre foi. Tel est le principal argument utilisé par <span style="color: #6fa8dc;">Tertullien</span> dans son traité enflammé "<em>Sur la Prescription des hérétiques</em>". </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">Il ne voulait pas discuter sur les Ecritures avec les hérétiques : ils n’avaient pas le droit d’en faire usage, car les Ecritures ne leur appartenaient pas. <span style="color: orange;">Elles étaient le bien de l’Eglise</span>. <span style="color: #6fa8dc;">Tertullien</span> insistait fortement sur la priorité donnée à la « règle de foi », <em>regula fidei</em>. Elle était la seule clef pour comprendre l’Ecriture. Et cette « règle » était apostolique, enracinée dans, et découlant de l’enseignement des Apôtres.</span></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmYfULdk_v845CeNxcqZ7ns-JUwGrr1EclSfSfbU93aiyadyY3m3EaaHvufAYeyqJYAZL_kV3hKJW-PNI3Mr5kT7UJzRVUxJr0xXPH4WZMPaYvtL0WxH2d6bC3r_iPwXzv7RQ1OsrtH8I/s1600/5892_10776026319.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjmYfULdk_v845CeNxcqZ7ns-JUwGrr1EclSfSfbU93aiyadyY3m3EaaHvufAYeyqJYAZL_kV3hKJW-PNI3Mr5kT7UJzRVUxJr0xXPH4WZMPaYvtL0WxH2d6bC3r_iPwXzv7RQ1OsrtH8I/s320/5892_10776026319.jpg" wt="true" /></a></div><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">C.H. Turner a bien caractérisé le sens et les intentions de ce recours ou de cette référence à la « règle de foi » dans l’Eglise primitive. « Lorsque les chrétiens parlaient de la "règle de foi" en l’appelant "apostolique", <span style="color: orange;">ils ne voulaient pas dire que les Apôtres l’avaient découverte et formulée…</span> Ce qu’ils entendaient par là, c’est que la profession de foi que chaque catéchumène récitait avant son baptême contenait en résumé la foi que les Apôtres avaient enseignée et confiée à leurs disciples pour l’enseigner à leur suite ». <span style="color: #e06666;">Cette confession était la même partout, bien qu’elle fût susceptible, dans son expression, de variations locales</span>. Elle était toujours en étroite liaison avec la formule du baptême <strong>[8]</strong>. Hors de cette «règle», l’Ecriture ne pouvait être que mal interprétée. Ecriture et Tradition, pour <span style="color: #6fa8dc;">Tertullien</span>, étaient indissolublement imbriquées. « C’est à l’endroit où se révèlent la vraie doctrine et la vraie foi chrétienne, qu’on trouvera aussi vérité des Ecritures, des interprétations et de toutes les traditions des chrétiens » <strong>[9]</strong>. La Tradition de la foi apostolique constituait le guide indispensable à l’intelligence de l’Ecriture et l’ultime garantie de l’interprétation juste. <span style="color: orange;">L’Eglise, loin d’être une autorité extérieure, qui aurait eu à juger de l’Ecriture,</span> <span style="color: #e06666;">était plutôt le dépositaire et le gardien de la Vérité Divine, contenue et conservée dans la Sainte Ecriture</span> <strong>[10]</strong>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><span style="color: #93c47d;"><br />
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<span style="color: #93c47d;"><strong>[7]</strong> <em>Scripturae enim non in legendo sunt, sed in intelligendo</em>, phrase tirée de <em>l’Ad Constantium Aug</em>., lib. II, cap. 9, ML X, 570 ; reprise par saint Jérôme, <em>Dial. c. Lucifer</em>., cap. 28, ML XXIII, 190-191.</span><br />
<span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[8]</strong> C.H. Turner, « Apostolic Succession », <em>Essays on the Early History of the Church and the Ministry</em>, edited by H.B. Swete, London 1918, p.101-102. Voir aussi Yves M.J. Congar, o.p., <em>La Tradition et les traditions</em>, II. <em>Essai Théologique</em>, Paris 1963, p. 21 sqq.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[9]</strong> <em>Ubi enim apparuerit esse veritatem disciplinae et fidei christianae, illic erit veritas scipturarum et expositionum et omnium traditionum christianarum</em>, texte cité, 19,3.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[10]</strong> Cf. E. Flesseman-van-Leer, <em>Tradition and Scripture in the Early Church</em>, Assen 1954, p.145-185 ; Damien van den Eynde, <em>Les Normes de l’Enseignement chrétien dans la littérature patristique des trois premiers siècles</em>, Gembloux-Paris 1933, p. 197-212 ; J.K. Stirniman, <em>Die Praescriptio Tertullians im Lichte des römischen Rechts und der Theologie</em>, Freiburg 1949 ; ainsi que l’instruction et les notes de R.F. Refoulé, o.p., dans l’édition «Sources Chrétiennes» du <em>De praescriptione</em>, tome 46 de cette collection, Paris 1957.</span></div><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwewWWfqIU5GhP2PDvHx1Vxhd_o3_FPnO3GuQ0t5kXxtYk4YTbgbChOZ7mSHra9uEDj2E5QpRARCzp5fGdWZ01zG5y0sT9FRF8w0stFlwPh9OMB09d-guhwhyoRc1kosBhBqPk9AANHQY/s1600/Dekkoblok.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiwewWWfqIU5GhP2PDvHx1Vxhd_o3_FPnO3GuQ0t5kXxtYk4YTbgbChOZ7mSHra9uEDj2E5QpRARCzp5fGdWZ01zG5y0sT9FRF8w0stFlwPh9OMB09d-guhwhyoRc1kosBhBqPk9AANHQY/s320/Dekkoblok.PNG" wt="true" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-43403575193088630172010-05-13T07:04:00.000-07:002010-05-13T07:05:44.211-07:00LA TRADITION DANS L'EGLISE ANCIENNE 1/9<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3i7epeXeHQEfaaC0gjcj5A0ZLrDbX94pEQvUarWsbatXw3NtWuhS8fvKf69kYXcr9vrYEXXwZVdQnORTrwJRGEV5UDjam8i_mAd9smU2MsPIOxV6GvNMmjxyuKg-7J22bVESMA19d_5k/s1600/IMG_6791.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="265" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3i7epeXeHQEfaaC0gjcj5A0ZLrDbX94pEQvUarWsbatXw3NtWuhS8fvKf69kYXcr9vrYEXXwZVdQnORTrwJRGEV5UDjam8i_mAd9smU2MsPIOxV6GvNMmjxyuKg-7J22bVESMA19d_5k/s400/IMG_6791.jpg" width="400" wt="true" /></a></div><br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGYQji3rUUdGXfajwhCa_KM7RkA6jcosnDANj8NBHEaBxuhGa10ID13THksuyzai6J6t7lIGWI_pdNlsrt_lvzkuxVMWbREP-wbq7KJ3M58DvFBy2EFMUn6j7JNhDO6cPvNyA1Wkh25QE/s1600/kosmhma.gif" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGYQji3rUUdGXfajwhCa_KM7RkA6jcosnDANj8NBHEaBxuhGa10ID13THksuyzai6J6t7lIGWI_pdNlsrt_lvzkuxVMWbREP-wbq7KJ3M58DvFBy2EFMUn6j7JNhDO6cPvNyA1Wkh25QE/s320/kosmhma.gif" wt="true" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHpz7GsUgk-MFwPHcKzSa9rrPw6ajeNduIZ3wvGcp_JeQyCK3jzZZZMa6Li8oLYBR5G1QhbCcVxZTYE8Qh7pybU9Dkepaeob6Q3Od0mR2kFiY-bDHsBGt70MswaaYac9DWggDz11vrN8k/s1600/kosmhma11.gif" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHpz7GsUgk-MFwPHcKzSa9rrPw6ajeNduIZ3wvGcp_JeQyCK3jzZZZMa6Li8oLYBR5G1QhbCcVxZTYE8Qh7pybU9Dkepaeob6Q3Od0mR2kFiY-bDHsBGt70MswaaYac9DWggDz11vrN8k/s320/kosmhma11.gif" wt="true" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><br />
</div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">LA TRADITION DANS L’EGLISE ANCIENNE</span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;"> R.P. Georges Florovsky</span></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">Je ne saurais assurément croire à l'Ecriture, si l'autorité de l'Eglise catholique ne m'y incitait.</span></div><span style="color: #93c47d;"></span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d;">Augustin d'Hippone, <em>Contre la Lettre de Mani</em>, 1,1.</span></div><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFM0VQ4UoGXODtJo5DQqNgmHI1EFVvoQydY_nG8bJhGChyphenhyphenD1gzKG-aBh8137JsGfir8m6nK3Id0gpLDbAfa8qZW-K5fDUeTTaqMPh6MxDEgg_giFqsn523KjvnjqrEdKrP79Mdregr0QQ/s1600/Dekoblogs.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhFM0VQ4UoGXODtJo5DQqNgmHI1EFVvoQydY_nG8bJhGChyphenhyphenD1gzKG-aBh8137JsGfir8m6nK3Id0gpLDbAfa8qZW-K5fDUeTTaqMPh6MxDEgg_giFqsn523KjvnjqrEdKrP79Mdregr0QQ/s320/Dekoblogs.PNG" wt="true" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="color: #93c47d;">saint Vincent de Lérins et la Tradition</span></strong></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;">La célèbre phrase de saint Vincent de Lérins caractérise l’attitude de l’Eglise ancienne en matière de foi : <span style="color: #e06666;">« Gardons ce qui a toujours et partout été cru de tous »</span>. Tel était à la fois le critère et la norme. Le point essentiel qu’on soulignait par là, c’était <span style="color: orange;">la permanence de l’enseignement chrétien</span>. Saint Vincent en appelait ici à la double œcuménicité de la foi chrétienne –dans le temps et dans l’espace. De fait, c’est bien cette grande vision qui avait, en son temps, inspiré un <span style="color: #6fa8dc;">saint Irénée</span> : l’Eglise Une, répandue et dispersée dans tout l’univers, et néanmoins parlant d’une seule voix et tenant <span style="color: orange;">partout la même foi</span>, telle que l’ont transmise les bienheureux Apôtres et que l’ont préservée les témoins successifs : <span style="color: #e06666;">« Elle qui vient des Apôtres, qui est gardée par la succession des prêtres dans les Eglises »</span>. Ces deux aspects de la foi, ou plutôt, ces deux dimensions, étaient absolument inséparables. Universalité, antiquité, tout comme l’idée de consensus, allaient ensemble. Aucun de ces critères non plus ne suffisait à lui seul. L’antiquité comme telle ne garantissait pas la vérité, à moins qu’on pût prouver de manière conclusive l’existence d’un large consensus des anciens. Réciproquement, l’accord unanime ne faisait preuve que si l’on pouvait montrer qu’il se rattachait, sans interruption, aux origines apostoliques. Or, suggérait saint Vincent, la vraie foi se faisait connaître d’une double manière : par l’Ecriture et par la Tradition <strong>[1]</strong>. Cela n’implique cependant pas qu’il y ait eu deux sources de la doctrine chrétienne. En effet, la règle ou canon de l’Ecriture était chose « parfaite » et « totalement suffisante à soi seule <strong>[2]</strong> ». Dès lors, pourquoi était-il besoin de lui adjoindre une quelconque autorité ? Pourquoi fallait-il nécessairement en appeler aussi à l’autorité du sens ecclésial <strong>[3]</strong> ? La raison en est évidente : les Ecritures recevaient diverses interprétations selon les individus, « si bien qu’il semble qu’on puisse en tirer autant de sens que d’interprètes <strong>[4]</strong> ». A cette variété des opinions « personnelles », saint Vincent oppose la « commune » intelligence de l’Eglise, l’esprit de l’Eglise catholique : « Que la ligne de l’interprétation des prophètes et des apôtres soit tracée suivant la règle du sens ecclésial et universel <strong>[5]</strong> ». La Tradition n’était pas, selon saint Vincent, une instance indépendante, ni une source complémentaire de la foi. « La compréhension ecclésiale » ne pouvait en aucun cas ajouter à l’Ecriture. Mais <span style="color: orange;">elle était l’unique moyen de découvrir et de certifier le vrai sens de l’Ecriture</span>. Elle en était l’interprète autorisé. En ce sens, la Tradition était <span style="color: orange;">co-extensive</span> à l’Ecriture, et on pouvait la définir exactement : « L’Ecriture correctement comprise ». Quant à l’Ecriture, elle était, pour saint Vincent, l’unique et primultime canon de la vérité chrétienne <strong>[6]</strong>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<span style="color: #93c47d;"></span><br />
<span style="color: #93c47d;"><br />
</span><br />
<div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[1]</strong> <em>Duplici modo</em>… <em>primum scilicet dinae legis auctoritate, tum deinde ecclesiae catholicae traditione</em> : « Par deux moyens… d’abord, l’autorité de la loi divine, ensuite, la tradition de l’Eglise catholique ».</span> </div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"></span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[2]</strong> <em>Ad omnia satis superque sufficiat</em> : « Complète et plus que suffisante pour toutes choses ».</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[3]</strong> <em>Ecclesiasticae intelligentiae auctoritas</em> : <span style="color: orange;">l’autorité de la façon de comprendre propre à l’Eglise, de l’intelligence ecclésiale des Ecritures</span>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[4]</strong> <em>Ut paene quot homines tot illinc sententiae erui posse videantur</em>.</span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[5]</strong> <em>Ut propheticae et apostolicae interpretationis linea secundum ecclesiastici et catholici sensus normam dirigatur</em>. </span></div><span style="color: #93c47d;"><div style="text-align: justify;"><br />
</div></span><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d;"><strong>[6]</strong> <em>Commonitorium</em> 2, voir aussi <strong>[28]</strong>.</span></div><br />
<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI4mNo7UNttNqiRE2uwh0A7duaMHxl3wXvsSLkV0YrNNMKvA29E7GsCb4jKBogtNzU8tJFA4rgh6pzVn_Thhgjd-71aa41oDNjo27Exs5tg8eWk3-IqvMeVnszmNzIuK4cFAY174PzeB4/s1600/Dekkoblok.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgI4mNo7UNttNqiRE2uwh0A7duaMHxl3wXvsSLkV0YrNNMKvA29E7GsCb4jKBogtNzU8tJFA4rgh6pzVn_Thhgjd-71aa41oDNjo27Exs5tg8eWk3-IqvMeVnszmNzIuK4cFAY174PzeB4/s320/Dekkoblok.PNG" wt="true" /></a></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-90305374740091275872010-04-04T00:39:00.000-07:002010-04-04T00:39:00.335-07:00LE FESTIN EST PRÊT ! homélie pascal saint Jean Chrysostome<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD8e2VHYyo61Q81HC1loLPdyDE6F_fpz0szNYmP0WhoEpj3_LZEkB9RzQdaxE7MHbr6m3hP80ZBmqw0zBUjH7WSrY8wLdY9blgjtZkse60VdGv9s3Atqi8CjBArf96ePjyAEs-YQEek08/s1600/image030.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="262" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgD8e2VHYyo61Q81HC1loLPdyDE6F_fpz0szNYmP0WhoEpj3_LZEkB9RzQdaxE7MHbr6m3hP80ZBmqw0zBUjH7WSrY8wLdY9blgjtZkse60VdGv9s3Atqi8CjBArf96ePjyAEs-YQEek08/s400/image030.jpg" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;">CHRIST est RESSUSCITÉ !</span></strong></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse solennité!</strong></span><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong></strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Que tout serviteur fidèle entre joyeux dans la joie de son Seigneur!</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Que celui qui s’est donné la peine de jeûner reçoive maintenant le denier qui lui revient!</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Que celui qui a travaillé dès la première heure reçoive à présent son juste salaire!</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Si quelqu’un est venu après la troisième heure, qu’il célèbre cette fête dans l’action de grâces!</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Si quelqu’un a tardé jusqu’à la sixième heure, qu’il n’ait aucune hésitation, car il ne perdra rien!</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>S’il en est un qui a remis jusqu’à la neuvième heure, qu’il approche sans hésiter!</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>S’il en est un qui a traîné jusqu’ à la onzième heure, qu’il n’ ait pas honte de sa tiédeur, car le Maître est généreux, il reçoit le dernier aussi bien que le premier.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Il admet au repos celui de la onzième heure comme l’ouvrier de la première heure.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Du dernier il a pitié et il prend soin du premier.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>A celui-ci il donne; à l’autre il fait grâce.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Il accueille les œuvres et reçoit avec tendresse la bonne volonté.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Il honore l’action et loue le bon propos.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Ainsi donc, entrez tous dans la joie de votre</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Seigneur et les premiers comme les seconds, vous recevrez la récompense.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Riches et pauvres, abstinents et paresseux, mêlez-vous pour célébrer ce jour.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Que vous ayez jeûné ou non, réjouissez-vous aujourd’hui.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>La table est préparée, goûtez-en tous;</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>le veau gras est servi, que nul ne s’en retourne à jeun.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Goûtez tous au banquet de la foi, au trésor de la bonté.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Que nul ne déplore sa pauvreté, car le Royaume est apparu pour tous.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon a jailli du tombeau.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Que nul ne craigne la mort, car celle du Sauveur nous en a délivrés :</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>il l’a fait disparaître après l’avoir subie.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Il a dépouillé l’Enfer, celui qui aux Enfers est descendu.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Il l’a rempli d’amertume pour avoir goûté de sa chair.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Et cela, Isaïe l’avait prédit :</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>L’Enfer, dit-il, fut irrité lorsque sous terre il t’a rencontré.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Il avait pris un corps et s’est trouvé devant un Dieu;</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>ayant pris de la terre, il rencontra le ciel;</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>ayant pris ce qu’il voyait, </strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>il est tombé à cause de ce qu’il ne voyait pas.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>O Mort, où est ton aiguillon?</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Enfer, où est ta victoire?</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Le Christ est ressuscité et toi-même es terrassé.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Le Christ est ressuscité et les démons sont tombés.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Le Christ est ressuscité et les Anges sont dans la joie.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Le Christ est ressuscité et voici que règne la vie.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Le Christ est ressuscité</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>et il n’est plus de mort au tombeau.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong>Car le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis.</strong></span><br />
<br />
<strong><span style="color: #ffd966; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"></span></strong><br />
<span style="color: #ffe599; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;"><strong><span style="color: #ffd966;">A lui gloire et puissance dans les siècles des siècles. Amen</span>.</strong></span><br />
<br />
<span style="color: #93c47d;">Homélie de notre Père dans les saints Jean Chrysostome Archevêque de Constantinople</span> <br />
<span style="color: #93c47d;"><a href="http://www.manastir-lepavina.org/vijest_fr.php?id=3291">http://www.manastir-lepavina.org/vijest_fr.php?id=3291</a></span> <br />
<span style="color: #93c47d;"></span> <br />
<div style="text-align: center;"> <span style="color: #b6d7a8; font-size: large;">Christ est ressuscité! </span></div><div style="text-align: center;"><span style="color: #b6d7a8; font-size: large;"></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><br />
<span style="color: #b6d7a8;"></span></span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"><span style="color: #b6d7a8;">En vérité Il est ressuscité!</span> </span></div><div style="text-align: center;"><span style="font-size: large;"></span> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGgfIDN4jwUF01ZHU3Pv15dJo-Albu0MOG20BnAT4XTYWGykQOyfN6aWCLfzIlQXIYUFB1X_qMp4RdVsdZPUYxGm1IaDjfRbq3yKvG5w5rTDoKTOC2H4jzwP8s7xBy6ZglUqvP6VuPz2g/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGgfIDN4jwUF01ZHU3Pv15dJo-Albu0MOG20BnAT4XTYWGykQOyfN6aWCLfzIlQXIYUFB1X_qMp4RdVsdZPUYxGm1IaDjfRbq3yKvG5w5rTDoKTOC2H4jzwP8s7xBy6ZglUqvP6VuPz2g/s320/5pml9i.gif" /></a></div><div style="text-align: center;"><br />
</div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-55060497580754089.post-5806512441268489692010-04-01T12:08:00.000-07:002010-04-01T12:08:23.501-07:00Croix et Rédemption, saint Justin Popović<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOynMVM02RDxM0ha_5GljqF3UIIC0j3zYdU9tcJYWTI5guUG_uneGePlVRC0i2K2zvpH6jU5NrxN4Aydjjb4twfkH3simhDA3SAiH9YRTODUQH57WtUUAD9h8kllH3A-__x_zWmVJiGwk/s1600/ib2298.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOynMVM02RDxM0ha_5GljqF3UIIC0j3zYdU9tcJYWTI5guUG_uneGePlVRC0i2K2zvpH6jU5NrxN4Aydjjb4twfkH3simhDA3SAiH9YRTODUQH57WtUUAD9h8kllH3A-__x_zWmVJiGwk/s400/ib2298.jpg" width="286" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif; font-size: large;"><strong>CROIX ET REDEMPTION</strong></span></div><div style="text-align: center;"><br />
</div><div align="justify" style="text-align: center;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><strong>Nécessité de la Passion salutaire du Dieu-Homme</strong></span></div><div align="justify" style="text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><strong>Tous les sentiments et toutes les attitudes du Dieu-Homme, le Christ, sont divinement infinis, bien qu'humainement réels. </strong></span></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><strong>Même leur infinité est divino-humaine, et même leur réalité est divino-humaine, car ils surpassent incommensurablement tout ce qui est humain.</strong></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><strong>Mais la Passion du Dieu-Homme représente pour l'esprit de l'homme un mystère exceptionnellement énigmatique et troublant, car toutes les infinités du Dieu-Homme y sont présentes, tristement réelles et tendrement salutaires pour toute la Création. Tout ce qui appartient au Dieu-Homme est merveilleux et salutaire, car le Sauveur -Jésus- est totalement présent en chacun de ses sentiments, en chacune de ses attitudes, en chacun de ses actes, en chacune de ses paroles.</strong></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><strong>Cela vaut particulièrement pour sa Passion, car c'est l'ensemble le plus complexe et le plus profond de sentiments du Dieu-Homme, dans lequel le Sauveur est présent dans toute la plénitude de sa Personne divino-humaine. Mais, bien qu'humainement réelle, la Passion du Dieu-Homme est divine - bien plus que la raison humaine ne saurait le concevoir. La raison analytique des hommes est incapable de pénétrer jusqu'au fond de la structure interne de la souffrance du Dieu-Homme, et d'en saisir pleinement la valeur axiologique, car en son essence mystérieuse, elle s'imprime en des infinités divino-humaines que l'esprit humain ne peut scruter.</strong></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0BctDOe_O7h6p5CtquydzuAI4jtvTFf7FFJABZZCHnfPSxwm8vlCwQ22epkInt8P2zrluyNX-Y6S6a4VmrSQAPfwgjjfIGv5nXJqksA0kyRFWG7XxEz5H5BxJWIa8rmR2m_cTeb5wUoE/s1600/352px-Crucifixion_Icon_Sinai_13th_century.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><strong><img border="0" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0BctDOe_O7h6p5CtquydzuAI4jtvTFf7FFJABZZCHnfPSxwm8vlCwQ22epkInt8P2zrluyNX-Y6S6a4VmrSQAPfwgjjfIGv5nXJqksA0kyRFWG7XxEz5H5BxJWIa8rmR2m_cTeb5wUoE/s320/352px-Crucifixion_Icon_Sinai_13th_century.jpg" /></strong></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">La Passion du Sauveur, dans sa simple, mais inéluctable réalité évangélique, apparaît par cela-même comme un besoin divino-humain et une nécessité divino-humaine de l'économie du salut du monde. La logique humaine peut s'élever contre, mais la logique divino-humaine du Sauveur est tout entière ici. Le Seigneur Christ n'a rien soutenu ni rien souligné aussi résolument que le besoin et la nécessité de sa souffrance. Dès que ses divins disciples eurent découvert en Lui le Fils de Dieu, par la Révélation de Dieu, il les emmena aussitôt dans le grand mystère de la souffrance qui Lui est destinée. «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Jésus commença dès lors à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem pour y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être mis à mort et ressusciter le troisième jour</span>» ( Matt. 16, 21 ; Marc 8, 31 ; Luc 9, 22 ; 17, 25 ; 13, 33 ; 24, 7 ; Marc 9, 12).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Quelle fut la détermination avec laquelle le Sauveur a parlé du caractère nécessaire et indispensable de sa Passion pour le salut du monde, c'est ce qu'on peut voir en particulier aux mots par lesquels l'évangéliste Marc accompagne cette déclaration du Sauveur : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Il en parlait ouvertement</span>» (Marc 8, 32). Mais bien que le Sauveur ait parlé avec détermination et avec clarté, sur la nécessité de sa Passion, l'esprit humain ne peut saisir, ni se réconcilier avec la souffrance du très-juste, du très-doux Fils de Dieu, qui est sans péché. Même le plus grand des Apôtres s'est scandalisé de ce suprême mystère. L'Evangéliste écrit : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Pierre le prit à part et se mit à lui faire des reproches : A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t'arrivera pas !</span>» (Matt. 16, 22 ; cf. Marc 8, 32). Ce qui arriva alors démontre de la façon la plus évidente que la logique humaine, dans ses limites, ne peut comprendre le caractère nécessaire et inéluctable de la Passion du Dieu-Homme dans son œuvre de salut du monde. L'Evangéliste continue : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mais Jésus se retourna et dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! Tu es pour moi un scandale, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes</span>» (Matt. 16, 23 ; cf. Marc. 8, 33).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Cette réponse du Seigneur constitue la défense la plus explicite du caractère nécessaire de la Passion du Dieu-Homme pour le salut des hommes. Cela se voit en particulier à ce que le très-doux Seigneur appelle "Satan" le disciple que peu avant il avait appelé "bienheureux", parce que le Père des cieux l'avait rendu digne de lui révéler le mystère de la Personne du Dieu-Homme (<span style="color: orange;">Matt. 16, 16-17</span>). Il est satanique de désirer et de vouloir que le Dieu-Homme sauve le monde sans souffrance. Il n'est pas d'erreur plus pernicieuse pour l'esprit humain que celle qui consiste à croire qu'il n'est pas nécessaire, qu'il est absurde que le Seigneur Christ doive souffrir. Il est satanique de tenter de détourner le Dieu-Homme de sa Passion, car ce serait le détourner de la Croix et de la Résurrection, et c'est là le centre du salut. Si le Sauveur n'avait pas souffert, s'il n'était pas mort, le plus douloureux problème de la vie humaine, celui de la souffrance et de la mort, n'aurait pas été résolu, le plus lourd de nos tourments n'aurait pas été allégé, et le plus grave de nos maux n'aurait pas été anéanti. La conscience humaine n'est pas en état de justifier, jusqu'à ses dernières conséquences, l'existence de la souffrance et de la mort en ce monde. Subsiste toujours cette troublante et redoutable réalité dont la pensée humaine ne peut trouver la véritable signification. On ne peut en trouver la signification que lorsque la souffrance et la mort deviennent celles de Dieu, lorsque le Dieu-Homme y est passé.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Sauver le monde du péché, du mal et de la mort, est une œuvre si complexe que seul Dieu peut savoir ce qui y contribue. Que la souffrance et la mort du Dieu-Homme constituent des contributions indispensables à son exploit du salut du monde, et le but incontestable du dessein divino-humain de Dieu sur le monde, c'est ce qu'affirme la parole catégorique du Sauveur à l'apôtre Pierre : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes</span>» (Matt. 16, 22). Il convient à Dieu, il fait partie de la providence divine que le Dieu-Homme souffre et meure pour le salut du monde ; il est de l'homme, il est du diable, d'exclure la souffrance et la mort de l'exploit divino-humain du salut du monde, de les considérer comme quelque chose que le Sauveur devrait éviter. Si le plus grand des Apôtres, dit <span style="color: #9fc5e8;">saint Jean Chrysostome</span>, avant d'avoir tout clairement saisi, est appelé Satan pour avoir eu honte de la Croix, quelle excuse pourront trouver ceux qui, après de telles évidences, rejettent l'économie du salut ? Car si un tel reproche peut être adressé à celui qui avait été déclaré bienheureux pour avoir confessé la Divinité du Christ, alors songe au reproche qu'endureront ceux qui maintenant encore rejettent le mystère de la Croix ! Le Seigneur Christ n'a pas dit : «Satan parle par ta bouche», mais : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Arrière de moi, Satan !</span>» Car c'est justement cela que l'ennemi désirait, que le Christ ne souffrît point, et c'est pour cela qu'il réprimanda Pierre si fort, car il savait que c'était cela que Pierre et les autres craignaient le plus et qu'ils ne pouvaient en entendre parler sans inquiétude. C'est pour cela que le Seigneur révéla leurs pensées secrètes en disant : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes</span>» (Matt. 16, 23). Pierre, jugeant les choses d'une pensée humaine et terrestre, pensait que la souffrance était chose indigne et inconvenante pour le Christ. Mais le Christ, pénétrant ses pensées, déclara : «<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Pour moi, la souffrance n'est pas chose inconvenante, c'est d'un point de vue sensible que tu en juges ainsi ; mais si tu écoutes mes paroles selon Dieu, en te libérant de ce point de vue sensible, alors tu comprendras que les souffrances me conviennent parfaitement. Tu considères qu'il est indigne que je souffre ; et moi je te dis que la pensée que je ne doive point souffrir vient du diable</span>» (<em>Homélie sur Matthieu</em> 54, 4 ; PG 58, 536-537).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">A ce sujet, le <span style="color: #6fa8dc;">bienheureux Théodoret</span> s'exprime ainsi : «<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Après que les disciples eurent confessé qu'il était vraiment le Christ, le Seigneur leur a révélé aussi le mystère de la Croix, mais incomplètement, puisqu'ils n'ont pas compris ses paroles ni saisi ce que signifiait ressusciter, mais ils ont pensé qu'il vaudrait mieux qu'il ne souffrît point. C'est pourquoi Pierre commença à protester en disant qu'il avait tort de se livrer à la mort alors qu'il pouvait ne pas souffrir. Mais le Sauveur, montrant que cette souffrance serait pour le salut et que seul Satan pouvait désirer qu'il ne souffrît point et qu'il ne sauvât point, appelle Pierre "Satan" à cause de ses pensées, propres à Satan, puisqu'il n'avait pas désiré que le Christ souffrît mais qu'il s'y était opposé... Pierre pensait, selon les paroles du Seigneur, ce qui est selon les hommes, en imaginant ce qui est vil et charnel et désirait que le Seigneur restât en paix, qu'il ne se livrât point à la crucifixion et qu'il ne souffrît point de malheur pour le salut du monde</span>» (<em>Enarratio in Evang. Marci</em>, 8, 31-33 ; PG 123, 576 AB).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le Dieu-Homme a choisi la mort sur la Croix comme nécessaire et inévitable à l'économie du salut de la race humaine (Philothée, <em>Sur l'exaltation de la Croix</em> 5 ; PG 154, 724 B). Ce mystère réside dans les profondeurs insondables de l'éternelle sagesse divine. La Passion sur la Croix du Dieu-Homme est devenue, selon le dessein de l'amour de Dieu pour les hommes, le moyen par lequel le Dieu-Homme offre aux hommes la vie éternelle. C'est ce que le Sauveur mit en évidence lorsqu'il disait : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">De même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en Lui ait la vie éternelle</span>» (Jean 3, 14-15 ; cf. 8, 28 ; 12, 32-33).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le Dieu-Homme a souffert selon l'insondable sagesse de la volonté divine et selon la providence salutaire de Dieu <strong>[1]</strong>. C'est cela le calice que le Père des cieux présente à son divin Fils - le Dieu-Homme, le Christ : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée ?</span>» (Jean 18, 11). Le Fils de Dieu incarné se livre volontairement et librement à sa passion salutaire. Il remet Lui-même son âme : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même ; j'ai le pouvoir de la donner et le pouvoir de la reprendre </span><strong>[2]</strong>». Le Christ n'aurait jamais souffert s'il ne l'avait voulu ; aussi est-ce seulement de sa propre volonté qu'il a été soumis à la mort. Il avait encore le droit de reprendre son âme ; comme il nous l'a dit, il avait reçu de son Père ce commandement de mourir pour le monde. Je ne suis pas l'ennemi de Dieu, dit-il, et à tel point que cette mort m'a été donnée en commandement. Après que le Sauveur eût dit préalablement à son sujet : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">J'ai le pouvoir de la reprendre</span>» (et par là il montre bien qu'il est le Seigneur de la vie et de la mort), il ajoute cet élément de paix : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père</span>». Il unit ainsi l'un et l'autre d'une manière extraordinaire, afin que nous ne puissions pas le considérer comme inférieur au Père, ni comme un serviteur du Père, ni un ennemi de Dieu, mais comme n'ayant qu'une puissance et qu'une volonté avec le Père <strong>[3]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[1] Actes 2, 23 ; 4, 26-28 ; cf Nb 21, 8, 9 = Jean, 3, 14 ; 12, 32-33 ; 1 Pi. 1, 20 ; Apo. 13, 8.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[2] Jean 10, 18 ; cf. Is. 53, 12 ; Matt. 20, 28 ; 26, 53 ; Gal. 1, 4 ; 2, 20 ; Eph. 5, 2 ; Phil. 2, 8 ; 1 Tim. 2, 6 ; Héb. 9, 14.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[3] Bienheureux Théophylacte, <em>Commentaire de l'Evangile de Jean</em> 10, 17-21 (PG 124, 76 CD). Cf. Saint Jean Chrysostome, <em>Pour la mémoire des Martyrs</em> 1 (PG 52, 827) : «En disant : <em>Je suis le Bon Pasteur, qui donne son âme pour ses brebis</em> (Jean 10, 11), le Sauveur a proclamé son amour de l'homme et manifesté sa puissance. Souffrir pour ses brebis est la vérité de l'amour de l'homme ; mais le fait qu'il a offert Lui-même son âme, de sa propre volonté, est une preuve de sa puissance. En effet, il ne souffre pas de contrainte, mais il œuvre pour l'économie. Bien que l'Apôtre dise aussi <strong>que le Père a livré son Fils pour nous tous</strong> (Rom. 8, 32), il représente la Passion du Fils comme non nécessaire, en montrant par là que la volonté du Fils se trouve en accord avec celle du Père. Le Fils se livre Lui-même, non pas en se soumettant à la nécessité, mais en collaborant aux intentions du Père. Une chose est d'obéir en esclave, et une autre de collaborer divinement».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
</span><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span> </div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">En disant qu'il a reçu du Père le commandement de mourir pour le monde, le Seigneur Jésus exprime seulement que ce qu'il fait est conforme à la volonté du Père, afin que nous ne puissions pas penser, lorsqu'on le tue, qu'on le tue parce que le Père l'a abandonné <strong>[4]</strong>. Si le Sauveur appelle "commandement" cette mort volontaire, c'est également pour nous montrer de quelle importance elle est pour le salut du monde. S'il y a là quelque chose d'inévitable, c'est l'amour de Dieu, qui s'est exprimé symboliquement par les Prophètes de l'Ancien Testament, ces hérauts inspirés des volontés divines. Tout l'Ancien Testament prophétise, proclame et montre que la mort du Messie est nécessaire et inévitable pour l'œuvre de salut de la race humaine. Elle est si nécessaire et si inévitable que le Sauveur traite d'insensés ses disciples qui ne le croient pas et qui ne le comprennent pas : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">O hommes sans intelligence et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses pour qu'il entrât dans sa gloire !</span>» (Luc 24, 25-26 ; cf. 22, 37 ; Actes 17, 3 ; 20, 23).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">A l'instant de sa Transfiguration sur le Thabor, alors qu'il montrait de la manière la plus évidente sa Divinité et sa gloire divine, le Seigneur Christ parlait avec Moïse et Elie de la Passion salutaire qu'il devait subir à Jérusalem (<span style="color: orange;">Luc 9, 31</span>). Le Seigneur témoignait ainsi de manière irréfutable que le mystère de sa Passion pour le salut des hommes est inséparable du mystère de sa Personne divino-humaine. De quelque côté que se présente ce mystère, il est entouré d'un abîme impénétrable. Qu'en tant que Dieu-Homme, le Christ «doive» (<em>deî</em>) est si infini, si insondable, que la raison humaine ne peut le comprendre, ni l'évaluer à aucune mesure humaine. Au centre se trouve un mystère qui s'élève au-dessus de tous les sommets de la pensée humaine, qui s'enfonce dans les abîmes insondables de la très-sage providence divine. De l'Evangile nous n'apprenons que ceci : la Passion du Dieu-Homme était indispensable au salut de la race humaine, affaiblie par le péché et par la mort, pour sa guérison et le rétablissement de sa santé. Montant vers sa Passion pour le salut du monde, le Dieu-Homme, le Christ, conduit toute sa vie terrestre vers ce sommet : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mais c'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure !</span>» (Jean 12, 27).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Tous les chemins de la vie divino-humaine du Sauveur sur terre conduisent à sa Passion sur la Croix à Jérusalem. Le Sauveur en souligna l'importance et la signification pour ses disciples après sa Transfiguration, après qu'il leur eût montré sa gloire divine. Il désirait attirer toute leur attention sur tout cela (<span style="color: orange;">Matt. 17, 22-23</span>) et il les conduisait seulement vers ce mystère : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Voici, nous montons à Jérusalem, et le Fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes. Ils Le condamneront à mort et ils Le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de Lui, Le battent de verges et Le crucifient ; et le troisième jour Il ressuscitera</span>» (Matt. 20, 17-19 ; cf. Marc 9, 31).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Un effroi sacré saisit les disciples voyant le très doux Sauveur se hâter vers Jérusalem. «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem, et Jésus allait devant eux. Les disciples étaient troublés et le suivaient avec crainte. Et Jésus prit de nouveau les douze auprès de Lui et commença à leur dire ce qui devait Lui arriver : Voici, nous montons à Jérusalem et le Fils de l'homme sera livré... et ils Le condamneront à mort, et ils Le livreront aux païens qui se moqueront de Lui, cracheront sur Lui, Le battront de verges et Le feront mourir ; et trois jours après Il ressuscitera</span>» (Marc 10,32-34 ; cf. Luc 18, 31-33). -Mais tout cela, lorsqu'on le considère avec la logique d'un homme qui n'est pas né à nouveau, semble irraisonnable, incompréhensible et inutile. C'est pourquoi le saint Evangéliste dit encore des disciples du Sauveur : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mais ils ne comprirent rien à cela, c'était pour eux un langage caché, des mots dont ils ne saisissaient pas le sens</span>» (Luc 18, 34).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Plus encore, le mystère de la Passion du Dieu-Homme se cache dans les desseins divins d'avant le monde. Il commence avant la fondation du monde, se cachant dans les abîmes de la sagesse et de l'amour de Dieu -abîmes inaccessibles à la pensée de l'homme. Selon les desseins ineffables de la Divinité trinitaire, le salut du monde devait s'achever par la Passion et la mort du Dieu-Homme, du Christ, et c'est pour cette raison qu'il est parlé de Lui comme d'un agneau innocent et sans tache, «prédestiné avant la fondation du monde» (1 Pi. 1, 19), mais aussi «immolé dès la fondation du monde» (Apo. 13, 8).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[4] Saint Jean Chrysostome, <em>Homélie sur saint Jean</em> 60, 2 ; PG 59, 331.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="12" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">La Passion salutaire du Seigneur Christ commence dès sa naissance en ce monde et s'étend jusqu'à Sa mort sur la Croix entre les deux brigands. Le Dieu-Homme tout-puissant et sans-péché est né dans une grotte (<span style="color: orange;">Luc 2, 7</span>) -n'était-ce pas une souffrance ? La vie de l'enfant-Dieu est placée depuis le début sous la menace du cruel Hérode, qui cherche à le tuer (<span style="color: orange;">Matt. 2, 13-14</span>). Le Dieu incarné peine et travaille comme un artisan ordinaire -comme un menuisier (<span style="color: orange;">Marc 6, 3</span>)- n'était-ce pas une souffrance ? Ce merveilleux Souverain des cieux et des cieux d'au-dessus les cieux vit sur terre comme un misérable (<span style="color: orange;">Luc 8, 2-3; cf. 2 Cor. 8, 9</span>), il vagabonde par le monde comme un sans-abri qui n'a pas où poser sa tête (<span style="color: orange;">Matt. 8, 20; Luc 9, 58; 21, 37</span>). Il souffre la faim et il est tenté (<span style="color: orange;">Matt. 4, 1-11; Marc 1, 13; Luc 4, 2-13; Héb. 2, 18; 4, 15</span>). Il a faim (<span style="color: orange;">Matthieu 21, 18; Marc 11, 12</span>), il a soif (<span style="color: orange;">Jean 4, 7; 19, 28</span>), il est fatigué (<span style="color: orange;">Jean 4, 6</span>). On l'insulte sans retenue en disant que c'est avec l'aide du prince des démons qu'il chasse les démons (<span style="color: orange;">Matt. 9, 34; cf. 12, 24; Marc 3, 22; Luc 11, 15</span>) ; on l'appelle Béelzébul (<span style="color: orange;">Matt. 10, 25</span>), on l'accuse d'être mangeur et buveur (<span style="color: orange;">Matt. 11, 19; Luc 7, 34</span>) ; on assure qu'il est un diable (<span style="color: orange;">Jean 8,48; 7, 20; 10, 20</span>), qu'il est fou (<span style="color: orange;">Jean 10, 20</span>) ! Lui, qui est seul sans péché, supporte d'horribles outrages de la part des pécheurs, et l'infamie (<span style="color: orange;">Héb. 12, 3; Luc 23, 11</span>). Sa vie est constamment dans le danger à cause des Juifs <strong>[5]</strong> ; Lui, l'amour de l'homme incarné, le monde le hait et le persécute (<span style="color: orange;">Jean 15, 18-20</span>). Il succombe à cause des Juifs infidèles et de leur aveuglement spirituel (<span style="color: orange;">Matt. 23, 3</span>), et il en pleure (<span style="color: orange;">Luc 19, 41-44</span>). Il pleure la mort de Lazare (<span style="color: orange;">Jean 11, 33-35</span>). Ses souffrances d'avant la mort sont émouvantes et bouleversantes <strong>[6]</strong>. Comme un tendre agneau innocent, il porte sur lui les péchés du monde et il souffre <strong>[7]</strong>. Il se sent tristement délaissé de Dieu dans ses souffrances (<span style="color: orange;">Matt. 27, 46; Marc 15, 34; Ps. 21, 2</span>). Il souffre beaucoup de ce qu'un disciple le trahit et le vend <strong>[8]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Etait-ce trop peu de souffrance pour le Dieu-Homme lorsque les hommes, aveuglés par la haine de Dieu, se levèrent contre Lui comme contre un brigand, armés d'épées et de bâtons <strong>[9]</strong> et le lièrent (<span style="color: orange;">Jean 18, 3-12</span>) ? Quel tourment n'a pas dû souffrir le tendre cœur du Seigneur affligé, lorsque le plus grand des Apôtres Le renia résolument par trois fois, lui qui avait juré avec insistance qu'il ne Le renierait jamais <strong>[10]</strong> ? Le cœur divin du Seigneur Jésus ne fut-il pas déchiré de douleur lorsque ses disciples l'abandonnèrent et se dispersèrent (<span style="color: orange;">Matt. 26, 56 ; Marc 14, 50 ; Jean 16, 32</span>) ? Beaucoup de souffrances envahirent l'âme du Sauveur lorsque les Grands Prêtres et les Anciens dépensèrent et violèrent leur conscience pour trouver de faux témoins qui témoignèrent faussement contre Lui (<span style="color: orange;">Matt. 26, 59-62 ; Marc 14, 55-60 ; Luc 23, 10</span>).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Etait-ce trop peu de souffrance pour le Dieu-Homme tendre et innocent lorsqu'on le fouetta et qu'on le frappa (<span style="color: orange;">Matt. 27, 26 ; Marc 15, 15 ; Luc 23, 22</span>), lorsqu'on lui plaça sur la tête une couronne d'épines (<span style="color: orange;">Matt. 27, 29 ; Marc 15, 17 ; Jean 19, 2</span>), lorsqu'on le railla et qu'on le bafoua (<span style="color: orange;">Matt. 27, 29 ; Marc 15, 18 ; Luc 22, 63-65</span>), lorsqu'on le couvrit de crachats et de soufflets (<span style="color: orange;">Matt. 27, 30 ; Marc 15, 19 ; Luc 22, 64 ; Jean 19, 3 ; 18, 22</span>), lorsqu'on le contraignit, lui épuisé, à porter une lourde Croix (<span style="color: orange;">Matt. 27, 32 ; Marc 15, 21 ; Luc 23, 26</span>), lorsqu'on le cloua à la Croix (<span style="color: orange;">Matt. 27, 35 ; Marc 15, 24 ; Luc 23, 33 ; Jean 19, 18</span>), lorsqu'on le dressa entre deux brigands (<span style="color: orange;">Matt. 27, 38 ; Marc 15, 27-28 ; Luc 23, 33 ; Jean 19, 18</span>), lorsqu'on lui donna, alors qu'il avait soif, du vinaigre mélangé de fiel (<span style="color: orange;">Matt. 27, 34 et 48 ; Marc 15, 23 et 36 ; Luc 23, 36 ; Jean 19, 28-30</span>) ; lorsque les Grands Prêtres, les scribes, les Anciens du peuple et les soldats le raillèrent et l'injurièrent, alors qu'il était fixé sur la Croix (<span style="color: orange;">Matt. 27, 39-43 ; Marc 15, 29-32 ; Luc 23, 35-39</span>), lorsqu'il rendit l'âme en un cri de mort (<span style="color: orange;">Matt. 27, 50 ; Marc 15, 37 ; Luc 23, 46 ; Jean 19, 30</span>) ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Toute la vie du Sauveur sur la terre représente un unique exploit continuel de souffrance pour le salut du monde. Le Dieu-Homme ne pouvait pas ne pas souffrir continuellement alors que continuellement, devant ses yeux qui voient tout, il avait tous les péchés, tous les vices, toutes les méchancetés, de tous ses contemporains -comme ceux de tous les hommes de tous les temps. Sans aucun doute, ce dut être vraiment une pénible souffrance, pour qu'on n'ait jamais vu rire le Seigneur Christ, et qu'on l'ait si souvent vu pleurer. Souvent il arrivait, dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Chrysostome</span> au sujet du Sauveur, qu'on l'ait vu pleurer, mais jamais on ne l'a vu rire, ni même sourire paisiblement. C'est pourquoi aucun des Evangélistes ne le mentionne (<em>Homélie sur Matthieu</em>, 6, 6 ; PG 57, 69).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Toutes les souffrances de notre Seigneur Jésus, en qui il n'est pas de méchanceté, atteignent leur terrible mais salutaire sommet dans sa mort sur la Croix. C'est pourquoi il se hâte de tout son être vers elle comme vers l'accomplissement du salut du monde : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">C'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure</span>» (Jean 12, 27), que je suis venu pour souffrir en ce monde pour le salut du monde : «Je suis venu jusqu'à cette heure pour recevoir la mort pour tous <strong>[11]</strong>».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[5] Luc 4, 28-30 ; 13, 31 ; 20, 19-20 ; Jean 7, 1 et 9 ; 11, 33-39 ; 10, 31-33, 39 ; 11, 53-54.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[6] Matt. 26, 37-45 ; Marc 14, 32-41 ; Luc 23, 39-46 ; Héb. 5, 7.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[7] 1 Pi. 2, 21-24 ; Héb. 5-7 ; Is. 53, 6, 8.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[8] Matt. 26, 21, 46-50 ; Marc 14, 18-21, 42-45 ; Luc 22, 21-22, 47-48 ; Jean 13, 21 ; 18, 1-5.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[9] Matt. 26, 47,55 ; Marc 14, 43-49 ; Luc 22, 47-54.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[10] Matt. 26, 69-75, 33-35 ; Marc 14, 29-31 ; 66-72 ; Luc 22, 34, 55-62 ; Jean 13, 33 ; 18, 25-27.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[11] Bienheureux Théophylacte, <em>Commentaire sur l'Evangile de Jean</em>, 12, 27 ; PG 124, 128 D.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Tout ce qui constitue la vie divino-humaine du Seigneur Christ sur la terre constitue aussi son économie du salut du monde. La mort du Sauveur sur la Croix porte à son comble son immense amour pour l'homme et sa souffrance pour l'homme ; c'est pourquoi la Croix représente le sommet de l'exploit divino-humain du salut du monde. La mort du Dieu-Homme sur la Croix est en même temps le rachat du monde, le salut du monde et la victoire sur le péché, sur la mort et sur le diable. La Croix est la synthèse de tout cela : et du rachat, et du salut, et de la victoire. Ce sont seulement trois aspects d'un seul et même exploit divino-humain, entier et indivisible. Il n'est pas possible de diviser en parties l'œuvre unique et indivisible du salut, accompli par l'unique et indivisible Sauveur. Dans cette œuvre, tout est infiniment important, mais le sommet de tout est la mort du Sauveur sur la Croix. C'est ce que le Seigneur Lui-même souligne, lorsqu'il dit : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">C'est pour cela que je suis venu jusqu'à cette heure</span>» (Jean 12, 27).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Si l'on me demande, déclare très sagement <span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Chrysostome</span>, ce que le Christ a fait d'extraordinaire, je passerai le ciel, la terre, la mer et la résurrection de nombreux morts, et les autres miracles qu'il a faits, pour retenir seulement la Croix, qui est plus glorieuse que tout le reste<strong>[12]</strong>. Chaque œuvre, chaque miracle du Christ est très grand, et divin, et merveilleux, mais sa vénérable Croix est plus admirable que tout <strong>[13]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Tout ce qui fait partie de l'exploit du salut de la race humaine, le Seigneur Christ l'a fait parce qu'il est l'indivisible Dieu-Homme, le Sauveur et le Rédempteur. Cela vaut aussi pour sa mort sur la Croix. C'est pourquoi elle a aussi une signification sotériologique aussi infinie. C'est de cela que parle le Seigneur Christ Lui-même, et après Lui et avec Lui ses saints Apôtres, les saints Pères et toute la conscience conciliaire et la connaissance conciliaire de l'Eglise orthodoxe, une, sainte, catholique et apostolique. La mort sur la Croix du Dieu-Homme, le Christ, représente le mystère le plus merveilleux et le plus grandiose dans tous les mondes, pour autant que la pensée humaine puisse penser à ces mondes. Enraciné en son essence invisible et inexplorée, prééternelle et supra-temporelle et dans les profondeurs insondables de la Providence divine, le mystère de la mort du Sauveur sur la Croix descend jusque dans notre monde tri-dimensionnel, spatio-temporel, pour l'irriguer de son émouvant mystère divin. La conscience humaine peut à peine saisir quelque chose de ce mystère, et la connaissance humaine peut à peine en embrasser si peu que ce soit, tandis que le reste s'enfonce et s'évanouit dans les profondeurs abyssales de l'omniscience de Dieu et dans le silence des paroles divines.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">A travers toutes ses souffrances divino-humaines, le Seigneur Christ conduit la nature humaine à être sauvée du péché, du mal et de la mort. En représentant de l'humanité tout entière -car il est véritablement et Dieu et Homme, véritablement Dieu-Homme- il a livré tous les combats, il a subi tous les tourments pour le salut de la race humaine tout entière. En réalité, il a essentiellement souffert toutes les souffrances humaines et subi tous les tourments humains. Il a particulièrement expérimenté ce maximum de la souffrance à Gethsémani et sur le Golgotha. Et jusqu'à Gethsémani, mais surtout à Gethsémani, le Seigneur, l'Ami de l'homme, a vécu tous les tourments de la nature humaine, qui se sont accumulés sur Lui à cause de notre péché ; il a souffert toutes les souffrances qu'a souffertes la nature humaine depuis Adam jusqu'à son ultime descendant ; il a éprouvé toutes les maladies humaines comme siennes, il s'est attristé de toutes les tristesses humaines comme des siennes, il a vécu tous les malheurs de l'humanité comme les siens et, en même temps, il a eu présents devant ses yeux si pénétrants tout ces milliards d'êtres humains qui souffrent à cause du péché dans les angoisses de la mort, de la maladie et du vice. C'est pourquoi il s'est écrié avec accablement : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mon âme est triste jusqu'à la mort</span>» (Matt. 26, 38).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Dans son amour infini pour l'homme, le Seigneur très miséricordieux a traversé pour nous et à notre place tous les tourments et toutes les tristesses qui ont ravagé la nature humaine depuis sa chute dans le péché et dans la mort. En les traversant pour tous les hommes et à leur place, il a pleuré et il s'est attristé sur les péchés du monde entier, il a prié jusqu'à en transpirer du sang (<span style="color: orange;">Luc 22, 44</span>). Tout cela, il ne l'a pas fait pour lui-même (<span style="color: orange;">Luc 23, 27-38</span>), mais pour la race humaine, dont il avait volontairement pris sur Lui les péchés, les souffrances et la mort. Toutes les souffrances, toutes les morts, tous les châtiments qui se sont accumulés sur la race humaine, le Dieu-Homme les a pris sur lui par compassion, avec toutes les horribles conséquences qui en découlent pour la nature humaine, à travers d'innombrables tourments, d'innombrables maladies et d'innombrables tristesses. L'immensité du péché humain, avec tout ce qui l'accompagne : maladies, malheurs, tristesses, morts, tourments passagers et éternels, ont brisé le cœur compatissant de Jésus, et se sont présentés devant ses yeux comme un calice d'amertume, soulignant la tragique responsabilité de la race humaine devant Dieu. En Lui, le véritable Dieu-Homme, c'est toute la nature humaine qui pleurait et se lamentait, voyant tout ce qu'elle avait provoqué en tombant dans le péché et dans la mort. A notre place à nous tous et pour nous tous, elle s'effrayait de tous ses péchés et de toutes ses chutes. Et comme si tout cela se rassemblait en un unique calice d'amertume : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mon Père ! S'il est possible, que ce calice passe loin de moi !</span>» (Matt. 26, 30).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Cela veut dire que dans le Seigneur Christ la nature humaine est tout juste arrivée à une pleine conscience de l'horreur infernale du péché et de la mort. Jusque là, elle vivait comme dans l'enthousiasme du péché, comme dans un délire, dans un demi-sommeil, dans l'ivresse du mal et de la passion. Pour qu'elle s'éveille, pour qu'elle se dégrise, et qu'elle se sauve du péché et de la mort, le Seigneur, l'Ami de l'homme, en homme véritable, possesseur de la véritable nature humaine, a volontairement passé par toutes les souffrances et par la mort, pour purifier et pour sanctifier la nature humaine du péché et de la mort. En outre, il a agi en Dieu véritable : voyant sa mort sur la Croix, il n'a pas faibli, il n'a pas pleuré, il a vécu toute la tragédie de la race humaine, il a volontairement souffert et il est véritablement entré dans la mort pour sauver la race humaine par sa passion et par sa mort divino-humaines sur la Croix. C'est pourquoi il a dit : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux</span>» (Matt. 26, 39).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Ressentant tous les tourments de la vie humaine touchée par le péché et par la mort, le Seigneur Jésus, seul dans toute la race humaine, était pleinement conscient de l'immensité de notre chute et de notre désespoir sans issue. Aussi est-ce dans les larmes et avec un grand gémissement qu'il a prié à notre place à nous tous et pour nous tous son Père des cieux, obtenant de Lui par sa pitié que les hommes fussent sauvés du péché et de la mort. C'est ce que l'Apôtre exprime par ces mots : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et des larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort, il a été exaucé à cause de sa piété</span>» (Héb. 5, 7). Le Seigneur Jésus fut exaucé en ce qu'il Lui fut accordé, en tant que véritable Dieu-Homme, en tant que représentant authentique de toute la race humaine, de sauver la race humaine du péché et de la mort éternelle par sa Passion et par sa mort divino-humaines. Selon le témoignage de <span style="color: #6fa8dc;">saint Jean Chrysostome</span>, les mots de l'Apôtre : «Il fut exaucé à cause de sa piété» veulent indiquer l'exploit du Christ plutôt que la grâce de Dieu (<em>Homélie sur Héb</em>. 6, 2 ; PG 63, 70).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Seul Dieu pouvait faire passer la nature humaine de la mort éternelle à la vie éternelle, seul un homme pouvait faire sienne la vie éternelle ; c'est pourquoi seul le Dieu-Homme peut être et est notre Sauveur. Par sa Passion divino-humaine, le Seigneur a sanctifié les souffrances humaines, il les a adoucies et les a transformées en joie, et elles sont devenues la joie de ceux qui portent le Christ <strong>[14]</strong>. C'est pourquoi on dit du Seigneur Jésus non seulement qu'il a souffert pour nous, mais encore qu'il a souffert à notre place. Sa Passion a une signification salutaire et vivifiante pour toute l'humanité parce qu'elle est divino-humaine, et que par elle il fait passer la nature humaine de la servitude à la liberté, de la mort à la vie. Faire passer de la condition d'esclave à la liberté, être appelé enfant de Dieu, retrouver la vie alors qu'on était mort n'est possible à aucun autre qu'à Celui qui, jouissant de l'intimité de nature avec Dieu échappe à la condition servile. Car comment ferait-il entrer dans l'intimité de Dieu, celui qui y est étranger ? Comment celui qui est lui-même sous le joug de la servitude pourrait-il en libérer <strong>[15]</strong> ?</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[12] <em>Homélie sur le Prophète Isaïe</em>, 28, 16.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[13] Saint Jean Damascène, <em>De la Foi orthodoxe</em>, 4, 11 ; PG 94, 1128 D.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[14] Voir Actes 5, 40-41 ; 1 Cor. 4, 12 ; Héb. 12, 5-13.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[15] <em>Du Saint Esprit</em>, 13, 29 ; PG 32, 117 D.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">En tant que Dieu-Homme, le Sauveur a souffert en plénitude tous les tourments de l'esprit humain, qui a été éloigné de Dieu par le péché et les passions, qui a délaissé Dieu, et qui a donc été à son tour abandonné par Dieu. Comme homme, le Sauveur a ressenti le comble de cet abandon de l'homme par Dieu ; il l'en a guéri comme Dieu-Homme par son cri d'agonie : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?</span>» (Marc 15, 34 ; Matt. 27, 46). Souffrir, pleurer, crier, sont le propre de la nature humaine et non de la nature divine, dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Athanase le Grand</span>. Dans le Verbe incorporel, il n'y avait rien de ce qui est le propre du corps, tant qu'il n'avait pas assumé une chair soumise à la corruption et à la mort, car sainte Marie était mortelle, de laquelle il a pris chair. C'est justement parce qu'il était dans une chair soumise à la souffrance, aux larmes et à la peine, qu'il était indispensable de Lui attribuer en même temps qu'à la chair ce qui est le propre de la chair. Ainsi donc, même lorsqu'il pleurait et qu'il était bouleversé, ce n'était pas le Verbe en tant que Verbe qui pleurait et qui était bouleversé, c'était le propre de sa chair ; et lorsqu'il priait que le calice passât loin de Lui, ce n'était pas la Divinité qui pleurait, mais cette faiblesse aussi était le propre de son humanité. Et les paroles : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Pourquoi m'as-tu abandonné ?</span>», l'Evangéliste les Lui attribue, bien qu'en tant que Verbe il n'ait aucunement souffert, et n'ait souffert tout cela et qu'il n'ait dit tout cela qu'en tant qu'homme afin d'alléger les souffrances de la chair et de l'en rendre libre. Mais lorsque nous méditons ces paroles du Sauveur : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Si cela est possible, que ce calice passe loin de moi</span>» (Matt. 26, 39), il faut faire attention à ces mots qu'il avait dit à Pierre pour le reprendre en semblable occasion : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais les pensées des hommes</span>» (Matt. 16, 23). Il a prié que passât loin de Lui ce qu'il avait Lui-même désiré et ce pour quoi il était venu. Mais de même qu'il Lui était propre de le désirer, car c'est pour cela qu'il était venu, de même c'était le propre de la chair que de pleurer, et c'est pour cela qu'en tant qu'homme il a prononcé ces paroles. Ou bien encore il a dit et l'un et l'autre pour montrer que c'est Lui -Dieu- qui a voulu cela ; devenu homme, les larmes lui étaient devenues naturelles, et c'est pour cela qu'il a mélangé sa volonté avec la faiblesse humaine, afin qu'en anéantissant cette faiblesse, il rendît à nouveau l'homme intrépide devant la mort... Les bienheureux Apôtres eux aussi après sa mort, ont si bien méprisé la mort à cause de ces paroles, qu'ils ne faisaient pas attention aux juges, mais disaient : «<span style="color: orange;">Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes</span>» (Actes 5, 29). Les autres saints Martyrs aussi ont été si intrépides qu'il ne faut pas considérer qu'ils aient été livrés à la mort, mais qu'ils se sont offerts à la mort. Cela montre que ce n'est pas la Divinité qui a pleuré, mais que le Sauveur a effacé notre peur. Car de même que la mort est écrasée par la mort, de même notre peur a été effacée par une peur semblable, faisant que les hommes ne craignent plus la mort <strong>[16]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5RIp1gvJJhXYIroGlweilm1y4EnNLKwLVfXX3KOdMuK7zkpPYKvhAeja_Evz_cQ04w0tv-Qvz7yFZiRqYfdS52swM_B_nFGv5o4K3-9UnkDbXhm1hCEjKUHiF5JcWoyayiQKgC9LRT7U/s1600/croixchantillon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5RIp1gvJJhXYIroGlweilm1y4EnNLKwLVfXX3KOdMuK7zkpPYKvhAeja_Evz_cQ04w0tv-Qvz7yFZiRqYfdS52swM_B_nFGv5o4K3-9UnkDbXhm1hCEjKUHiF5JcWoyayiQKgC9LRT7U/s320/croixchantillon.jpg" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Ces paroles : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?</span>», le Sauveur les a prononcées du point de vue de l'humanité, au nom de l'humanité et, pour mettre fin à la malédiction et incliner vers nous la face de son Père, il Le prie de jeter un regard sur nous, parce qu'il a assumé ce qui est nôtre ; car nous avons été rejetés et abandonnés à cause de la transgression d'Adam, et maintenant nous sommes acceptés et sauvés... L'humanité représentée en Christ prie pour être libérée de ses chutes et de ses péchés <strong>[17]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Puisque le Sauveur a assumé nos péchés et s'est attristé sur nous (<span style="color: orange;">Is. 53, 4</span>), il est tout-à-fait naturel qu'il prie pour être délivré de la tentation, mais c'est au nom de la nature humaine qu'il prie <strong>[18]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Dieu le Verbe incarné a tout souffert, non pas pour Lui, mais pour nous, afin qu'ayant revêtu l'impassibilité et l'incorruptibilité par ses souffrances, nous demeurions dans la vie éternelle <strong>[19]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Ces mots pathétiques du Sauveur : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?</span>» selon le témoignage de <span style="color: #6fa8dc;">saint Grégoire le Théologien</span>, ne signifient pas que ni le Père, ni sa Divinité l'aient abandonné, mais qu'il nous représente en sa Personne. Car c'est auparavant que nous étions abandonnés et méprisés ; mais maintenant nous sommes assumés et sauvés par la Passion de l'Impassible. C'est la même signification qu'ont ces paroles : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Il a appris l'obéissance par les choses qu'il a souffertes</span>» (Héb. 5, 8), de même que ce qui est dit sur les larmes du Sauveur, son gémissement, sa prière, sa piété (<span style="color: orange;">Héb. 5, 7</span>). Car ce n'est pas en tant que Verbe qu'il était Lui-même obéissant ou désobéissant, mais c'est <strong><em>en la forme d'esclave</em></strong> (<span style="color: orange;">Phil. 2, 7</span>) qu'il descend vers ses compagnons d'esclavage, qu'il a assumé une forme étrangère, devenant l'homme tout entier et tout ce qui est humain, afin d'anéantir en Lui ce qui est mauvais en l'homme, comme le feu anéantit la cire ou le soleil la brume de la terre, et afin que l'homme, s'unissant à Lui, prenne part à ce qui est propre à Lui-même. C'est pourquoi il honore en acte l'obéissance et il l'éprouve dans la souffrance, car il ne lui suffit pas d'une disposition intérieure, de même qu'à nous non plus elle ne suffit pas, si nous ne passons pas aux actes, car l'acte est la preuve de la disposition <strong>[20]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Que voulait le Seigneur Christ lorsqu'il disait : «<span style="color: orange; font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?</span>», demande <span style="color: #6fa8dc;">saint Cyrille d'Alexandrie</span>, et il répond : Lorsque notre ancêtre Adam méprisa le commandement qui lui avait été donné, et négligea la loi de Dieu, la nature humaine fut en quelque sorte abandonnée de Dieu et elle devint pour cela maudite et soumise à la mort. Mais puisque le Fils unique et Verbe de Dieu vient ramener à l'incorruptibilité ce qui avait déchu, puisqu'il adopte la postérité d'Abraham et la considère comme des frères (<span style="color: orange;">Héb. 2, 16. 17</span>), il fallait bien faire cesser, avec la malédiction antique et la corruption contractée, cet éloignement de Dieu où demeurait depuis longtemps la nature humaine. Se trouvant donc parmi ceux qui étaient abandonnés, <em><strong>puisque</strong></em> notre semblable à lui aussi <em><strong>part au sang et à la chair</strong></em> (<span style="color: orange;">Héb. 2, 14</span>), il dit : «<span style="color: orange;">Pourquoi m'as-tu abandonné ?</span>» ce qui évidemment efface l'abandon où nous nous trouvions. Il se concilie ainsi la faveur du Père, et invoque sur Lui-même la miséricorde qui nous était nécessaire. Le Christ est, en effet, devenu pour nous la source et le donateur de tout bien ; c'est pourquoi, bien qu'il soit dit de Lui qu'il a reçu en tant qu'homme quelque chose du Père, il l'a reçu pour notre nature, puisqu'en tant que Dieu il est comblé et n'a besoin de quoi que ce soit <strong>[21]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">En souffrant comme homme, le Sauveur a, en son principe, renouvelé la nature humaine tout entière, par la force de l'union hypostatique et indivisible des deux natures. Grâce aux souffrances du Christ, nous sommes créés à nouveau, dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Grégoire le Théologien</span>. Je ne dis pas que certains sont renouvelés et d'autres non, je dis que nous sommes tous renouvelés, nous qui avons participé au même Adam et qui avons été trompés par le serpent, nous qui avons été mis à mort par le péché et sauvés par l'Adam céleste, nous qui, par l'arbre de la honte (c'est-à-dire la Croix) avons retrouvé l'arbre de vie dont nous avions été déchus <strong>[22]</strong> ; en un mot : le Christ sauve par ses souffrances <strong>[23]</strong>, car c'est par ses souffrances qu'Il a divinisé l'homme, unissant la forme céleste à la forme humaine <strong>[24]</strong>. C'est pourquoi saint Grégoire appelle le Nouveau Testament, la «Loi du Nouveau Testament», le «mystère de la Passion <strong>[25]</strong>».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[16] <em>Contre les Ariens</em>, 3, 56-57 ; PG 26, 440 BC, 441 ABC, 444 A ; cf. ibid., 58.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[17] Saint Athanase le Grand, <em>Exposition sur le Psaume</em> 21, 2 ; PG 27, 132 B.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[18] Id., <em>Exposition sur le Ps</em>. 68, 2 ; PG 27, 305 BC.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[19] Id., <em>Lettre à Maxime le Philosophe</em>, 4 (PG 26, 1080 B). Cf. Id., <em>Exposition sur le Ps</em>. 68, 15-18 (PG 27, 309 ABCD) : <em>Sauve-moi de la boue, que je ne m'y enlise</em> (Ps. 68, 15). C'est bien ainsi que s'est écrié le Seigneur Christ, en priant pour toute l'humanité ; c'est pourquoi il dit : <em>ma gorge s'est enrouée</em> (Ps. 68, 4). Le mot «enrouée» indique la ferveur de la prière. <em>Que l'agitation des flots ne me submerge pas, que l'abîme ne m'engloutisse pas</em> (Ps. 68, 16). Puisque la sentence est prononcée, ainsi que cette terrible malédiction selon laquelle : <em>quand un ange du ciel nous annoncerait un autre Evangile</em> ou nous enseignerait autre chose que ce que Paul nous a enseigné, <em>qu'il soit anathème !</em> (Gal. 1, 8), quelqu'un peut-il donc surpasser Paul ou, pour mieux dire, le Christ qui lui parle ? Aussi est-ce bien le Christ qui s'attribue Lui-même une telle prière, et qui se rend un tel témoignage à Lui-même, lorsque l'Apôtre, dans l'Epître aux Hébreux, dit <em>que dans les jours de sa chair</em> -c'est-à-dire en montant sur la Croix- <em>il a présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort</em> -c'est-à-dire à son Père- <em>et il a été exaucé à cause de sa piété, et il a appris, bien qu'il fût Fils de Dieu l'obéissance par les choses qu'il a souffertes</em> (Héb. 5, 5-7). Ici, Paul, ou pour mieux dire, le Christ qui parle par lui, nous révèle ce que les Evangélistes ont tenu secret ou ont omis, en disant que c'est <em>avec de grands cris et avec larmes</em> qu'il a fait cette prière : <em>Père, que ce calice passe loin de moi</em> (Matt. 26, 39). Ce n'était pas une illusion, ce n'était pas dans l'intention de tromper Satan, ce n'était pas non plus en faisant sienne la volonté du monde, c'était en son nom propre, volontairement, à cause de l'économie du salut, bien qu'il fût réellement le Fils de Dieu, que le Christ a prié<em> avec de grands cris et avec larmes</em>, avec une sueur et des gouttes de sang, affermi par un ange et consolé par lui. Et alors qu'il était en agonie, dit l'Evangéliste, <em>il priait plus instamment</em> (Luc 22, 44) ; plus encore, il présenta deux fois, trois fois, sa prière au Père. Et puisque Paul, ou, pour mieux dire, le Christ qui parle par lui, attribue cette prière au Christ, quelqu'un peut-il contester le témoignage que le Christ Lui-même a porté sur Lui-même ? <em>Ne détourne pas ta face de ton enfant</em> (Ps. 68, 18). Puisque Dieu notre Père à cause de la transgression d'Adam s'est détourné de la nature humaine, le Christ prie Dieu qu'il tourne son visage vers elle».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[20] <em>Homélie</em> 30, 5, 6 ; PG 36, 109 ABC.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[21] <em>Aux reines, de la foi droite</em>, 2, 18 ; PG 76, 1357 AB.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[22] <em>Homélie</em> 33, 9 ; PG 36, 226 BC.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[23] Id., <em>Homélie</em> 37, 7 ; PG 36, 289 C.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[24] Id., <em>Poèmes moraux</em>, «Définitions moins exactes» ; PG 37, 959 A.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[25] <em>Du Christ et de l'Antichrist</em>, 4.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Une merveilleuse force salutaire coule, sur toute la race humaine, des souffrances du Dieu-Homme, qui était sans péché. Là s'accomplit indiciblement le mystère du salut de l'homme qui était tombé impuissant dans le péché. Le Verbe de Dieu, dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Hippolyte</span>, est incorporel, mais il a assumé un corps saint de la sainte Vierge, comme un fiancé endosse un vêtement, qu'il s'était tissé Lui-même pour les souffrances de la Croix, afin qu'en unissant notre corps mortel avec sa puissance et en mélangeant le corruptible avec l'incorruptible, le faible au fort, il pût sauver l'homme déchu. Nous n'avons pas été capables, déclare <span style="color: #6fa8dc;">Tertullien</span>, de vaincre la mort autrement que par la Passion du Christ, et nous n'avons pas été capables de rétablir la vie en nous autrement que par la Résurrection du Christ (<em>Du Baptême</em> 11). Ressentant fortement la force toute -salutaire des souffrances divino-humaines du Sauveur, saint Jean Chrysostome enseigne : «Par ses souffrances, le Christ a vaincu la mort» (<em>Sur 1 Tim</em>. 4, 2 ; PG 92, 620).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Par sa Personne divino-humaine, le Seigneur Christ embrasse tout ce qui est humain, hormis le péché. C'est pourquoi ses souffrances aussi ont une puissance et une signification pour l'homme tout entier. Tout ce qui lui est arrivé se répercute dans toute la nature humaine en général. Devenu homme en assumant la forme d'esclave, dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Grégoire de Nysse</span>, le Verbe dans sa majesté s'approprie les souffrances de l'esclave. En nous-mêmes, à cause des liens entre les membres du corps, si quelque chose arrive au bout d'un ongle, tout le corps ressent la douleur à cause de la partie atteinte, parce qu'une sensation commune étreint le corps tout entier ; de même, lorsque le Seigneur s'est uni à notre nature, il a fait siennes nos souffrances, comme le dit le prophète Isaïe : Il a pris nos infirmités et il s'est chargé de nos maladies (<span style="color: orange;">Matt. 8, 17</span>) et il a été soumis aux blessures pour nous, afin que nous soyons guéris par sa blessure (<span style="color: orange;">Is. 53, 4-5</span>). Ce n'est pas sa Divinité qui a souffert les blessures, c'est l'homme qui, grâce à cette union, s'est uni à la Divinité, car la nature humaine est accessible aux blessures. Or il s'est produit que le mal a été anéanti de la même manière qu'il est survenu : puisque la mort était entrée dans le monde par la désobéissance du premier homme, elle en a été chassée par l'obéissance du second homme. C'est pour ceci que le Seigneur est obéissant même jusqu'à la mort (<span style="color: orange;">Phil. 2, 8</span>) : pour guérir par l'obéissance le péché de désobéissance, car la résurrection d'un homme de la mort est l'anéantissement de la mort (<em>Contre Apollinaire (Antirrheticos)</em>, 21 ; PG 45, 1165 AB).</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Dieu nous a créés pour l'incorruptibilité, mais lorsque nous avons transgressé son commandement salutaire, il nous a condamné à la souillure de la mort, afin que le mal ne devienne pas immortel ; mais comme il est très miséricordieux, descendant vers ses esclaves et devenu semblable à nous, par sa propre Passion il nous a délivrés de la corruption ; de son saint côté immaculé, il a fait couler une source de pardon : de l'eau pour le bain de notre nouvelle naissance, et du sang comme nourriture donnant la vie éternelle <strong>[26]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Chaque souffrance du Sauveur est une source intarissable de cette puissance divino-humaine qui nous sauve. De même que derrière chaque souffrance humaine se trouve le péché, de même, derrière chaque souffrance du Dieu-Homme se trouve le remède. Adam a été condamné à cause du péché, dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Cyrille de Jérusalem</span> et Dieu a prononcé cette sentence : «<span style="color: orange;">Que la terre soit maudite en tes œuvres, elle fera pousser pour toi les épines et les ronces</span>» (Gen. 3, 17-18) ; voilà pourquoi le Seigneur Christ reçoit des épines, afin de délier la sentence, voilà pourquoi il a été enseveli dans la terre, afin que la terre maudite, lieu de la malédiction, reçoive la bénédiction <strong>[27]</strong>. Par le péché, les hommes avaient transformé leur nature en épines, dit <span style="color: #6fa8dc;">saint Grégoire de Nysse</span> ; par l'économie de sa mort salutaire, le Seigneur Christ s'est fait une couronne pour Lui-même, transformant par sa Passion les épines en honneur et en gloire <strong>[28]</strong>. Il ne fait pas de doute, déclare <span style="color: #6fa8dc;">saint Cyrille d'Alexandrie</span>, que le monde tout entier est sauvé parce que l'Emmanuel est mort pour lui <strong>[29]</strong>, car sa mort sanctifie tous et tout <strong>[30]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[26] Saint Jean Damascène, <em>De la Foi</em>, 4, 9 ; PG 94, 1120 BC, 1121 A.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[27] <em>Catéch</em>. 13, 18 ; PG 33, 793 C.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[28] <em>De la forme parfaite du chrétien</em>, PG 46, 280 BC.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[29] <em>De la foi droite pour les reines</em>, PG 76, 1297 B.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[30] Philothée, <em>Sur l'Exaltation de la Croix</em> 4 ; PG 154, 724 A.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">La vérité sur les souffrances très salutaires du Christ constitue l'essence de la conscience priante et de la connaissance bénie de l'Eglise catholique. Le Seigneur est venu dans le monde pour souffrir pour nos péchés, pour nous délivrer de l'asservissement à l'ennemi de la race humaine -le diable <strong>[31]</strong>. Le Seigneur Christ est volontairement né dans la chair, et a pris en Lui toutes les souffrances pour sauver le monde. En supportant la souffrance le Seigneur Christ déverse d'une mystérieuse manière sur tous les hommes la puissance de l'incorruptibilité <strong>[32]</strong>. L'Ami de l'homme, le Seigneur, marche au supplice, comme un Agneau, il va recevoir des coups, des blessures, il est condamné à une mort honteuse. Lui qui est sans péché, il accepte tout cela afin de pouvoir accorder à tous la Résurrection des morts <strong>[33]</strong>. Les Juifs ont condamné à mort le Seigneur qui est la vie de tous. Ils l'ont fixé à la Croix, eux qui avaient traversé la mer Rouge par sa force. Ils Lui ont donné du fiel, eux qui avaient mangé du miel tiré de la pierre. Mais le Christ notre Dieu a tout volontairement souffert, afin de nous délivrer de notre asservissement au diable <strong>[34]</strong>. En souffrant tout, le Seigneur qui n'a commis aucun péché a tout sauvé <strong>[35]</strong>. Par sa Passion divino-humaine, le Sauveur nous délivre de nos passions, de l'amertume et de l'absurdité de nos passions, et nous élève dans ses hauteurs divines <strong>[36]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[31]. Jeudi saint aux Matines, aux Apostiches.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[32] Canon des Matines du Jeudi Saint, Ode 4 : «Pour tous ceux qui sont issus d'Adam, tu as été la source de non-passion (apathéia)».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[33] <em>Ibid</em>., stichères des Laudes, <em>Gloire...maintenant.</em>.. : «L'Agneau annoncé par Isaïe marche vers son immolation librement, il tend le cou aux blessures, ses joues aux soufflets, il ne détourne pas sa face de la honte des crachats, il est condamné à une mort ignominieuse. L'innocent accepte tout volontairement pour accorder à tous la résurrection des morts».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[34] Office des Saintes et salutaires Souffrances de Notre Seigneur Jésus Christ, à Tierce, tropaire.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[35] <em>Ibid</em>., Triode, Ode 9.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[36] <em>Ibid</em>., <em>Que tout souffle</em>..., stichère idiomèle : «Chaque membre de ta sainte chair souffre l'injure pour nous : ta tête, les épines ; ta face, les soufflets... Toi qui as souffert pour nous, et qui nous as libérés de nos passions, toi qui es descendu vers nous par amour de l'homme pour nous relever, Sauveur tout-puissant, aie pitié de nous».</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Unie pour toujours par l'hypostase avec sa Divinité, la nature humaine de notre Seigneur le Christ nous a tous sauvés de la corruption par sa Passion et par sa sépulture <strong>[37]</strong>. Par ses souffrances divines, le Sauveur délivre l'homme des souffrances corruptibles <strong>[38]</strong>. Par ses souffrances, le Sauveur nous a accordé l'incorruptibilité, et délivrés de l'amertume et de la corruption des passions qui nous conduisent à la mort éternelle <strong>[39]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Dans la Passion du Dieu-Homme, nous avons un spectacle merveilleux : par sa Passion le Roi de l'éternité accomplit l'économie du salut <strong>[40]</strong>. Par sa Passion, le Seigneur Christ délivre tous les hommes des passions et de la corruptibilité <strong>[41]</strong>. Une force vivifiante rayonne de la Passion du Christ qui, d'une vie immortelle revivifie les hommes mis à mort par les péchés <strong>[42]</strong>. Dieu le Verbe, devenu homme, souffre en tant que mortel, et par sa Passion, il revêt l'homme de la beauté de l'immortalité <strong>[43]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Par les souffrances de son corps, le Seigneur Christ est devenu une force toute puissante, de résurrection pour les déchus et d'incorruptibilité pour les défunts <strong>[44]</strong>. Par ses souffrances, le Seigneur a accompli le salut de l'univers <strong>[45]</strong>. Cloué à la Croix, le Seigneur a cloué le péché des ancêtres ; frappé, il a donné la liberté à tous les hommes ; par ses souffrances, nous avons été délivrés d'innombrables passions <strong>[46]</strong>. En souffrant en son corps, le Seigneur qui n'a pas commis de péché a vivifié d'une mystérieuse manière les hommes mortels, il les a vivifiés d'une vie immortelle <strong>[47]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Par les souffrances de son corps vénérable, le Seigneur a sauvé les hommes, blessés par le péché, emprisonnés par la mort et étranglés par d'innombrables passions <strong>[48]</strong>. Par ses divines souffrances, le Seigneur, l'Ami de l'homme, a fait cesser les nôtres et nous a conduits vers la vie, une vie dans laquelle la souffrance n'est plus un cauchemar absurde, insensé, mais un remède salutaire <strong>[49]</strong>. Incarné dans la totalité de l'homme, le Seigneur a offert par sa Passion sur la Croix le salut à l'homme tout entier <strong>[50]</strong>.</span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">Le Christ notre Seigneur, par ses souffrances très pures, a délivré de la corruption l'homme tout entier qu'il avait assumé en s'unissant avec lui tout entier dans le sein de la sainte Vierge, mais sans prendre part à son péché <strong>[51]</strong>. En tant que médecin des hommes malades et défunts, le Seigneur a guéri par sa Passion sur la Croix la nature humaine, rendue malade par le péché et mise à mort par le mort <strong>[52]</strong>. C'est pourquoi l'Eglise lui crie avec joie : «Par ta Passion, ô Christ, nous sommes délivrés de nos souffrances <strong>[53]</strong> !» Et le Renvoi du Vendredi saint, où elle résume avec une divine inspiration ses innombrables sentiments sur la Passion salutaire du Christ, exprime clairement que le Seigneur a souffert tout cela «pour nous les hommes et pour notre salut».</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"><br />
<span style="color: #93c47d;"></span></span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[37] Samedi saint, Première stance, 3.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[38] <em>Ibid</em>., 49 : «Je vénère ta Passion, je célèbre ta sépulture, je magnifie ta puissance, ô Ami de l'homme, car par elles tu as délié les passions qui nous souillent».</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[39] <em>Ibid</em>., 2ème stance, 73.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[40] Samedi saint, stichères des Laudes.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[41] Octoèque, ton 1, le mercredi matin, canon de la Croix vénérable et vivifiante, Ode 3.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[42] Octoèque, ton 1, le vendredi matin, Cathisme de la Croix : «...Gloire, Seigneur, à ta Passion vivifiante, par laquelle tu nous as sauvés».</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[43] Grand et saint Dimanche de Pâques, Canon des Matines, Ode 7, Hirmos.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[44] Octoèque, ton 2, Matines du dimanche, Canon de la Croix et de la Résurrection, Ode 1.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[45] <em>Ibid</em>., Canon de la Résurrection, Ode 4.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[46] Octoèque, ton 2, le vendredi matin, Canon de la Croix vénérable et vivifiante, Ode 7.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[47] Octoèque, ton 3, le dimanche, aux Béatitudes.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[48] Octoèque, ton 3, le mercredi matin, Canon de la Croix vénérable et vivifiante, Ode 1.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[49] <em>Ibid</em>., Ode 7.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[50] Octoèque, ton 4, le dimanche matin, Canon de la Résurrection, Ode 9 : «Tout entier tu m'assumes tout entier, en une union sans confusion, me donnant à moi tout entier, ô Dieu, le salut par ta Passion, que tu as soufferte corporellement sur la Croix, dans ton abondante miséricorde».</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[51] Octoèque, ton 5, le dimanche matin, Canon de la Résurrection, Ode 9.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[52] Octoèque, ton 7, le vendredi matin, Canon de la Croix vénérable et vivifiante, Ode 6.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; text-align: justify;"><span style="color: #93c47d; font-family: Times, "Times New Roman", serif;">[53] Octoèque, ton 1, le samedi aux Apostiches des Grandes Vêpres.</span></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><strong><br />
</strong></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s1600/Borddeco.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="13" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjPOIuKlhUXRCLmtxfbTqF_oybbNV51HzVxZ5d6dglb1PTmNmiTNZPoxBHLIqi8JQUyiOSeQWS8zqojDtab0ZIsl0qVQ-Y10X865QlbIKv5ZkKF2blFSwzFAKhQRlFv2fufWsTRg1EDMmk/s400/Borddeco.PNG" width="400" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;">Dogmatique de saint Justin Popovitch, Tome 2, aux éditions L'Age d'Homme.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX84VLIjhpjOWUM6lL6tY64YM3CJL-nmVI_eUZ1YDkn8EJqykn8kAH0GlXcyFKl5jOOH2AY9oW5F9EUjDOsg1EUea_8PCrsSedOzsegx1oTUvMEbkD_01HyY1ufzgdJEyFIaYJYN2j9Yg/s1600/5pml9i.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" nt="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjX84VLIjhpjOWUM6lL6tY64YM3CJL-nmVI_eUZ1YDkn8EJqykn8kAH0GlXcyFKl5jOOH2AY9oW5F9EUjDOsg1EUea_8PCrsSedOzsegx1oTUvMEbkD_01HyY1ufzgdJEyFIaYJYN2j9Yg/s320/5pml9i.gif" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"></div>epi to autohttp://www.blogger.com/profile/10294636287580750021noreply@blogger.com0